Une fiche de lecture des quatre premiers chapitres du QSJ? de Joël Schmidt, qui concernent la question au concours et se concentre sur le déclin de l’empire romain. Ces chapitres offrent un premier aperçu et une première entrée dans le sujet. Il convient de l’accompagner d’une chronologie et d’approfondissements sur l’histoire politique, économique, sociale et culturelle de la fin de l’empire romain.
Chapitre 1 : les signes avant-coureurs
Sous Trajan Rome = 1 million d’habitants. Mais sur ce million, la moitié était des esclaves ou des affranchis de fraîche date, pour la plupart sans travail et contraints de se faire aider par l’annone de l’État, donation sous forme d’argent et d’aliment. Ils réclamaient par ailleurs d’être distraits par les jeux du cirque : c’était le fameux panem et circenses, « du pain et des jeux », qui était leur cri de ralliement.
La conscience d’un État de droit, État qui ne serait pas livré aux ambitions effroyables des uns et des autres, se fait jour lorsque naît la dynastie des Antonins, dont les empereurs, Nerva, Trajan, Hadrien, Antonin le Pieux, Lucius Verus, Marc Aurèle, se méfiant du système de la succession impériale traditionnelle de père en fils, sources de contestations sans nombre, ont décidé, chacun, de choisir pour successeur le meilleur d’entre eux. La paix romaine s’installe ainsi pendant près d’un siècle, entre 96 et 180 de notre ère (invasion Quades et des Marcomans : de grandes ruées de Barbares mais uniquement des excursions).
A propos de Marc Aurèle, entre aveugle (il se laisse tromper par Faustine sa femme) et stoïque (auteur des Pensées) Jules Romains voyait en lui « un empereur de bonne volonté » : empereur à l’âme exemplaire, il était médiocre politique.
Marc Aurèle meurt de la peste à Vienne sur le Danube (Vindobona), lors d’une campagne destinée à contenir la poussée barbare, et en particulier celle des Marcomans. Par amour paternel, il rompt à la tradition en désignant son fils pour le succéder : Commode.
Le règne de Commode: sa mémoire et son règne sont entachés de véritables crimes. Faible, il tombe sous la domination d’un entourage courtisan et corrompu et, mal éduqué. Plutôt que de combattre les Barbares, il négocie avec eux sous la pression de ses conseillers, préférant les délices de sa vie à Rome aux dangers et à l’inconfort d’une campagne militaire. Les Barbares profitent de ce répit inespéré pour accroître leur occupation de la province danubienne de la Pannonie.
Un attentat manqué contre la personne de l’empereur et fomenté par sa sœur Lucilla, avec la complicité de sénateurs, lui fait prendre conscience qu’il risque à tout moment d’être assassiné et lui donne le prétexte de désigner le Sénat comme son ennemi mortel faisant tuer un grand nombre de ses membres. Préférant les orgies au gouvernement de l’empire, il délègue ses pouvoirs à un certain Perennis, commandant de la garde prétorienne, qui nourrissait l’intention secrète de devenir empereur. Commode le fera exécuter à temps, sur dénonciation d’une délégation de légionnaires.
Sous le règne de Commode, les soldats commencent en effet à déserter en grand nombre, se sentant mal payés, mal employés, mal entraînés et mal protégés contre les Barbares. Ils ravagent les campagnes de la Gaule, excitent les esclaves à de petites révoltes endémiques, délivrent les prisonniers, et un certain Maternus, qui en a pris la tête, demande à un petit groupe de ces révoltés de se retrouver à Rome lors des fêtes de Cybèle pour, dans la confusion, s’approcher de Commode et l’assassiner.
Peste et famine (blé monopolisé par les proches de Commode) => émeutes réprimées dans le sang.
La mort de Commode, hélas, ne change rien. Ses mauvaises pratiques seront imitées et amplifiées (fastes, répression, etc.) par la plupart de ses successeurs. Certes, quelques empereurs tenteront courageusement de s’opposer aux Barbares, comme le fera Septime Sévère
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