Rémy Rieffel

Philippe Poirrier (Dir.)
Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale de 1945 à 1991

Cet article qui figure dans la troisième partie de l’ouvrage dirigé par Philippe Poirrier, libéralisation, patrimonialisation et mondialisation, aborde l’impact de la publication au milieu des années 70 de l’archipel du goulag, le livre majeur d’Alexandre Soljenitsyne qui va véritablement ouvrir une période nouvelle dans la perception que l’on a pu avoir du « socialisme réellement existant ». Cette formule fait d’ailleurs référence à une critique « de gauche », non seulement de l’auteur russe, mais aussi et surtout peut-être du système soviétique. Cette dimension ne se trouve d’ailleurs pas vraiment dans l’article de Rémy Rieffel.

Alexandre Soljenitsyne décrit la vie quotidienne du système concentrationnaire soviétique, mais il faut reconnaître, que bien avant 1974, une critique du goulag avait pu s’exprimer. Elle était le fait de mouvements anti-staliniens, pour la plupart se réclamant du trotskisme.

Par contre, une des particularités de la vie politique française est le maintien, à cette époque qui nous semble aujourd’hui très lointaine, d’un parti communiste qui réunit encore en 1973 un électeur français sur cinq, qui a eu des liens très étroits avec la direction du parti communiste d’Union soviétique, et qui contrairement au parti communiste italien de Berlinguer, rester toujours dans une prudente orthodoxie à l’égard de Moscou. Pour être tout à fait exact, le parti communiste français avait tout de même émis des critiques lors de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en août 68, mais en 1979 il approuve, par la voix de son secrétaire général, l’inévitable Georges Marchais, l’intervention soviétique en Afghanistan.

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