« Les trois royaumes en quête d’un règlement politique (1637-1714) » – François-Joseph Ruggiu, dans Stéphane Lebecq, Histoire des îles Britanniques, 2013

Les guerres britanniques (1637-1660)

-Au XIXe siècle, la Civil War était vue comme une étape importante sur le chemin de la monarchie parlementaire. Les récits d’inspiration whig mettaient en scène l’opposition entre pays protestant et attaché à ses libertés // prétentions absolutistes aux penchants catholiques des Stuart.

-Au XXe siècle, ces récits ont été contestés par l’histoire marxiste qui a mis en avant le conflit entre une monarchie appuyée par la féodalité déclinante et une bourgeoisie montante formée par la gentry provinciale et les élites urbaines.

– Cette conception a été mise en cause dans les 1970’s par le revisionism, qui minorait le rôle des tensions au sein de la nation anglaise pour ne retenir que celui des causes politiques immédiates dans l’enclenchement des conflits.

– Ce courant a été à son tour révisé dans les 1990’s par le post-revisionism et par John Morrill, pour qui les événements d’Écosse, d’Angleterre et d’Irlande avaient agi les uns sur les autres dans le cadre du British context.

L’embrasement des 3 royaumes 

Le calme qui régnait dans les îles à la fin des 1630’s consacrait en apparence le succès de Charles Ier. Pourtant :

-structures étatiques obsolètes et fragiles : la baisse des revenus des douanes, liée aux difficultés du commerce extérieur, lui interdisait de mener une guerre extérieure. Le ship money avait été étendu en 1635 à l’ensemble du pays → réactions hostiles, d’autant plus que les rôles d’imposition furent vérifiés, ce qui limita l’évasion fiscale. La condamnation de John Hampden (à tête du Parlement, opposant de Jacques Ie) en 1637 permit de lui donner une assise légale → levée régulière d’un impôt direct sans le consentement du Parlement, ttfois insuffisant pour réduire la dette énorme (1,1 million de livre dans 1650’s).

-Charles Ier courageux et convaincu de la justesse de ses desseins mais peu de sens politique

– Besoin de l’adhésion des élites locales pour gouverner ses États.

Or il s’engagea dans une réforme de la Kirk (église) sans avoir le soutien de la nation politique écossaise.

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https://www.cairn.info/histoire-des-iles-britanniques–9782130617457.htm