Présentation de la chaine Arte
Un portrait fascinant de Gertrude Bell, l’une des exploratrices les plus influentes du début du XXe siècle. Cette aventurière a contribué à façonner, avec des répercussions parfois funestes, le Moyen-Orient d’aujourd’hui.
Tour à tour exploratrice, archéologue et espionne, Gertrude Bell délaisse très jeune l’Angleterre victorienne pour s’aventurer dans le désert d’Arabie qu’elle sillonne de longues années à dos de chameau, parée de ses plus belles toilettes. Pendant la Première Guerre mondiale, cette Anglaise à l’arrogance affichée est recrutée par les services de renseignements de l’armée britannique. Appréciée pour ses connaissances pointues des ethnies locales, notamment des communautés bédouines, et sa maîtrise de la langue arabe, Gertrude Bell va dessiner les frontières du futur État irakien au sein du bureau colonial, au côté de son ami – le célèbre Lawrence d’Arabie. Dans un univers largement dominé par les hommes, elle devient la femme la plus influente de l’Empire britannique. Elle convainc même Winston Churchill, à l’époque secrétaire d’État aux colonies, de nommer Fayçal Ibn Husseïn, leader sunnite de la révolte arabe de 1916-1918, premier roi d’Irak. La « Khatoun » (« princesse »), comme la surnomment les Arabes, sera sa conseillère jusqu’à sa mort en 1926. Le choix de placer un souverain sunnite à la tête d’une population en majorité chiite pèse encore lourdement sur l’Irak d’aujourd’hui.
Reine du désert
Raconté avec ses propres mots, à partir de lettres, de journaux intimes, dits par l’actrice Sandrine Bonnaire, et de documents officiels, ce film retrace de manière singulière l’incroyable destin de Gertrude Bell. Il explore avec subtilité la personnalité hors du commun de cette femme audacieuse, à la fois colonialiste et profondément engagée auprès du peuple irakien, qu’elle a appris à connaître et apprécier. Gertrude Bell a fondé le musée d’Irak mais aussi contribué à modeler le Moyen-Orient actuel, une influence dont elle n’imaginait sans doute pas les répercussions politiques néfastes. Grâce à des images d’archives extraordinaires, en grande partie inédites et restaurées, ainsi que des interviews reconstituées de ses contemporains, l’exploratrice livre sa vision du Moyen-Orient nous transportant un siècle en arrière, au temps des empires coloniaux et du réveil nationaliste en Mésopotamie.
Prises de notes suite au documentaire consacré à Gertrude Bell sur Arte Mardi 22 Août 2018 à 20h50
Gertrude Bell née le 14/07/1868 à Washington Hall (Angleterre), orpheline de mère à l’âge de 3 ans. Son père avec qui elle a une relation très forte se remarie quand elle a 8 ans. Elle part étudier l’Histoire à Oxford où elle termine 1ère de sa promotion.
1ère Partie : L’Orient
Le 09/05/1892, Gertrude Bell arrive à Teheran pour son premier voyage en Orient suite à la fin de ses études. Elle en parle dans ses lettres comme de l’ « incarnation de l’orient vivant ». Elle y rencontre son premier fiancé mais la mauvaise situation financière du couple remet en cause la perspective de leur mariage et 9 mois après leur rupture ce dernier meurt en Perse.
Après un retour sur le continent européen, elle se lance dans la traversée de la Mejée en Suisse mais l’idée de l’Orient ne la quitte pas.
Elle décide d’y retourner pour aller à Damas et Palmyre. Elle écrira alors n’avoir jamais senti l’Antiquité aussi proche. Elle écrit un livre « La Syrie vue d’en bas » qui témoigne de ses observations. Elle fait la connaissance du futur Lawrence d’Arabie dont elle dira qu’ « il fera un bon nomade ».
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