« Interroger mobilité et circulations dans l’étude des sciences relève de questionnaires récents, en relation avec les mutations profondes qui ont affecté le domaine traditionnellement désigné sous le label d’histoire des sciences. Il a en effet fallu s’intéresser aux acteurs qui la font, à leurs pratiques, aux types de communication qu’ils fabriquent et négocient, bref à l’analyse des savoirs comme processus, pour saisir du mouvement ou des déploiements spatiaux, qui ont pu en être constitutifs. Avant qu’émerge cette nouvelle sensibilité historiographique, les sciences étaient davantage étudiées en fonction de leur universalité dont rendait compte l’essor de la science moderne. L’article explore les multiples voies par lesquelles se recompose aujourd’hui un agenda de travail qui invite à repenser, au-delà de la science et des savoirs, les relations de l’Europe et du monde entre le xvie et le xviiie siècle, les relations entre les sciences sociales aujourd’hui. »

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