Fiche contenant uniquement les chapitres concernant la question de contemporaine (p. 277-428)
I. De Truman à Eisenhower (1945-1960)
Les années 1950 sont l’âge d’or des USA dans la mémoire collective, le pays reprend le leadership à Britannia.
« le XXe siècle est le siècle américain » Henry Luce en 1941 dans Life (patron de presse du Time et de Life).
0.1 La présidence Truman
Harry S. Truman : (1884-1972)
Né dans le Missouri, d’une famille aisée mais ruinée lors de son adolescence ce qui l’empêche de suivre des études.
Chronométreur, employé de banque, agriculteur, il revient de la WW1 avec le grade de capitaine et une réputation de meneur d’homme. Après avoir fait faillite en ouvrant une chemiserie il entame une carrière politique locale au Kansas. En 1934, il est élu au Sénat grâce à sa réputation d’intégrité, en 1944, Roosevelt le choisit comme colistier. Tenu à l’écart pendant son mandat, il accède au pouvoir à la mort brutale de Roosevelt le 12 avril 1945. Il s’en tire bien malgré une opinion réticente, ce qui permet son élection en 1948.
Avec le retour à la paix se développe la tentation de la « présidence impériale ». La constitution de 1787 donne des pouvoirs réduits au président, mais les guerres successives ont permis notamment à Roosevelt d’en faire une institution dominante.
Truman développe une administration au service du président à partir de 1939 (Executive Office of the President), mise en place de leviers d’actions pour pouvoir aller contre la volonté du Congrès, création de la CIA en 1947… Utilisation de plus en plus fréquente du décret (executive order). Cette évolution est globalement tolérée par la Cour suprême, sauf quand l’abus de pouvoir est trop marqué (Steel Seizure Case, 1952)
Pour l’historien Arthur Schlesinger : le renforcement des pouvoirs présidentiels « est autant la conséquence de l’abdication parlementaire que de l’usurpation présidentielle » (pas de réelle réaffirmation de ses prérogatives par le Congrès avant la guerre du Vietnam ou le Watergate).
Position délicate de Truman accusé d’être mou face au communisme par les Républicains et d’être trop dur à l’égard de l’URSS et de militariser le pays pour sa gauche. L’enlisement dans la guerre de Corée le pousse à renoncer à se représenter.
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