Écrit pouvoir et société en Occident au XIIe-XIVe siècles : Angleterre, France, Péninsule Ibérique

Sous la direction de Christine Bousquet-Labouérie et Antoine Destemberg, Ellipses, 2019

Introduction et chapitre 1

 

 

 

Introduction :

 

La question de la place de l’écrit dans les sociétés anime les médiévistes de longue date. Les bases de la méthode critique des textes trouvent leur paternité dans les écrits de Jean Mabillon dans Re diplomatica publié en 1681, qui entendait offrir des arguments permettant de valider l’authenticité des documents médiévaux. L’exhumation des textes et leur classement méthodique pour en restaurer l’historicité (ce que l’on a appelé parfois « l’archéologie des textes. ») s’inscrivent dans une tradition historique depuis la fondation depuis les philologues humanistes jusqu’à l’école des Chartres et au-delà. La familiarité avec l’écrit est constitutive du travail de l’historien. La Civilisation des manuscrits dans l’Europe médiévale occidentale permet d’entretenir un rapport à la matérialité de l’écrit dicté en principe par le principe de son unicité un manuscrit, même si ce texte peut avoir largement été diffusé sous forme de copies que l’on soit devant une charte ou tout autre document diplomatique ou une inscription épigraphique. La diffusion de l’imprimerie et sa capacité technique de reproduire en série les mêmes supports modifia notre rapport à l’écrit.

 

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