CULTURE, MEDIAS, POUVOIRS : Etats Unis et Europe occidentale 1945-1991, dir. Laurent MARTIN. Clefs Concours Ed. Atlande 2019

RELATIONS CULTURELLES INTERNATIONALES ET CIRCULATIONS TRANSNATIONALES

Le système des relations internationales (p. 43 à 65)

La culture au cœur des relations internationales

Un système international est un ensemble constitué d’unités politiques –essentiellement des Etats- en interaction (Raymond ARON).
Homogène si les Etats sont de même type : valeurs et conception du politique communes.
Hétérogène si les principes et les valeurs sont contradictoires (ARON 1984).

Pour notre période le système est hétérogène car constitué d’Etats de natures différentes voire antinomiques (Libéralisme-capitalisme/marxisme-communisme). Ils considèrent l’autre comme illégitime et s’engagent dans une confrontation avec une potentielle guerre à la clé. Leurs rapports sont dominés par une politique de puissance. L’ « équilibre de la Terreur » devient garant de la paix. Ce sont des « monstres froids » (NIETZSCHE) dont les responsables politiques devraient s’attacher au « réalisme » : avoir une conscience des rapports de force et de la défense des intérêts nationaux.

En fait cette lecture du monde est à relativiser : pas de recours à la seule puissance militaire ; des institutions qui n’ont jamais cessé de fonctionner (conseil de sécurité rendant le dialogue possible entre les 2 Grands) ; des valeurs communes mais appréhendées autrement (paix, sécurité, démocratie) ; système de droit international.

On a donc une société internationale dans le sens anglais : « société d’Etats ordonnée, un ensemble auto-régulé par des normes, procédures et institutions qui limite les affrontements entre les acteurs (MESZAROS 2008).
Cette société fonctionne donc avec des règles qui dépassent l’équilibre des forces car les objectifs et les intérêts sont communs. Cela relève du « courant idéaliste » des relations internationales (dialogue et conciliations).

Pour Robert FRANCK la conjoncture géopolitique donne raison aux réalistes quand on est en période de crise, et aux idéalistes quand arrivent les périodes de détente.
Remise en question de la vision stato-centrée, de la focalisation sur la puissance militaire et des enjeux de la sécurité des réalistes par les idéalistes et les tenants d’une lecture « libérale ou/et constructiviste » des relations internationales.

On parle d’une « société mondiale » en constitution (pour notre période) depuis le second XXème siècle (logique de réseau et de circulation internationale) car :
 Organisations internationales indépendantes ou pas des Etats,
 Développement du capitalisme international,
 Problématiques d’une économie politique internationale,
 Religions organisées,
 Entreprises médias,
 Développement d’une information internationale.

Pour enrichir la vision sur ces rapports, il faut intégrer la culture (longtemps absente des analyses des relations internationales)
Aujourd’hui les historiens insistent sur le poids de l’imaginaire, symboliques et représentations dans les rapports sociétés/Etats.

Hégémonie des 2 Grands dans leur camp reposait sur l’image et le récit à imposer d’eux-mêmes. Pour les E-U : hardpower (puissance supérieure en terme économique et militaire) et softpower (Joseph NYE 1990). L’American way of life est un modèle de réussite matérielle, de bien-être. Il contre le modèle soviétique par la diffusion des idées de « développement, rattrapage, modernisation » en Europe et dans le monde (ex. Walt W. ROSTOW : « révolution des espérances croissantes en1960)…

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