I/ De la religion dans les colonies américaines
Devise originelle des États-Unis : E pluribus unum («de plusieurs, un seul»)
⚠ Il ne faut pas oublier la fameuse devise «God bless America» («Que Dieu bénisse l’Amérique») qui clôt chaque discours présidentiel américain, pas plus que l’appel «So help me God» («À la grâce de Dieu») adressé à la fin du serment prononcé par chaque nouveau président américain le jour de l’inauguration de son mandat depuis 1789.
À cela, s’ajoute la coutume de prêter serment sur la Bible pour les nouveaux présidents.
⚠ États-Unis = État laïc dont la séparation de l’Église et de l’État demeure fermement affirmée encore aujourd’hui.
«Dans toute l’Amérique anglaise, ce qui fait à peu près le quart du monde connu, la liberté entière de conscience est établie; et pourvu qu’on y croie en Dieu, toute religion est bien reçue» (Voltaire, Traité sur la tolérance, 1763).
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Une multiplicité de croyances
Les Anglais «s’efforcent vainement à parvenir à l’uniformité religieuse chez eux [sont prêts] à autoriser la création d’un Amsterdam de liberté dans nos colonies» (sir Josiah Child, économiste, 1665).
Il faut donc se détacher de la croyance communément admise selon laquelle la Nouvelle-France, et donc la politique royale française, aurait cherché à exclure par tous les moyens les huguenots, tandis que la politique royale anglaise aurait au contraire établi une nouvelle terre d’espérance et de tolérance.
Globalement, on peut distinguer trois espaces au sein des colonies :
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Le Sud peut être associé à l’anglicanisme (Virginie , Maryland, Caroline du Nord et du Sud, Géorgie)
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La Nouvelle-Angleterre (Massachussetts, Connecticut (+ une partie de Long Island), New Hampshire) semble être le terreau fertile pour le congrégationalisme :autonomie totale des églises par rapport à une institution et administration globales (Église catholique, conciles). Terme utilisé aux États-Unis tandis que l’Angleterre préfère celui d’indépendants pour désigner ses puritain.
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Le restant des colonies semblent au contraire avoir fait le choix de ne pas avoir de religion officielle en raison de la présence d’un certain nombre de confessions d’une colonie à une autre (présence d’une Église réformée hollandaise dans la vallée de l’Hudson et d’une Église anglicane dans certains comtés de New York, présence de quakers dans le New Jersey et le Delaware…).
⚠ Il convient de nuancer cette vision générale par plusieurs éléments :
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L’extrême diversité des religions qui ne sont pas associées à une «nationalité» (un Anglais peut ainsi être catholique, anglican ou presbytérien…)
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La relative fluidité qui existe et permet de passer d’une religion à une autre.
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La grande mixité ethnique qui permet une confrontation entre les religions officielles et les dissidentes
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L’absence de pasteur ou de prêtre dans l’arrière-pays qui participe à une certaine déchristianisation parmi les colons avant qu’une vague de rechristianisation (le «Grand Réveil» ou «Great Awakening») ne gagne l’ensemble des colonies au milieu du XVIIIe siècle.
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Les puritains
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Une tentative de définition
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