TROISIÈME PARTIE : LA GRANDE REBELLION (1642-1649)

Cavaliers et têtes rondes

Ce fut « la révolution qui provoqua la guerre ». Le terme « tête ronde » aurait été utilisé pour la 1ère X par un ancien officier, David Hide, qui aurait déclaré, face aux manifestants hostiles à la cour : « Je vais couper la tête de ces têtes rondes qui braillent contre les évêques ». D’après Clarendon, des officiers fraîchement licenciés placèrent leur épée au service de la personne du roi et maltraitèrent quelques mutins. Ce qui étaient affectionnés de la cour étaient nommés cavaliers ; ceux de la populace nommée par mépris roundheads (ou têtes rondes). Cette appellation se référait à leurs cheveux coupés courts, par opposition aux coiffures ornées de la cour.

Généralement, on fait commencer la guerre civile au lundi 22 août 1642, lorsque Charles Ier leva son étendard au château de Nottingham, en appelant ses bons et loyaux sujets à se joindre à lui. Ce geste constituait un appel au peuple, sommé de rejoindre son roi. L’austérité puritaine se renforçait dans Londres, désertée par son roi. Le 2 septembre 1642, une ordonnance des 2 Chambres interdisait les pièces de théâtre. Le 18 septembre à Wellington (Shrpshire), Charles Ier s’engagea solennellement à défendre la « religion protestante, les lois d’Angleterre et la liberté du Parlement ».

Le 1er engagement se produit le 23 octobre 1642, dans le Warwickshire : la bataille d’Edgehill. Chaque camp alignait 14 000 hommes. Chaque camp s’attribua évidemment la victoire dans cette bataille indécise, et Charles Ier, au lieu de tourner ses troupes vers Londres, regagna Oxford. Dans le camp parlementaire, on fit courir le bruit que le souverain employait de nombreux catholiques dans son armée. Le roi autorisait les papistes à lui prêter assistance en s’armant de façon exceptionnelle. Charles offrait son amnistie à qui voulait l’entendre. Les parlementaires ne voulaient pas d’une paix qui serait un retour à la situation antérieure. Tous étaient convaincus qu’il fallait demander la paix tout en préparant la poursuite de la guerre. Le 7 novembre, les 2 Chambres s’adressèrent à nouveau aux Écosse, en leur envoyant une déclaration expliquant qu’ils espéraient que « les Écosse ne négligeraient pas de les secourir ; s’il arrivait qu’ils eussent besoin de leur assistance ». Les Écosse souhaitaient en échange que l’on s’acheminât vers un même culte et vers une même discipline ecclésiastique. Angleterre et Écosse jouaient de l’ambiguïté : il était évident que cette unification se ferait soit dans le sens du presbytérianisme écossais, soit qu’elle emprunterait une autre voie restant à définir.

Gonzales Cocx Musée d’Amiens

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