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Mickaël Lauquin

Mickaël Lauquin

Enseignant certifié en histoire-géographie, j'ai obtenu l'agrégation en 2021, grâce à l'appui des ressources mutualisées au sein de Clio-prépas. J'en suis devenu l'un des animateurs en 2022 avant d'entrer au comité éditorial l'année suivante. Formé en histoire à l'Université de Bourgogne, je m'intéresse à l'épistémologie de l'histoire et de la géographie, à l'histoire connectée, à la World et à la Global History, à l'analyse systèmes-monde. Défenseur des transferts culturels, de la théorie des réseaux et des rencontres entre les civilisations, je privilégie l'échelle globale et la longue durée.

L’écologie politique en France

L'écologie politique est un concept marquant des approches du climat en France depuis les années 1970. Elle est la domestication de violences militantes qui ont pris dans l'ampleur avec l'occupation du plateau du Larzac entre 1971 et 1981. L'écologie politique a ensuite produit des discours démocratisés qui ont renouvelé l'offre politique. Elle a véritablement percé lors des élections européennes de 2019. Cependant, depuis, il faut noter le recul progressif et de plus en plus rapide de cette notion et de ce qu'elle représente dans les discours depuis la reprise économique post-pandémie. Désormais, en France comme dans l'UE et aux Etats-Unis, on fait de plus en plus de politique sans écologie. Ce constat alarmant incite à proposer une fiche de synthèse sur le concept d'écologie politique et son usage des années 1970 à nos jours.

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Comprendre la crise provoquée par le changement climatique d’après The Climate of History in a Planetary Age

Ce livre de Dipesh Chakrabarty (traduit en 2023 sous le titre Après le changement climatique, penser l'histoire, est l’accomplissement d’une réflexion engagée depuis une dizaine d’années sur les effets du changement climatique : changement de la discipline historique elle-même, du rapport de l’homme au temps et au monde, et finalement de la condition humaine. Il explore comment la crise climatique mondiale modifie notre compréhension de l’histoire humaine et de la place de l’humanité dans un cadre planétaire. Il propose une distinction conceptuelle entre le globe (lié à la mondialisation et aux institutions humaines) et la planète (un système géophysique et écologique qui dépasse les actions humaines). C’est ce que l’on a nommé « l’Anthropocène », et que Chakrabarty appelle « l’entrée dans l’âge planétaire ».

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La gestion des océans : un défi global pour un commun planétaire

Cette fiche est une synthèse réalisée à partir de mes lectures personnelles et de mon propre cours de Spécialité Terminale : « De nouvelle frontières ». Les éléments sélectionnés qu’elle comportent rassemblent des connaissances simples et accessibles pour les candidats à l’agrégation autour de la question majeure de la gestion des océans dans la préservation de l’environnement global.

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Le Protocole de Montréal (1987), un exemple de gouvernance mondiale réussie

Le Protocole de Montréal est l’accord international qui assure la protection de la couche d’ozone par l’élimination graduelle à l’échelle mondiale des Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone (SACO). Tous les pays membres des Nations Unies (197 pays) ont signé le Protocole de Montréal et tous ont l’obligation d’éliminer graduellement les SACO, qui sont utilisés en réfrigération, en climatisation, dans le gonflement de la mousse, dans les aérosols, dans les solvants et dans d’autres applications. Le Protocole de Montréal, signé en 1987 à Montréal par 24 pays, dont le Canada, est considéré comme étant l’un des accords multilatéraux les plus fructueux. Il a permis d’éliminer la grande majorité des SACO et, par conséquent, la couche d’ozone est en voie de rétablissement. Un grand nombre des substances visées par le Protocole étant également des gaz à effet de serre, le fait de les éliminer a aussi grandement aidé dans la lutte contre les changements climatiques. Cet exemple démontre qu’une coopération mondiale efficace est possible face à une crise écologique globale.

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Approche géo-historique du système-monde environnemental

Cette fiche s'inspire d'une réflexion critique et post-moderne menée par Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz dans le chapitre "Capitalocène" de L'événement anthropocène: la Terre, l'histoire, et nous (Seuil, 2016). Elle intéresse la question d'agrégation sur les environnements en proposant une approche géo-historique du système-monde environnemental (ce qu'ils qualifient de "système-Terre") de la période des premiers impérialismes coloniaux du XVIIIe siècle à notre propre période contemporaine. Selon eux, les gouvernements européens et nord-américains n'ont pas véritablement saisi l'urgence de la mise en place d'une véritable transition écologique à l'ère de l'Anthropocène: ils ont par exemple cessés de lutter contre la déforestation en Europe, mais ont imposé la monoculture productiviste et la destruction des forêts primaires en Malaisie, en Indonésie, au Brésil... Ce faisant, ils n'ont pas réglé le problème des pollutions environnementales et des atteintes humaines aux écosystèmes: ils ont simplement déplacé le problème. Les Occidentaux peuvent se vanter aujourd'hui de lutter contre toutes les pollutions, mais en réalité, leurs entreprises publiques et privées continuent de polluer les pays du Sud.

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