1. Aux origines des transformations de la ruralité française
La situation héritée du XVIIe, c’est l’acceptation par les sociétés rurales de l’immuabilité des lois économiques et sociales, c’est-à-dire des inégalités (et des famines et disettes). C’est Turgot, l’intendant du Limousin de 1761 à 1773, qui bouleverse les coutumes. Il dénonce l’économie de la cueillette et prône un élevage associé aux cultures. Il introduit l’orge, la pomme de terre, le maïs et le riz. L’introduction de légumes, fruits et céréales exotiques fait que l’on ne meurt plus de faim en 1800. Mais dans les années 1770, il y a eu des émeutes, des grèves, du pillage, parce que les salaires ont diminué alors que le prix des biens issus du grand commerce ont augmenté (même si le prix du vin et du blé ont diminué).
L’Encyclopédie contribue à la mécanisation des campagnes (même si on peut nuancer ce propos parce que comme on l’a vu en histoire moderne l’année dernière, peu de machines agricoles sont représentées). Mais ces idées progressent chez les lettrés qui sont minoritaires (70% de la population ne sait pas signer de son nom, 10% de la population est lettrée et peu d’entre eux lisent le journal, 2-3% de la population fréquentent les sociétés savantes …). En 1800, c’est la propriété foncière qui donne du prestige social.
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