La BEL : histoire et bilans
Document APPLS, actualisé le 25 octobre 2013,
à l’issue de la réunion du comité de pilotage de la BEL (24 octobre)
La BEL : histoire et bilans
Document APPLS, actualisé le 25 octobre 2013,
à l’issue de la réunion du comité de pilotage de la BEL (24 octobre)

Origine de la Banque d’Épreuves Littéraires

— Contrecarrer une représentation fausse selon laquelle les Écoles Normales Supérieures, recrutant 200 élèves pour 4000 candidats, feraient des khâgnes des classes où 96 % des étudiants connaîtraient l’échec.
— Simplifier la structure des concours afin d’en augmenter la lisibilité.
— Développer les débouchés directs du concours de fin de 2e année dans la filière littéraire.
— A tout le moins, rendre visible une diversité de débouchés mal connue.

Étapes de la construction

— Rapprochement des Écoles Normales Supérieures de Paris et de Lyon en vue d’élaborer des programmes et des épreuves susceptibles d’être communes aux deux écoles.
— Réforme des programmes d’enseignement en première année de CPGE littéraire
— Travail d’encadrement de la notation du concours en vue d’une plus grande compatibilité avec les exigences des partenaires potentiels (augmentation des moyennes et des écarts types ; affinement et structuration de la cohorte des notes)
— Sollicitation et conviction de ces partenaires.

Repères chronologiques

  • 2007 : réforme des programmes et objectifs de formation en hypokhâgne
  • 2008 : transformation de la préparation dans les khâgnes
  • 2009 : première session de la BEL (3 épreuves communes (philosophie, histoire, langues vivantes) ; débouchés limités)
  • 2010 : deuxième session de la BEL (4 épreuves communes (philosophie, histoire, littérature, langues vivantes) ; débouchés limités)
  • septembre 2010 : activation de la BEL (réunion au MESR, présidée par V. Pécresse ; rédaction des circulaires en novembre)
  • 2011 : première session de la BEL aux débouchés ouverts (ISMAPP, ESIT, ISIT, CELSA, IEP de province, EM de la BCE et du groupe Ecricome, Chartes, Cachan, Lyon, Ulm — 40 écoles)
  • 2012 : deuxième session de la BEL (intégration dans la banque de deux licences de Paris-Dauphine (mentions « Sciences de la société » et « Gestion »))
  • 2013 : troisième session de la BEL ; franchissement historique de la barre des 400 étudiants littéraires admis dans les Ecoles de Management à partir des classes préparatoires

Résultats et bilans

Dès la session 2011, le nombre d’admissions dépasse le millier et celui des intégrations la barre des 600.

Lors des sessions 2012 et 2013, ces chiffres sont encore améliorés : un peu plus de 700 intégrations en 2012 ; 774 en 2013, soit 32 % des candidats.

En octobre 2013, tous les partenaires se déclarent satisfaits des recrutements qu’ils ont effectués, en quantité et, surtout, en qualité : les khâgneux s’intègrent bien dans les écoles, et réussissent leur poursuite d’études. Les IEP de Rennes et Toulouse se retirent de la banque, pour des raisons de charge logistique.

Aux 700 intégrations directes consécutives à des réussites au concours de la banque d’épreuves littéraires s’ajoutent d’abord l’intégration hors BEL, par les khâgneux, d’établissements partenaires de la BEL (notamment au CELSA ou dans les IEP), ou non partenaires (Sciences Po Paris par exemple, qui admet un nombre important de khâgneux en master), et bien sûr la validation par l’université des acquis de plus de 95 % des étudiants de 2e année. La poursuite d’études à l’université constitue ainsi le premier des débouchés des khâgnes, qu’il s’agisse, pour les cubes (étudiants de troisième année) d’un accès direct en Master 1, que les universités leur autorisent fréquemment, soit par dispense, soit par validation des 180 ECTS de la Licence, ou d’un accès en L3 pour les étudiants qui quittent (ils sont le plus grand nombre) les classes préparatoires après deux ans. Qu’il s’agisse des concours de recrutement de l’Education Nationale, de ceux des autres secteurs de la fonction publique, ou des accès au marché du travail consécutifs à l’obtention de masters professionnalisants, l’avenir des étudiants des classes préparatoires littéraires est ainsi bien préparé.

L’objectif de la BEL n’est donc de toute évidence pas de soustraire 100 % des khâgneux à la poursuite d’études à l’université, mais de permettre à ceux des établissements d’enseignement supérieur qui veulent les recruter de le faire dans des conditions de visibilité, d’efficacité, et de qualité optimales. C’est dans cet esprit que travaillent les partenaires de la banque.

Les chantiers en cours

L’adaptation des outils dont disposent les Écoles Normales Supérieures pour gérer les inscriptions, encadrer la notation, assurer la logistique d’un concours multipartenaires. L’horizon vraisemblable pour la première utilisation de ce dispositif est la session 2016 (décembre 2015 pour la campagne d’inscriptions).

La recherche de nouveaux débouchés, notamment universitaires (masters sélectifs et professionnalisants en particulier).

La diffusion des réussites vers davantage de candidats : la multi-admission des 500 meilleurs candidats est l’un des facteurs qui expliquent l’écart entre le nombre des admissions et le nombre des intégrations. Le développement de l’information sur les débouchés et leurs spécificités devrait permettre une adéquation plus fine entre les candidatures et les formations offertes, et par voie de conséquence une meilleure ventilation des intégrations.

Les conséquences dans les classes

On constate que le recrutement des classes préparatoires littéraires résiste bien : il connaît ces dernières années une croissance modeste mais positive (environ plus 5 %), quand les autres filières ont tendance à connaître un léger tassement.

On constate ensuite une bonne mobilisation des élèves de seconde année vers l’objectif du concours : la banque d’épreuves, au-delà de la diversité des débouchés visés, mobilise dans la même direction les étudiants.

Les enseignants des classes préparatoires voient d’un bon œil l’augmentation des possibilités offertes à leurs étudiants, même si elle leur a demandé, ces dernières années, d’importants efforts d’adaptation à un contexte constamment mouvant.

Les partenaires de la BEL : rappel

  • L’Ecole Normale Supérieure (Paris)
  • L’Ecole Normale Supérieure de Lyon
  • L’Ecole Normale Supérieure de Cachan
  • L’Ecole Nationale des Chartes
  • Les Ecoles de Management de la BCE et du groupe Ecricome
  • Le CELSA
  • L’ESIT
  • L’ISIT
  • Les IEP de Lyon, Lille, Aix en Provence
  • L’ISMAPP
  • L’Université Paris-Dauphine