INTRODUCTION
L’existence d’une société se fonde sur les « familles » dans lesquelles les individus sont reliés entre eux par des liens de nature différente.
1- Question de vocabulaire
Liens de consanguinité, de germanité, d’alliances ou d’affinités sont ceux qui unissent les membres d’une famille. Une famille est patrilinéaire lorsque les liens sont agnatiques et matrilinéaire lorsque les relations sont utérines.
Tous ces liens constituent des cercles autour desquels gravitent les amis et par extension pour les romains les réseaux d’influence, les collègues, les clients et qui peuvent même entrer en concurrence.
L’existence d’une famille est conditionnée aux alliances créées avec d’autres familles, relations exogames ou endogames en fonction des choix des différentes familles. Pour les Grecs, c’est la cité qui formule les alliances plus ou moins ouvertes.
Le sens même du mot « famille » recouvre des notions différentes dans le monde grec comme celui des romains et n’a pas le sens qu’on lui donne aujourd’hui.
2- Le cadre géographique et chronologique
Dans le cadre chronologique de l’étude, le monde grec connaît des dynamiques territoriales et ainsi des mutations sociales progressives. De nouveaux liens familiaux apparaissent lors de la période hellénistique.
Période aussi importante pour Rome mais pas dans le passage de la royauté à la République en 509. Ce sont les lois des XII Tables, lex Canuleia et lex Voconia qui bouleversent la famille. Deux événements importants ont eu des répercussions également sur l’organisation, la structure et le fonctionnement des familles : la conquête de l’Orient par Rome et la deuxième guerre punique.
3- Difficultés du sujet
Elles tiennent dans le sens même du mot « famille » qui recouvre différentes acceptions, dans la faible unité du monde grec dans lequel les cités présentent des règles de l’institution sociale différentes et enfin dans la faiblesse des sources de l’époque classique obligeant à concentrer l’étude sur Athènes dont la documentation est plus étoffée. Les pratiques familiales à Athènes sont plus visibles via les sources épigraphiques pour l’époque hellénistique.
Idem pour l’Italie où l’on trouve les civilisations étrusque et romaine. Les sources jusqu’au Ier siècle ne permettent pas d’apporter des réponses complètes. L’étude se concentre alors sur les élites romaines.
L’historiographie récente révèle l’existence d’une diversité des systèmes existant alors.
Vous souhaitez lire la suite ?
Actifs dans le débat public sur l'enseignement de nos disciplines et de nos pratiques pédagogiques, nous cherchons à proposer des services multiples, à commencer par une maintenance professionnelle de nos sites. Votre cotisation est là pour nous permettre de fonctionner et nous vous en remercions.