À partir de la moitié du XIXe siècle, la presse écrite a eu, jusqu’à l’apparition de la TSF, la radio, le monopole absolu, ou presque, de l’information. Ce nom fait-il pour autant, comme le dit Hegel à propos de la lecture du journal « la prière réaliste de l’homme moderne » ?
Ce qui est évident que c’est que la presse écrite a connu pendant la période couverte par le programme une mutation considérable. Le terme du cadre chronologique de la question, 1991, avait l’apparition des usages numériques, mais la connexion des ordinateurs avec le monde extérieur était encore anecdotique. Les premiers usages en France des connexions numériques reposaient essentiellement sur le Minitel, un terminal spécifiquement français, avec une interface graphique en mode texte plutôt sommaire. Quelques pionniers fabriquaient des prises d’interfaces permettant de relier le Modem du Minitel avec le port séries des premiers PC. Il était tout de même possible de lire des journaux en ligne sur le Minitel, même si cela était très limité, et surtout très cher. Le Minitel avait plutôt une fonction commerciale, avec déjà des interfaces pour les banques en ligne, mais aussi, le fameux Minitel rose pour des centres d’intérêt plus… frivoles.
Il ne faut pourtant pas oublier qu’au milieu des années 70, la presse écrite a également connu une mutation majeure avec la généralisation de l’offset, qui a sonné le glas du métier de typographe qui avait connu sa part de gloire entre la rotative de Marinoni et les années 60. On parlait alors de la puissante fédération des syndicats du livre, liée à la CGT. La lutte entre le syndicat du livre le groupe Amaury a tout de même marqué l’histoire de la presse en France.
On retrouve dans ce tableau sur les relations entre les médias et le pouvoir les différences qui peuvent exister entre les différents pays, avec des structures centralisées dans le cas français, ce qui n’empêche pas, au moins jusqu’au début des années 70, un très important pluralisme de la presse écrite, tandis que les médias audiovisuels restent monopoles d’État. Ce n’est pas du tout le cas dans les autres pays couverts par le programme, où il peut exister un puissant secteur public, qui reste une référence, comme la BBC, mais aussi des groupes privés de l’audiovisuel. La presse écrite connaît, contrairement à la France, une forte appétence de la part du public qui se maintient malgré le développement de l’audiovisuel.
Le Président Georges Pompidou sur la télévision et le rôle des journalistes de l’ORTF
C’est évidemment sur la question des relations entre le pouvoir et les médias que la fiche ci-dessous est organisée. Elle constitue une base de travail que chaque candidat pourra enrichir en fonction de ses centres d’intérêt, et avec le souci de faire la différence par la maîtrise qu’il aura de la question.
Accroche : HEGEL : « La lecture du journal, c’est la prière réaliste de l’homme moderne » => importance de la presse dans les sociétés modernes/contemporaines.
Définition : KANT, « Qu’est-ce que les Lumières » : parle d’« usage public de la raison » + « publicité (comme) la condition pour que le peuple s’éclaire » = > les médias articulent un rapport entre la société civile, la démocratie représentative (le Parlement) et l’État.
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