Fiche de lecture partielle du dernier livre de Bernard Guenée, Comment on écrit l’histoire au XIIIème siècle, à qui l’on doit aussi en 2002 L’opinion publique à la fin du Moyen Âge d’après la « Chronique de Charles VI » du Religieux de Saint-Denis

Une œuvre historiographique, le Roman des roys du moine de Primat de Saint-Denis, devenue plus tard les Grandes Chroniques de France, avait très tôt retenu l’intérêt de B Guénée. En elle venaient en effet converger nombre des questions qu’il s’était posées, des problèmes qu’il avait abordés. Les Grandes Chroniques de France étaient en effet a priori un texte historique d’une valeur historique nulle : ce n’était qu’une compilation de textes antérieurs qui n’ajoutait aucun renseignement original qui ne fût déjà connu. Pourquoi alors de hauts personnages avaient-ils suscité la rédaction de ce texte ? Pourquoi avait-on entrepris l’immense effort qu’avait été sa rédaction et pourquoi l’avait-on si longtemps actualisé ? Pourquoi et comment ce texte avait-il pu avoir un tel succès et exercer une influence si considérable, puisqu’il n’est pas exagéré de dire qu’il avait donné une version de l’histoire de France qui sera pour longtemps le socle de l’histoire « nationale » française ?
« Le Roman des roys ne nous apprend rien sur les Mérovingiens. Il nous apprend beaucoup, si l’on veut bien le lire, sur le XIIIe siècle capétien. »

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