Le cliché choisi pour cet exercice représente la ville de Grignan, entourée de champs de lavande, de vignes. Les vignes sont au premier plan, le second plan est constitué des champs de lavande, celles-ci ont été cueillies durant le mois de juin. Nous apercevons au troisième plan la ville de Grignan, en contrebas se trouve une forêt de chênes. La Chaine de montagne à l’arrière-plan se nomme « La Lance », elle abrita le maquis dit « de la Lance » au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Bien qu’absente sur le cliché, il est important de souligner la présence d’une voie romaine au pied de la ville.

Grignan, situé à 27 km de Montélimar est un village perché et fortifié, qui s’est développé autour de son château, les populations s’y établissant dès le XII ème siècle. Le bourg castral resserré au pied du site s’est protégé dès le XIII ème siècle. Le village, sous l’impulsion de la puissante famille des Adhémar de Monteil, seigneurs de Grignan, a prospéré au fil des siècles et jouit aujourd’hui d’une grande renommée touristique.

Cette renommée est due au château de Grignan, à jamais associé à Madame de Sévigné, femme de lettres devenue célèbre après la parution de sa correspondance. Une exposition lui est consacrée jusqu’en octobre ; « Sévigné – épistolière du Grand Siècle » qui retrace le parcours de cette dernière entre Paris, Vitré en Bretagne et Grignan où elle séjourne auprès de sa fille. Elle met en lumière l’évolution de son écriture, l’art de vivre en Provence, à travers plus de cent objets et œuvres d’art illustrant le Grand Siècle. Le château abrite tous les étés une programmation théâtrale, musicale, ce qui en fait un haut lieu culturel dans le département de la Drôme.

Grignan est une ville d’œnotourisme, étant le centre de l’appellation d’origine contrôlée « Grignan-les-Adhémar », qui s’étend de Montélimar au nord, jusqu’à Bollène au sud. La viticulture drômoise couvre plus de 30 000 ha, et rassemble plusieurs appellations, dont celle de Grignan-les-Adhémar, qui regroupe 300 vignerons. Au sein de la ville, se trouve une cave coopérative qui met à la vente les vins de l’appellation, et qui organise des rencontres entre les touristes et les producteurs. Le vin étant le fleuron de la gastronomie régionale, il est servi aux tables des hôtels, restaurants de Grignan, par exemple.

La lavande est aussi un des symboles de la Provence, attirant chaque année des visiteurs curieux d’assister à la cueillette et au traitement de la lavande. Sur la photographie la lavande ne se voit pas puisque la cueillette s’effectue vers juin ou juillet au plus tard. Les fleurs sont distillées à Nyons, à 20 km de Grignan, dans une distillerie artisanale et réputée, ensuite la lavande est transformée en produits de beauté, en huile essentielle reconnue pour ses bienfaits, attirant ainsi des marques de cosmétique et de produits pharmaceutiques.Tout au long de l’année la lavande permet aux apiculteurs de récolter du miel de lavande, labélisé et protégé par l’appellation « Miels de Provence ».

Ce cliché, datant du mois d’aout 2017, met en valeur tous les éléments essentiels au tourisme en Provence, et particulièrement dans le département de la Drôme.
L’intérêt géographique repose sur le tourisme engendré par un haut lieu du patrimoine français, l’œnotourisme, l’héliotropisme. L’exploitation du paysage, des ressources, permet à la région de se développer et d’innover.

Rappelons aussi que la Drôme est le premier département français en agriculture Biologique, ce qui prouve que développement et respect de l’environnement sont compatibles, ceci pérennise la qualité de vie des habitants et des touristes de plus en plus nombreux.

Margot SALAZAR, HK Sainte-Marie Lyon 2017-2018