Fiche de lecture réalisée par Laurence Morgane
Question commune au capes et à l’agrégation de géographie, cet ouvrage est « conçu en conformité avec les recommandations du jury […] (et) aborde des problématiques communes à l’ensemble Sahel/Sahara/Afrique du Nord en tant que zone bioclimatique, ensemble géopolitique, aire culturelle et espace économique aux ressources convoitées […]. »

Ensemble géographique comprenant, selon un découpage latidunal, l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, faisant alors du Sahara une coupure entre les deux. Ces deux ensembles sont eux-mêmes découpés en plusieurs sous-ensembles. L’Afrique du Nord comprend ainsi le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Lybie), l’Egypte jusqu’à Khartoum au Soudan. L’Afrique subsaharienne comprend l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Afrique orientale, la Corne de l’Afrique.
Approches géographiques renouvelées grâce à la géohistoire qui met en évidence non pas des ensembles fonctionnant de manière isolée mais marqués par les circulations transsahariennes ayant construit des réseaux. A la lumière de ces apports, il existe alors un ensemble géographique cohérent de la Méditerranée au Sahel, au milieu duquel le Sahara constitue un lien. Cet espace englobe quasiment le tiers de l’Afrique septentrionale. Le Sahara (désert en arabe) est très tôt entré dans le vocabulaire géographique, contrairement à celui de Sahel (rivage) plus récent. Ce dernier renvoie de façon métaphorique aux franges méridionales du Sahara. Les limites nord du Sahel sont facilement identifiables grâce au climat tempéré chaud à été chaud et sec qui concerne les régions méditerranéennes et quelques portions du désert jusqu’aux chaînes des Atlas. En revanche la « limite entre Sahara et Sahel tout comme la limite méridionale du Sahel ne se marque pas par une discontinuité brutale ».
Cet ensemble géographique est marqué par un déficit en eau, que celui-ci soit saisonnier pour les Etats méditerranéens ou permanent au Sahara et au Sahel. Ces zonages bioclimatiques ont fait l’objet de nombreux travaux, de Köppen à Emberger, et ne sont finalement pas pertinents. Certains chercheurs adoptent une délimitation basée sur les espèces végétales dominantes : au climat méditerranéen l’olivier, palmier dattier pour la zone saharienne et cram-cram (graminée) pour la zone sahélienne. La délimitation de François Bost fondée sur les isohyètes moyens de 200 à 600 mm annuels permet de dégager une délimitation du Sahel.

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