Présentation du programme d’Histoire médiévale pour la spécialité histoire – Classe de Première Supérieure (concours ENS LSH Lyon – session 2019) :

« Les bornes chronologiques qui correspondent à deux dates politiques évidentes (avènement de Philippe-Auguste et mort de saint Louis)) ont surtout pour but de délimiter précisément l’intervalle dans lequel peuvent être choisis les documents proposés aux étudiants. […]
Sur moins d’un siècle ce sont trois espaces politiques qui sont à prendre en compte : le royaume de France ; le royaume d’Allemagne et ceux qui lui sont associés au sein de l’empire (Arles, Italie du Nord et, à partir du règne d’Henri VI, Italie du Sud et Sicile) ; le reste de la péninsule italienne : Etats pontificaux, principales républiques urbaines (Florence, Gènes, Milan, Venise).
L’intitulé, qui emprunte une formule souvent employée pour le royaume de France, invite à privilégier les éléments de dynamisme propres à la période : croissance rurale et urbaine ; essor des activités économiques et commerciales (foires de Champagne, origines de la Hanse, marchands italiens) ; renforcement du pouvoir des gouvernants (rois, papes, républiques urbaines) ; essor artistique du gothique ; développement et circulation des savoirs (naissance des Universités) ; apparition de nouveaux ordres religieux et de nouvelles formes de spiritualité (Ordres Mendiants et ordres militaires par exemple). Les aspects de l’expansion hors des frontières des Etats concernés (Croisades en Terre Sainte, conquête de la Prusse) sont à considérer dans la mesure où ils illustrent ce dynamisme et ont des répercussions au sein de ces Etats mais ils ne sont pas au coeur de la question.
On n’oubliera pas de s’intéresser aux limites de ce dynamisme et à sa « part d’ombre » (ainsi la lutte anti-hérétiques dans le Languedoc ou en Italie du Nord, les conflits entre le pape et l’empereur…). […].»

Indications extraites de la notice de cadrage du programme sur le site de l’ENS Lyon, où la version intégrale de ce texte est consultableElle comporte des indications bibliographiques.

 

Enluminure du XIIIe siècle représentant les trois ordres (source : wikipedia commons)

Recensions de la Cliothèque portant sur des ouvrages utilisables pour l’étude de ce programme

– Des synthèse de référence :

 

Adhérer aux Clionautes

 

Ressources documentaires consultables en ligne :

– Études d’ensemble :

Jacques Verger :
La mobilité étudiante au Moyen Âge (1991)

Jacques Verger :
Culture, enseignement et société en Occident aux XIIe et XIIIe siècles (1999)

 

– France :

Yves Coativy :
La représentation du souverain sur les monnaies d’or en France du XIIIe au XVe siècle (royaume et principautés) (2007)

Aurélien Laforgue :
La frontière hennuyère à la fin du XIIIe siècle comme témoin des changements dans la perception et de la construction du territoire français (2016)

Gérard Nahon :
Le crédit et les juifs dans la France du XIIIe siècle (1969)

 

– Allemagne :

Marc Carel Schurr :
L’architecture religieuse en Allemagne entre 1220 et 1350 (2010)

Sylvain Gouguenheim :
L’ordre Teutonique en Prusse au XIIIe siècle. Expansion de la chrétienté latine et souveraineté politique (2002)

 

– Italie :

Dossier thématique :
Mélanges de l’école française de Rome : Aspects religieux et politiques de XIIIe siècle en Italie (1997)

Paolo Cammarosano :
Les structures familiales dans les villes de l’Italie communale (XIIe-XIVe siècles) (1977)

Jean-Claude Maire Vigueur :
Représentation et expression des pouvoirs dans les communes d’Italie centrale (XIIIe-XIVe siècles) (1985)

Jean-Claude Maire Vigueur :
Justice et politique dans l’Italie communale de la seconde moitié du XIIIe siècle : l’exemple de Pérouse (1986)

Jean-Marie Martin :
Les villes neuves en Pouille au XIIIe siècle (1995)

Antonio Ivan Pini :
Guelfes et Gibelins à Bologne au XIIIe siècle : l’« autodestruction » d’une classe dirigeante (1996)

Gérard Rippe :
Padoue et son contado (Xe-XIIIe siècle) (2003)