Chrétiens, juifs et musulmans-Pouvoirs et minorités dans l’espace méditerranéen (XIe-XVe s.), Florian Besson, Christine Bousquet-Labouérie, Simon Hasdenteufel, Camille Rouxpetel, Atlande, 2018.
pp.107-121/ Par Florian Besson & Camille Rouxpetel
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«Croisades et jihads, regards sur la violence religieuse»
I- UNE CROISADE, DES CROISADES
– Bibliographie pléthorique sur le sujet. Risque= Ne pas tomber dans l’essentialisme (en tentant de définir « la croisade », « le jihad »).
-> Les mettre en contexte et analyser leurs interrelations.
* Une très lente maturation de l’idée de croisade
– Développement d’une théorie de la violence légitime (à partir de la théorie de la « Guerre juste » formulée par Saint Augustin)- Culmine dans l’idée de « guerre sainte ».
Dans l’Empire byzantin, cette dernière idée est inconnue: elle naît en réaction au jihad.
– À partir du XIe siècle, l’Eglise romaine cherche à encadrer et à mieux contrôler la société tout entière (pour la défense de la papauté, puis de la chrétienté).
->1063: Lettre du pape Alexandre III à l’archevêque de Narbonne, dans laquelle il affirme pour la première fois que tuer des infidèles n’est pas un pêché.
-> 1085 concile de Clermont: le pape promet l’absolution des péchés des croisés et la couronne de martyre.
-> Bernard de Clairvaux (dans le cadre de la 2e croisade 1141-1149): tuer un païen est un malicide, et pas un homicide.
= Tous les ingrédients symboliques sont alors réunis pour permettre la naissance de l’idéologie de la croisade.
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