Le sionisme dans l’Empire Ottoman à l’aube du 20e siècle

L’Empire ottoman du début du 20e siècle couvrait à l’Ouest une partie des Balkans, à l’Est une grande partie du Moyen-Orient, et s’étendait jusqu’au Nord de l’Afrique. Lorsque l’on évoque « la question d’Orient ». Tant qu’il conserva sa suzeraineté sur la Palestine (jusqu’en 1917-1918), l’Empire ottoman compta dans l’évolution de la politique nationaliste juive, aussi bien avant qu’après la fondation de l’Organisation sioniste en 1897. Pourtant, l’histoire du sionisme dans l’Empire ne se limite pas à celle des tractations entreprises en haut lieu. Le sionisme se développa parallèlement sur le terrain, à l’intérieur des communautés juives ottomanes.

Avant la première guerre mondiale, les deux grandes composantes du judaïsme ottoman étaient l’une sépharade, originaire de la Péninsule ibérique et venue s’installer après l’expulsion de 1492, et l’autre arabophone, implantée dans les provinces arabes. Il convient d’y ajouter les Juifs ashkénazes, les Karaites, les Juifs kurdes de langue araméenne. Dès la fin du 19e siècle, les modifications de frontières qu’avait connues l’Empire avait brisé l’unité du judaïsme séfarade. A la période qui nous intéresse, la population juive, prise dans son ensemble, comptait plus de 250 000 âmes. La majorité de la population sépharade était urbaine. On la retrouvait concentrée dans des villes comme Istanbul, Salonique, Smyrne ou Andrinople.

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