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État, pouvoirs et contestations dans les monarchies française et britannique et dans leurs colonies américaines (vers 1640 – vers 1780)

Les institutions de la monarchie française à l’époque moderne

L’ouvrage très clair de Bernard Barbiche, archiviste-paléographe, historien, directeur de l’Ecole Nationale des Chartes, professeur d’histoire des institutions de l’époque moderne, est indispensable pour comprendre la construction et le fonctionnement de l’Etat monarchique français à l’époque moderne. Les chapitres synthétisés ici ont été choisis pour servir le mieux possible les candidats aux concours à comprendre le système étatique et administratif du XVIIe et du XVIIIe siècle. Cette synthèse permet à tous de se familiariser avec les structures monarchiques pré-révolutionnaires. L’objectif est de situer efficacement les institutions dont les noms peuvent être lus dans d’autres ouvrages (tels que les présidiaux, les Etats généraux, la polysynodie, les sénéchaussées, les pays d’Etat, les lits de justice…) dans la pyramide de l’Etat (et particulièrement de l’Etat absolu) en construction.

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L’empire colonial français de Richelieu à Napoléon

Un ouvrage très clair qui fournit des informations accessibles sur les structures de l’empire colonial français à l’époque moderne. Ici, afin de correspondre à la question posée aux concours de l’enseignement, le choix a été fait de se délaisser les colonies de l’océan Indien et la période révolutionnaire. La synthèse de Bernard Gainot fournit donc aux candidats des développements sur les premières impulsions coloniales sous Richelieu, sur les apports de Colbert, sur le développement de l’empire atlantique au XVIIIe siècle, sur les critiques du colonialisme et de l’esclavage dans les années précédent la Révolution française.

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La figure de Charles Ier Stuart en Angleterre et en France après 1642

Stéphane Haffemayer analyse dans trois articles différents la construction de la figure de Charles Ier en Angleterre et en France par ses opposants après son exécution en 1649. La question de la diffusion des nouvelles entre l’Angleterre et la France est au coeur de ces réflexions. La représentation centrale du « tyran » depuis l’Antiquité permet aux rébellionnaires radicaux et aux parlementaires anglais de justifier leurs actions violentes. Tandis que le Parlement de Westminster se lance dans une vraie campagne de propagande grâce aux médias (newsbooks), la Gazette de Renaudot ne diffuse que des informations restreintes en France, sur ordre de Richelieu. Cela n’empêche pas l’opinion éclairée française de se tenir au courant des faits, même par le biais des rumeurs. Rumeurs et réalités gagnent en importance contre le ministériat et sont reprises par les Nobles pendant la Fronde pour justifier leur « devoir de révolte ».

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Secret Printing, the Crisis of 1640, and the Origins of Civil War Radicalism (sur la Presse Cloppenburg)

Retour sur l’aventure du Secret Printing de la Presse Cloppenburg, dont l’usage a permis de diffuser les tracts radicaux des Levellers à Londres pendant la guerre civile. Les historiens connaissent bien les différentes formes de radicalité qui ont émergé en Angleterre et en Ecosse dans les années 1640. En revanche, ils sont beaucoup plus ignorants des circonstances dans lesquelles les idées radicales ont pu se diffuser. David Moro reprend les travaux anciens de H. R. Palmer (« Secret Printing during the Civil War », 1904) et de A. F. Johnson (« The Cloppenburg Press, 1640-1641 », 1958) et corrige certaines de ses conclusions. L’historien fait l’archéologie des documents, observe les lettres, leur impression, pour démontrer l’importance de la presse Cloppenburg pendant la Révolution.

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« La Révolution anglaise des années 1640 et les mutations de la communication politique »

Fiche de lecture d’un des articles parus dans le manuel de concours Etat, pouvoirs et contestations aux Editions de la Sorbonne en 2020. L’ouvrage fait suite à un colloque sur la même question organisé en novembre 2018. Ici, Stéphane Haffemayer, spécialiste de la presse française et anglaise au XVIIe siècle, montre l’usage majeur de la presse d’opinion avant la guerre civile, entre l’abolition de la Star Chamber et les mois qui suivent la fuite de Charles Ier. Selon lui, une guerre de plume multiforme a précédé la guerre civile. L’intérêt des historiens britanniques pour la notion de sphère publique s’est traduit par de nombreux travaux reliant l’information et la pensée politique. Cette analyse vise à démontrer la portée idéologique de la construction médiatique des années 1640 à Londres, une véritable « révolution des médias ».

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Raconter la révolte : l’exemple des Nu-Pieds de Normandie (1639-1643)

L’article de Brice Evain analyse le contenu idéologique et les procédés rhétoriques présents dans les textes écrits autour de la révolte des Nu-Pieds en 1639 : par les agitateurs eux-mêmes ; par l’historiographie royale et la presse officielle ; par les historiens une fois le calme revenu, mais dans de nouveaux contextes de révoltes comme la Fronde ou la révolte des Camisards. C’est alors le souvenir de l’événement qui est interrogé, ainsi que les formes de son traitement.

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A propos de l’Etat et de l’Etat militaro-fiscal en Angleterre

La question de la transformation de l’Etat est au cœur de la question d’histoire moderne au concours de l’agrégation, en particulier au moment de la Glorieuse Révolution de 1688, de l’arrivée des Hanovre au pouvoir (1689) et des rivalités franco-anglaises au cours du XVIIIe siècle. Elle relève d’une historiographie très riche visant à créer une « new fiscal history ». Ces travaux ont en commun de remettre en question une historiographie whig classique depuis le XVIIIe siècle.

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Les Européens et les Amériques (début du XVIe siècle – fin du XIXe siècle)

Cette fiche de lecture propose un éclairage chronologique sur deux phases importantes de l’histoire et de la place des Européens en Amérique: l’installation des Britanniques, puis des Français, sur le sol américain (la création des colonies) au cours du XVIIe siècle; les mouvements de révolte de ces colonies contre leur métropole, jusqu’aux indépendances à la fin du XVIIIe siècle et au siècle suivant.

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État, Pouvoirs et contestations dans les monarchies française et britannique et dans leurs colonies américaines vers 1640 vers 1780 (4/4)

CHAPITRE 10 : La formation des empires coloniaux anglais et français aux Amériques (David CHAUNU)

Quel impact des événements de la métropole sur son espace ultramarin ? Pendant la guerre civile, les territoires ultramarins anglais sont déchirés par les mêmes tensions politico-religieuses. La rupture est moins évidente pour les territoires ultramarins français pendant la Fronde, même si les structures du gouvernement colonial héritées de Richelieu sont affaiblies.

Il faut aussi se demander en quoi l’expansion coloniale de ces deux monarchies a transformé leur nature.

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État, Pouvoirs et contestations dans les monarchies française et britannique et dans leurs colonies américaines vers 1640 vers 1780 (3/4)

CHAPITRE 7 : Les rébellions françaises des Nu-pieds à la guerre des farines (Gauthier AUBERT)

Selon Voltaire (Le Siècle de Louis XIV), les Français longtemps turbulents sont calmes sous ce règne. Version longtemps reprise par les historiens. Jean NICOLAS (2002) montre le contraire. On a des mouvements populaires nombreux liés entre autres à la fiscalité.

Vocabulaire : « révolte » désigne la contestation collective usant de la force physique contre toute forme d’autorité. Derrière le mot « révolte », on a les « murmures, bruits, désordres, tumultes, émotions, assemblées illicites ou séditions ». Ce dernier mot à une portée politique : les autorités l‘emploient pour délégitimer les révoltes. Selon le dictionnaire de Furetière (fin 17e), « Rébellion » est le fait de se révolter contre un prince et ne pas se soumettre aux lois.

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Les contestations religieuses de l’autorité royale

CHAPITRE 4 : les contestations religieuses de l’autorité royale (Éric SUIRE)

« L’éclatement de la foi » au XVIe siècle : la France et l’Angleterre font des choix religieux apparemment antagonistes. Henri IV devient définitivement catholique et Elisabeth consolide l’Eglise d’Angleterre.

Mais les deux ont des arrière-pensées. La doctrine gallicane tient la papauté à l’écart de la vie religieuse française (les actes du pape ne sont pas reçus avant un examen du conseil et un enregistrement par les tribunaux laïcs). En Angleterre, Elisabeth conserve la hiérarchie ecclésiastique, ce qui favorise un contrôle de la foi, loin du modèle presbytéro-synodal. Dans les deux pays, on a un dialogue institutionnel entre la Couronne et le haut clergé.

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État, Pouvoirs et contestations dans les monarchies française et britannique et dans leurs colonies américaines vers 1640 vers 1780 (1/4)

Introduction : Michel FIGEAC

Sujet de comparaison franco-anglaise. Jeu de miroir permanent. Chronologie : on aurait pu remonter aux années 1620 (pour comprendre les causes de la chute de Charles Ier et voir la mise en place de l’Etat militaro-fiscal sous Richelieu).

1640 : les 2 monarchies traversent troubles révolutionnaires et contestations politiques. En France, le « tour de vis » fiscal opéré par Richelieu et poursuivi par Mazarin est réputé en être la cause. « Vive le roi sans gabelle ». En Angleterre, l’idée monarchique survit à la révolution et à l’exécution de Charles Ier en 1649 et Charles II peut ignorer l’interrègne dans sa déclaration de Bréda en avril 1660.

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