Photographie : Matthieu Garancher

Cette photo a été prise le 15 août 2013 au cœur du havre de Saint-Germain-sur-Ay, petit village balnéaire situé en Normandie (et plus précisément dans le Cotentin) afin de montrer l’originalité du lieu. En effet les havres sont assez rares et méconnus en France puisque l’on en compte huit seulement, tous situés dans le Cotentin. Nous pouvons définir un havre comme l’embouchure d’une rivière qui traverse les dunes et se jette dans la mer.

On peut voir sur cette photo au premier plan un banc de sable humide du fait de la marée qui recouvre la totalité du havre. Comme nous pouvons le voir, ce banc de sable borde un cours d’eau qui est un affluent de l’Ay, rivière qui rejoint la mer. En arrière plan une bande de sable fin sur laquelle se reposent de rares touristes abrités du vent par des dunes. Sur ces dunes on retrouve la végétation typique des havres (oyats, chardons …). Les dunes que l’on peut voir constituent une côte basse ce qui facilite la jonction entre la rivière et la mer. On ne peut s’empêcher de remarquer la simplicité du lieu et sa faible fréquentation qui contrastent avec les plages du Sud de la France ou l’activité touristique est plus marquée.

On pourrait croire à première vue que les havres sont des lieux ou il y a peu d’activité (n’associe t’on pas « havre » à la notion de calme et de tranquillité ?), pourtant on y trouve parfois des touristes venant s’abriter du vent, notamment grâce à la géographie des lieux. De plus lorsque la marée recouvre le havre, l’activité halieutique est très dynamique, partagée entre professionnels ou simples amateurs. Les havres sont aussi de petits paradis pour les chasseurs qui guettent le canard. L’élevage est également dynamique : la jonction entre la terre et la mer forme des prés-salés où paissent des moutons ce qui donne à leur viande un goût délicatement salé. Le havre est aussi un lieu où l’on peut s’adonner à des loisirs divers (navigation, randonnée …).

Connaissant bien la région, ce havre me semblait être un bon sujet à présenter, d’une part grâce à son originalité mais aussi parce que ce patrimoine paysager que l’on dit unique, reste méconnu ; probablement éclipsé par la présence de sites touristiques voisins majeurs comme le Mont Saint Michel ou les plages du débarquement.

Matthieu Garancher, HK Lycée Sainte-Marie-de-Neuilly