Illustration : Sac de Lyon par les Calvinistes en 1562 (Musée Gadagne à Lyon)
Cette ressource que l’on s’accordera à trouver fort précieuse a été mise en ligne seulement trois heures après la publication des sujets pour le concours d’entrée de l’ENS Ulm.
Nous avons fait le choix de la mettre en accès libre. Mais les usagers de nos plates-formes doivent comprendre que leur maintenance un coût, assumé par plusieurs centaines d’adhérents.
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Présentation du programme de l’épreuve orale optionnelle de commentaire de document historique – Classe de Première Supérieure (concours ENS Ulm) :« La question invite à considérer les guerres de Religion, conflit civil multiforme, dans toutes leurs dimensions : religieuse bien sûr, mais aussi culturelle, sociale, politique, économique, militaire. Maîtriser la chronologie dense et mouvementée de ces nombreux conflits est, en première approche, indispensable, de même que la biographie des principaux protagonistes, (souverains, régentes, aristocrates, ministres, tels les princes de Condé, les Guises, les Châtillons dont l’amiral de Coligny, les Rohan mais aussi le chancelier Michel de l’Hôpital). Les candidats devront toutefois être attentifs à ne pas s’arrêter à cette connaissance événementielle, encore plus à ne pas considérer la période comme un bloc insécable d’explosions de violence ou de faits d’armes : l’étude de la pacification et de ses modalités (paix de religion, reconstruction et réconciliation bourboniennes) tout comme l’analyse de la coexistence confessionnelle (dans ses dimensions légale et pratique, observables dans les villes) sont au cœur de la problématique. En effet, en dépit des progrès de l’historiographie, les guerres de Religion restent encore largement prisonnières de clichés tenaces, qui conduisent à ne voir dans ce conflit civil qu’un déchaînement de violence aveugle et sanguinaire, dont le massacre de la Saint-Barthélemy constitue l’archétype. Certes, il ne s’agit pas de verser dans le révisionnisme mais, pour reprendre la formule d’Olivier Christin, les guerres de Religion ne sont pas la guerre de tous contre tous partout tout le temps. Il s’agira donc de se pencher sur les modalités spécifiques de la violence qui se manifeste pendant ce conflit, d’en prendre la mesure exacte et, de manière corollaire, de mettre en évidence les stratégies mises en œuvre par les contemporains, à commencer par le souverain, pour endiguer ou apaiser cette violence, permettre la coexistence pacifique à tous les niveaux entre ceux qui ne partagent pas les mêmes convictions religieuses et politiques, favoriser la réconciliation entre les ennemis d’hier, amenés à vivre ensemble dans la même communauté nationale ou locale.
C’est là l’un des enjeux les plus cruciaux de l’étude de cette période historique qui constitue en fait un tournant décisif affectant la nature de l’État moderne et son développement, mais aussi la structuration de la société française. C’est en effet dans la deuxième moitié du XVIe siècle que se posent pour la première fois des problèmes essentiels tels que la place de la religion dans l’État et la société avec une première ébauche d’autonomisation du politique envers le religieux, mais aussi la remise en cause d’une société unitaire, holiste, à substrat religieux, en l’occurrence catholique, au profit de l’intégration politique et sociale de la diversité ou plutôt de la mixité confessionnelle.
Dans cette optique, la conflictualité à l’œuvre durant cette période sera comprise dans toutes ses formes d’expression […] Le « pourquoi » des guerres de Religion sera abordé à travers l’étude de leurs causes religieuses […], mais aussi, socio-économiques […], politiques et idéologiques […] Se pose également la question du « comment » des guerres de Religion, des acteurs et des modalités de ces affrontements […].
Le bornage chronologique, classique en son commencement (paix du Cateau-Cambrésis, mort d’Henri II mais aussi émergence au grand jour de la confession protestante) l’est moins en sa clôture (paix d’Alès) étant donné qu’on a tendance à considérer les guerres de Religion closes en 1598 en tant que guerre civile. […] Il s’agit ainsi de prendre acte du renouvellement historiographique qui, moins obnubilé par le mythe de l’édit de Nantes, considère les conflits religieux des premières décennies du XVIIe siècle comme la poursuite des guerres de Religion […].Quelques grands thèmes seront privilégiés :
-Les origines (religieuses, politiques, socio-économiques) du conflit civil.
-Les formes de violences à l’œuvre dans le conflit.
-La dimension spatiale des guerres de Religion.
-Les stratégies de pacification.
-Le processus de « construction confessionnelle » ou de « confessionnalisation ». »

Indications extraites de la notice de présentation du programme sur le site de l’ENS Ulm. La version intégrale de ce texte y est consultable. Elle comporte une orientation bibliographique.

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Recensions de la Cliothèque portant sur des ouvrages utilisables pour l’étude de ce programme :

– Synthèse de référence :

Patrick Cabanel :

David El Kenz & Claire Gantet :

Sébastien Fath :

 

– Des angles thématiques :

Philip Benedict et Nicolas Fornerod :

Michel Cassan :

Dénes Harai :

Françoise Hildesheimer et Dénes Harai (dir.) :

Arlette Jouanna :

Y. Krumenacker (dir.) Olivier Christin, Marc Desmet, Elsa Kammerer et al. :

David van der Linden :

Raymond Mentzer :

Pascal Rambeaud :

Sélection de documents proposés sur Clio-Texte :

Ressources documentaires consultables en ligne :

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– Travaux de synthèse :

Marino Lambiase :

Daniel Vidal :

 

– Guerre civile et violence religieuse :

Anne-Marie Brenot :

    • www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1992_num_11_4_1650

    (1992)

Denis Crouzet :

Barbara B. Diefendorf :

David El Kenz :

David El Kenz :

David El Kenz :

Stéphane Gal :

Antoinette Gimaret :

 

– Les pouvoirs et les Guerres de religion :

Denis Crouzet :

Henri Dubled :

Marie-Madeleine Fragonard :

Matthieu Gellard :

 

– Sortir des Guerres de religion :

Michel Cassan :

Olivier Christin :

Paul-Alexis Mellet et Jérémie Foa :

 

– Société et Guerres de religion :

Céline Borello :

Jean-Marie Constant :

Jean-Marie Constant :

Luc Daireaux :

Carole Delprat :

Robert Descimon :

David El Kenz :

Denis Richet :

 

– Sur le site de l’ENS-Lyon :

Dorian Picard :

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