Illustration : scène de la tragédie d’Eschyle « Les Perses » (adaptation télévisée pour la RTF par Jean Prat en 1961)

Présentation du programme de l’épreuve orale optionnelle de commentaire de document historique – Classe de Première Supérieure (concours ENS Ulm) :

«Étudier les Grecs et les autres revient à s’interroger non seulement sur les rapports, pacifiques ou belliqueux, entretenus par deux groupes, Grecs et non-Grecs (autrement dit les barbares), mais encore sur l’identité grecque telle qu’elle se dessine à l’époque archaïque, puis se confirme à l’époque classique. […]
Des études anglo-saxonnes distinguent l’identité revendiquée par les Grecs face à l’autre, une conscience identitaire, et l’identité objective, l’ethnicity, celle dont on parle et que l’on compare à celle d’autres peuples. On a pu également considérer que l’on passait d’une forme d’identité agrégative (les Grecs se rassemblent au sein d’une même famille, réelle ou fictive), jusqu’aux guerres médiques, à une identité d’opposition, qui s’exacerbe face à l’autre, à l’ennemi, au barbare, perse en l’occurrence, ou carthaginois en Occident.
Le sujet porte sur trois siècles, marquant la fin de la période archaïque (VIe s.) et l’époque classique (Ve-IVe s.) jusqu’à la mort d’Alexandre le Grand, en 323. Le VIe s. a toute sa place dans la mesure où il voit la poursuite de la colonisation grecque (par ex. Massalia). C’est aussi le temps des premiers cartographes en Asie mineure (Anaximandre de Milet, suivi d’Hécatée de Milet). Une rupture s’opère ensuite, dans la première moitié du Ve s., avec les guerres médiques, qui feront de l’autre, le Perse, l’ennemi absolu. Cette opposition permet au panhellénisme de s’affirmer dans la pensée politique des Ve et surtout IVe siècles, ce qui n’empêchera d’ailleurs pas des contacts entre cités grecques et Perse, voire des traités. Puis, la question macédonienne vient clore la chronologie […].
La géographie est déterminante dans un tel intitulé et l’on s’intéressera aux différentes régions fréquentées par les Grecs (Égypte, nord-Égée, Mer Noire, Grande-Grèce, Sicile, Méditerranée occidentale, voire monde celtique…). D’autres aspects de la question ne seront pas à négliger, comme le voyage, l’itinérance, la rencontre avec les dieux des autres, ou le rapport à l’esclave. Parmi les sources à privilégier, il faut citer l’Enquête d’Hérodote, le Panégyrique d’Isocrate ou encore certains passages des Lois de Platon. L’épigraphie sera sollicitée, en particulier les inscriptions portant des décrets honorifiques ou témoignant d’échanges commerciaux.»

Indications extraites de la notice de présentation du programme sur le site de l’ENS Lyon. La version intégrale de ce texte y est consultable. Elle comporte une orientation bibliographique.

Recensions de la Cliothèque portant sur des ouvrages utilisables pour l’étude de ce programme :

– Usuels et synthèse de référence :

Anne Queyrel et François Queyrel :

Jean Labesse :

Pierre Leriche (dir) :

 

– Des angles thématiques :

Marie-Françoise Baslez :

Peter Green :

Saber Mansouri :

 

Adhérer aux Clionautes

 

Ressources documentaires consultables en ligne :

– L’image des barbares :

Catherine Darbo-Peschanski (1989) :

Michel Dubuisson (2001) :

Bruno Rochette (1997) :

Yohann Le Tallec (2014) :

 

– Les Grecs face aux autres :

Philippe Boissinot (1983) :

Philippe Borgeaud (2013) :

Benjamin Boudou (2013) :

Dominique Briquel (1990) :

Paul Fabre (1992) :

Philippe Gauthier (1971) :

Laurent Gourmelen (2016) :

Guy Lachenaud (2015) :

Nicole Loraux (1989) :

Jean-François Salles (1992) :

 

– Les autres chez les Grecs :

Jeannine Boëldieu-Trevet et Kalomira Mataranga (2015) :

Paul Cloché (1917) :

Paul Foucart (1922) :

Romain Guicharrousse (2015) :

Marcel Piérart (1976) :

Eustathios Raptou (2000) :

 

– Les Grecs chez les autres :

Revue Pallas (2012) :

Benedetto Bravo et Andrzej S. Chankowski (1999) :

Andrzej Chankowski et Véronique Chankowski (2012) :

Sophie Collin Bouffier (2009) :

Arianna Esposito et Airton Pollini (2013) :

Mhamed Fantar (1998) :

Juliette de La Genière (1995) :

Juliette de La Genière et Martine Dewailly (1983) :

Laurianne Martinez-Sève (Pallas, 2012) :

Jean-Paul Morel (1995) :

André Nickels (1983) :

Jurij Alekseevič Vinogradov (2012) :