Une chronologie colorée utile pour préparer le sujet d’agrégation sur Le travail en Europe occidentale (1830-1930).

 

Code couleur :
Invention/ construction/ aménagement qui vont révolutionner le monde du travail
Ouvrages et écrivains majeurs qui vont théoriser le monde du travail
Fait social majeur qui impactera les travailleurs et leur santé
Loi/ réforme/ décrets politiques qui vont impacter le monde du travail
Révolte/ émeute/ manifestation/ grève des travailleurs ou chômeurs
Entreprise majeure, association de travailleur majeure sur le territoire français
Ecole/Enseignement qui vont former les travailleurs

 

Date Faits économiques et sociaux Impacts/ explications
1817 Premier éclairage au gaz à Paris
1818 B. Delessert et La Rochefoucault-Liancourt fondent la Caisse d’Epargne
1819 Premières compagnies d’assurance vie

Saint-Simon, L’Organisateur

1821 Saint-Simon, Le Système industriel
1824 Saint-Simon, Le catéchisme industriel
1827 Fondation de l’école d’agriculture de Grignon

Seguin, la chaudière tubulaire

Fourneyron, la turbine hydraulique

1828 Fondation de l’Ecole Centrale à Paris

Chemin de fer Saint-Etienne-Andrézieux

Jean-Baptiste Say, Cours d’économie politique

1829 Création de l’Ecole nationale des eaux et forêts

Ouverture des magasins des Trois Quartiers à Paris

Fourier, Le Nouveau Monde industriel

1830 Création de l’Ecole des Arts et Métiers de Châlons sur Marne
1831 Premier train à vapeur, de Lyon à Saint Etienne
20-22 nov. 1831 Révolte des canuts à Lyon
1832 Grande épidémie de choléra

Canal du Rhône au Rhin

28 juin 1833 Loi sur l’instruction publique dite “loi Guizot” La loi impose la création d’une école de garçons dans chaque commune
1833 Mouvement des tailleurs de pierre parisiens

Manifestation contre les machines à vapeur aux mines d’Anzin

1834 Canal de Bourgogne

révolte ouvrière à Lyon, réprimée (200 morts)

1835 Fondation de l’agence Havas
1836 Les Schneider reprennent les forges du Creusot

Victor Considérant, Description du phalanstère et considérations sur l’architecture

1837 Chemin de fer Paris Versailles/Saint Germain en Laye (Frères Pereire)
1838 Réforme du Code du Commerce
1839 Louis Blanc, De l’organisation du travail

Le Français Bourdon invente le marteau-pilon en même temps que l’Anglais Nasmyth

Première locomotive française

1840 Villermé, Tableau de l’état physique et moral des ouvriers

Proudhon, Qu’est ce que la propriété ?

Louis-Napoléon Bonaparte, De l’extinction du paupérisme

1841 Loi interdisant le travail des enfants de moins de 8 ans

Marteau-pilon du Creusot

1843 Achèvement des chemins de fer Paris-Rouen et Paris Orléans

Début de la construction du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM)

Karl Marx à Paris

1844 Loi sur la propriété industrielle et les brevets

Grèves violentes aux houillères de la Loire

1845 Karl  Marx est expulsé de France
1846 Jacqueries et pillages dans l’Ouest et le Midi

Agitations ouvrières

Proudhon, Philosophie de la misère

1847-1848 Bonne récolte mais dépression des prix agricoles

Grave crise économique; fort taux de chômage

Manifestations paysannes contre les impôts

La convertibilité du billet est suspendue. Cela affecte chemin de fer, marché financier, marché de l’escompte. Fort taux de chômage
25 février 1848 Proclamation du droit au travail par le Gouvernement Provisoire de la IIe République
29 février 1848 Création de la Commission du Luxembourg

 

La Commission du Luxembourg, qui a siégé au Palais du Luxembourg à Paris au printemps 1848, du 29 février au 16 mai, a été chargée de réfléchir et de proposer une nouvelle organisation du travail afin d’améliorer le sort des travailleurs. Sous la présidence de Louis Blanc, elle a mis en œuvre, pendant quelques mois, son plan d’Organisation du travail dont l’exemple le plus marquant a été l’atelier social. Véritable parlement du Travail, cette assemblée, démocratique et représentative dans sa composition, a été à l’origine d’un projet de loi sur le travail.

En d’autres termes, la Commission du Luxembourg a été créée pour résoudre la principale question sociale : le chômage. Les Ateliers nationaux sont la solution pour donner du travail à des chômeurs ; des milliers d’ouvriers sont employés à des grands travaux publics d’infrastructures. Néanmoins ils seront supprimés deux mois plus tard en raison de leur coût trop élevé.

2 mars 1848 Limitation de la journée de travail à 10h (Paris) et 11h (Province)
4 mars 1848 Principe de l’abolition de l’esclavage
6 mars 1848 Organisation des ateliers nationaux de la Seine
16 mars 1848 Décret créant l’impôt des 45 centimes

 

L’impôt des 45 centimes est un impôt exceptionnel temporaire (limité à l’année 1848) créé le 16 mars 1848 par le Gouvernement provisoire après la Révolution de 1848. Il est destiné à faire face aux difficultés de trésorerie rencontrées par ce gouvernement.

Cet impôt représente une augmentation de 45 % sur les quatre contributions directes (foncière, mobilière, portes et fenêtres, patente).

L’impôt des 45 centimes, fortement impopulaire, détache une bonne partie des paysans de la République naissante au moment des élections à l’Assemblée nationale. Le gouvernement doit consentir des dégrèvements pour les petits imposables et se garde d’en exiger la perception jusqu’aux élections. Ce n’est qu’après les élections du 23 avril que la résistance s’amplifie. L’échec du général Louis Eugène Cavaignac à l’élection présidentielle de 1848 est en partie dû au fait que le gouvernement républicain, qu’il préside entre juin et décembre 1848, n’abolit pas cet impôt et en exige fermement la perception, avec l’aide de l’armée (système des soldats dits « garnissaires »).

 

27 avril 1848 Décret abolissant l’esclavage
21-23 juin 1848 Fermeture des ateliers nationaux

Insurrection ouvrière à Paris

9 septembre 1848 Journée de travail ramenée à 12h
3 octobre 1848 Loi Tourret sur l’enseignement agricole
1849 Stagnation industrielle et commerciale

Récession dans les travaux publics et les chemins de fer

1850 Monnier met au point la première application industrielle du ciment armé

Invention du marteau-piqueur

1851 Début de la construction des Halles centrales à Paris
1852 Discours de Bordeaux du prince-président Louis-Napoléon Bonaparte: « L’Empire, c’est la paix! »

Fondation du Crédit Mobilier des frères Pereire et du Crédit Foncier

Création du Bon Marché

Premiers immeubles parisiens raccordés à un réseau d’égouts

1853 Le baron Hausmann devient préfet de la Seine, début des grands travaux à Paris

Loi sur les prud’hommes

Loi instituant une caisse de retraite pour les fonctionnaires

Loi sur les pensions, assurant une retraite aux 250000 fonctionnaires

1854 Dernière grande épidémie de choléra en France

Début de l’assainissement des Landes et de la Sologne

Loi renouvelant pour les ouvriers l’obligation du port du livret

1855 Lois sur les travaux de Paris et la propriété industrielle

Création des Magasins du Louvre à Paris

Fondation de la compagnie des produits chimiques d’Alais et Camargue (plus tard Pechiney)

F. Le Play publie Les ouvriers français

1856 Début du chauffage au gaz

Réforme de la législation sur les sociétés commerciales

Début des travaux du tunnel de Mont Cenis

Le Bazar de l’hôtel de ville ouvre ses portes

1857 Loi sur la propriété industrielle et les marques de fabriques
1858 Loi sur les défrichements
1859 Début des travaux du Canal de Suez par l’ingénieur français Ferdinand de Lesseps (inauguré en 1869)

Loi établissant une collaboration entre les compagnies de chemins de fer et l’Etat qui garantit l’intérêt des obligations à émettre

Fondation du crédit industriel et commercial

1860 Eiffel, pont de Bordeaux

Premier essai du convertisseur Bessemer en France

Extension des limites de Paris

Traité de commerce avec l’Angleterre

Restauration des terrains en montagne

1862 Traité de commerce franco-prussien

Délégation ouvrière à l’Exposition de Londres

Victor Hugo, Les Misérables

1863 Début du phylloxéra dans le Midi

Fondation du Crédit lyonnais

Proudhon, Du principe fédératif

1864 Invention du procédé Martin (sidérurgie)

Loi accordant le droit de grève, suppression du délit de coalition

Regazonnement des montagnes

Fondation de l’association internationale des travailleurs

Fondation de la Société Générale

1865 Syndicats des communes pour l’amélioration agricole

Jaluzot fonde les grands magasins du Printemps

1866 Faillite du Crédit mobilier

Grève des mineurs d’Anzin

1867 Loi sur les sociétés anonymes (SA)

Loi sur l’instruction primaire

Création d’un enseignement secondaire pour jeunes filles (Victor Duruy)

1868 Promulgation de la loi sur les réunions

Grèves de mineurs à Saint Etienne et du bâtiment à Paris

1869 Bergès, première turbine hydraulique à Lancey

Inauguration du canal de Suez

Fondation de la Bourse du Travail à Paris

Mort de Lamartine

La troupe tire à la Ricamarie (14 morts).

La fusillade du Brûlé (dénommée à l’époque fusillade du puits Caintin ou fusillade de la tranchée du Brûlé) eut lieu le 16 juin 1869 au lieu-dit « le Brûlé » à La Ricamarie près de Saint-Étienne. À la suite de l’arrestation d’un groupe de mineurs grévistes, l’armée tira sur la population de La Ricamarie et tua quatorze civils dont bébé et femme.
1870 Fondation de la Samaritaine

Grève du Creusot

Grèves en Alsace

1871 Naissance de l’œuvre des cercles catholiques d’ouvriers

Inauguration du tunnel du Mont-Cenis

Cercles ouvriers d’A. De Mun et de La Tour-du-Pin

Traité de Francfort (10 mai) consacrant la perte de l’Alsace et de la Moselle

1872 Mise en place de tarifs protectionnistes
1873 Début de la dépression agricole
1874 Création de l’Inspection du Travail

Loi sur le travail des enfants (pas avant 12 ans, pas plus de douze heures avant 16ans)

1875 Premier transport de force par l’électricité

Bollée : première automobile à vapeur

Privilège des bouilleurs de cru

La crise du phylloxéra devient nationale

1876 Fondation de l’institut national agronomique

Dissolution officielle de la Première Internationale

1878 Début du plan Freycinet
1879 Pasteur découvre le premier vaccin 
1880 Loi supprimant l’obligation du repos dominical

Loi sur l’enseignement secondaire des jeunes filles dite “Camille Sée”

Loi qui abroge le décret du 29-12-1851 sur les cafés, cabarets et débits de boissons.

Par cette loi, la République facilite à l’extrême l’ouverture des débits de boisson. Elle favorise leur ouverture massive. Selon Jacqueline Lalouette, dans certains quartiers populaires, on compta en moyenne près de trois débits pour cinq immeubles.
1881 Loi Jules Ferry sur la gratuité de l’enseignement primaire

Pasteur vaccine des moutons 

Création du ministère de l’agriculture

Construction des magasins du Printemps à Paris

Fondation d’HEC

J. Guesde lance Le Cri du peuple

1882 Lois Jules Ferry sur les réunions publiques

Loi sur la laïcité de l’enseignement et son caractère obligatoire

Krach de l’Union générale

Crise financière internationale d’origine française

1884 Grèves violentes à Anzin

Loi Waldeck-Rousseau autorisant les syndicats

Début des grèves de Decazeville

Elle abroge la célèbre loi le Chapelier du 14 juin 1791, qui interdisait toutes les associations professionnelles.

La loi ne s’applique pas, à l’époque, aux fonctionnaires et agents de l’État.

Comme le rappelle François Ewald dans Le Modèle républicain, la loi Waldeck-Rousseau est une loi qui cherche à établir un équilibre entre le capital et le travail, en offrant un contrepoids favorable aux travailleurs. L’esprit de la loi va plus loin : intégrer la classe ouvrière à la société libérale et républicaine nouvelle. Le syndicat doit favoriser la fraction modérée du mouvement ouvrier. Il doit être l’école de l’ouvrier, il doit discipliner la grève.

1885 Zola, Germinal

Mort de Victor Hugo

Peugeot fabrique les premiers vélocipèdes

Pasteur inocule le premier vaccin contre la rage

Droit protecteur sur les blés

1886 Création de la Société Panhard & Levassor

Grèves des mineurs à Decazeville

Ouverture de la Bourse du Travail de Paris

1888 Première fonderie d’aluminium dans les Alpes
1889 Construction de la tour Eiffel

Lenoir et Otto inventent le moteur à explosion

1890 Suppression du livret ouvrier
1891 Grèves sanglantes de Fourmies

Publication de l’encyclique Rerum Novarum

Premières voitures à essence de Panhard & Levassor et de Peugeot

Les Frères Michelin, Invention du pneu démontable

Léon XIII fait le constat de la modification des rapports entre patrons et ouvriers, et constate l’anxiété qui règne dans les rapports sociaux. Cette situation pousse l’Église à intervenir afin de rechercher une « solution conforme à la vérité et à l’équité ».

1892 Premier grand immeuble en béton armé à Paris par Hennebique

Tarif douanier général, retour du protectionnisme

Grève de Carmaux

Lois interdisant le travail des enfants de moins de 13ans, et limitant la durée du travail à 10h pour les moins de 16ans, 11h pour les femmes, 12h pour les hommes

1893 « Tuerie d’Aigues-Mortes » à l’encontre des travailleurs italiens
1894 Après l’assassinat du président Sadi Carnot par l’anarchiste italien Sante Geronimo Cesario, lois contre les anarchistes dites « lois scélérates »

Loi sur les retraites ouvrières et les caisses maladie des mineurs

Le congrès corporatif de Nantes adopté le principe de la grève générale

Tout à l’égout à Paris

Création des HBM (habitation à bon marché) par la loi Siegfried

1895 Congrès constitutif de la CGT (Confédération générale du travail) à Limoges

Loi sur les accidents du travail

La première centrale syndicale est née (c’est-à-dire un groupement national de syndicats). De nombreuses bourses du travail s’étaient développées auparavant en France, où les ouvriers d’une localité pouvaient se réunir pour défendre leurs intérêts et partager des offres d’emplois.
1897 Incendie du Bazar de la Charité à Paris
1898 Création de la ligue des Droits de l’homme

Loi sur les accidents du travail

Fulgence Bienvenue commence les travaux du Métropolitain à Paris

Échec de la grève des cheminots, première tentative de grève générale révolutionnaire

1899 Fondation des caisses régionales de Crédit agricole

Fondation de la Banque française pour le commerce et l’industrie (BFCI)

Chaîne de magasins Goulet-Turpin à Reims

Jules Adler, La grève au Creusot

1900 Le premier tronçon du Métro parisien est mis en service

Loi Millerand sur la durée de la journée de travail

Fin de la grève de Montceau-les-Mines

1901 Loi Waldeck-Rousseau sur les associations
1902 Les Bourses du Travail adhérent à la CGT
1903 Grande grève dans le textile du Nord
1904 Loi interdisant l’enseignement à tous les congrégationistes

Journée de 10h

Premier congrès du syndicalisme chrétien

Premier numéro de L’Humanité

1905 Service militaire réduit à 2 ans

Fondation de la SFIO

Journée de 8h dans les mines

Loi sur l’assistance obligatoire

1906 René Viviani, premier ministre du travail

Catastrophe minière de Courrières

Grèves du Pas de Calais

Obligation du repos hebdomadaire

Congrès de la CGT à Amiens : Charte d’Amiens

Reconnaissant la lutte de classe, la charte d’Amiens assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes des travailleurs, et la lutte pour une transformation d’ensemble de la société « par l’expropriation capitaliste », en toute indépendance des partis politiques et de l’État, le syndicalisme se suffisant à lui-même. Par ailleurs, elle « préconise comme moyen d’action la grève générale et […] considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale ».
1907 Émeutes à Béziers

« Mouvements des gueux » en Languedoc

Loi protégeant le salaire féminin

Première grève des ouvriers électriciens à Paris

François Simiand, Le salaire des ouvriers des mines de charbon

La révolte des vignerons du Languedoc en 1907 désigne un vaste mouvement de manifestations survenu en 1907, dans le Languedoc et dans le Roussillon, réprimé par le cabinet Clemenceau. Fruit d’une grave crise viticole (crise du phylloxera) survenue au début du XXe siècle, ce mouvement, aussi appelé « révolte des gueux » du Midi, a été marqué par la fraternisation du 17e régiment d’infanterie de ligne avec les manifestants, à Béziers.
1908 Grèves sanglantes à Draveil et Villeneuve-Saint-Georges

Arrestation des dirigeants de la CGT

1909 Grèves des postiers

Léon Jouhaux élu secrétaire général de la CGT

1910 Répression de la grève des cheminots

Vote la loi sur les retraites ouvrières et paysannes

Machines à écrire Japy

1911 Grandes Grèves des ouvriers du bâtiment
1913 La Direction des ateliers, de Taylor, est traduite en français

La CGT préconise la grève générale

Grève des métallurgistes de la Seine et des mineurs du Pas-de-Calais

1914 Loi instaurant l’impôt sur le revenu

Assassinat de Jean Jaurès

Manifestations syndicalistes contre la guerre

Mobilisation générale en France

Rencontre et ralliement de la SFIO et de la CGT à l' »Union Sacrée »

Déclaration de Guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne 

1916 Premières mesures de contrôle des prix en France

Première utilisation massive des chars d’assaut à Flers dans la Somme

mai-juin 1917 importantes vagues de grève
mai 1918 Rationnement du pain à Paris

Plusieurs vagues de grèves en France

1919 Institution de la journée de 8h

Violents affrontements entre manifestants et policiers lors du défilé du 1er mai

Révolte (mineurs et cheminots) anti française en Sarre réprimée (8 morts)

Création de la CFTC

décembre 1920 Publication du programme fondateur du NSDAP en Allemagne

Début d’un important mouvement de grèves qui dure de mars à mai

Congrès de Tours : scission du socialisme français. Naissance du parti communiste en France

1921 Premier congrès de la SFIC (ancêtre du PCF)
1922 Scission de la CGT et création de la CGTU proche des communistes

Aggravation de l’inflation en Allemagne

1923 Sommet de l’hyperinflation en Allemagne

Le Franc est dans la tourmente et chute par rapport à la Livre

1924 Grave crise de change en France

Vote de la loi sur les assurances sociales

1925 Union douanière entre la France et la Sarre
1926 Nouvelle crise de change en France

Retour de Poincaré au Conseil après un dévissage du Franc.

Adoption d’une série de mesures financières, économiques et sociales visant à redresser le franc

Création de l’Entente Internationale de l’Acier

1927 Conférence économique mondiale à Genève

Traité de commerce franco-allemand

La loi assouplit les conditions de naturalisation

1928 Loi Loucheur sur le logement social
29 octobre 1929 Premier numéro des Annales d’histoire économique et sociale

Jeudi noir de Wall Street

1930 Début d’une grève longue et dure dans le textile du Nord de juillet à septembre
1931 Présentation du projet d’Union douanière austro allemande, rejeté en septembre par la cour internationale de justice de la Haye

Série de mesures économiques malthusiennes en France

Dévaluation de la Livre Sterling

Aggravement sensible de la crise en France

1934 Pacte d’unité d’action entre SFIO et PCF
juin 1936 Vague de grèves

Accords Matignon, mesures sociales du 11 12 juin Front populaire

 

Toutes les branches de l’industrie sont concernées, mais le mouvement s’étend bien au-delà : pour la première fois, les employés des grands magasins parisiens suivent le mouvement, par exemple

 

Le texte reconnaît le droit syndical, « l’établissement immédiat de contrats collectifs de travail » et permet l’institution de délégués du personnel au sein des entreprises. Il acte en outre une hausse des salaires, de 7 à 15%, ainsi que la fixation d’un salaire minimal. Enfin, la délégation patronale s’engage à ce qu’aucune sanction ne soit prise pour fait de grève.

 

création des conventions collectives, l’abaissement de la durée légale du travail de 48 à 40 heures hebdomadaires et l’instauration de 15 jours de congés payés par an pour tous les salariés. L’été 1936 est alors le premier été lors duquel de nombreux ouvriers partiront pour la première fois de leur vie en vacances. Contrairement à ce qu’on a retenu de l’histoire, la semaine de 40 heures et les congés payés ne font donc pas formellement partie des accords de Matignon !

1937 Léon Blum annonce “une pause” dans les réforme
1938 séries des décrets-lois Daladier (notamment sur les étrangers et la remise en cause des 40h) Voulant réserver l’emploi aux travailleurs français, il promulgue le décret-loi du 2 mai 1938 sur la police des étrangers, qui est complété par celui du 12 novembre 1938. Ce dernier prévoit l’internement des « indésirables étrangers » ; il est élargi par la loi du 18 novembre 1939 qui permet l’internement « de tout individu, Français ou étranger, considéré comme dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique », à l’époque surtout des juifs d’Europe centrale, ce que certains nomment un « Vichy avant Vichy ». Dès 1939, les camps d’internement français détiennent aussi des réfugiés de la Guerre civile espagnole puis des gens du voyage.

 

En novembre 1938, il prend des décrets-lois, appelés par ses opposants les « décrets misères », qui reviennent sur des mesures du Front populaire. Daladier qualifie la loi sur les 40 heures de « loi de paresse et de trahison nationale ». En réaction, des grèves ouvrières se déroulent dans le Nord, à Marseille, à Lyon et en Lorraine. La direction de Renault licencie 28 000 ouvriers pour « rupture du contrat de travail ». La Confédération générale du travail (CGT) décide alors d’une grève générale pour le 30 novembre. Le gouvernement réquisitionne des transports et envoie des troupes devant les entrées d’usines. Le 1er décembre, 36 000 ouvriers sont licenciés dans l’aéronautique et les arsenaux, 8 000 dans la chimie et l’automobile. Plus de la moitié sont des responsables syndicaux de la CGT. Six mois plus tard, 40 % des grévistes n’ont pas retrouvé de travail.