AGULHON Maurice, De Gaulle, histoire, symbole, mythe, Plon, Hachette Littérature Paris, 2000.

 

Maurice Agulhon, professeur au Collège de France, est le spécialiste de l’imagerie et de la symbolique républicaine aux XIXe et XXe siècles. Il a publié la République (en deux tomes de 1880 à nos jours), Marianne au combat 1789-1880, Marianne au pouvoir 1880-1914, Coup d’état et République sur ce thème.

Il précise que ce livre n’est ni une biographie qu’il a déjà effectuée dans les ouvrages précédemment cités, ni une histoire du gaullisme. Il veut étudier le personnage tel qu’il était perçu dans l’esprit de ses contemporains et de nos jours dans les mémoires. Il dit qu’il était lui même de gauche, spécialiste de 1848.

Sommaire de la fiche

 

Avertissement

Chapitre I : Rencontres

Première partie : « Une certain idée de la France »

Chapitre II : la France le peuple et l’Etat

Chapitre III : la Révolution et la République

Deuxième partie : Symboles

Chapitre IV : de Gaulle et les monuments

Chapitre V : Fêtes et rituels

Troisième partie : Mythologie

Chapitre VI : de Gaulle figure mythique

Chapitre VII : De Gaulle créateur de mythe ?

Conclusion : la dernière leçon

Notes

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Conclusion : la dernière leçon

Aspect négatif de DG : diabolisation des partis. Le RPF avait pour but de rassembler les militants d’autres courants politique dans le but de les vider de leur substance, ce qui est un échec, ce n’est qu’un parti de plus. De plus, malgré sa critique virulente de la IV, il en a fait parti, en tant que président du conseil des ministres en 1944-46 et 1958-59 : on l’oublie souvent car il s’agit d’associer le mythe positif de DG à celui plus négatif de l’IVe République.

Ses héritages : le souverainisme appliqué à l’Europe, volonté de leadership européen, l’opportunisme. Il admirait Gambetta et Jules Ferry, pour qui le mot a été inventé. Le sens n’est pas forcément péjoratif. On note que de royaliste, il est devenu républicain par choix non par conviction, car la majorité du peuple l’était qui ne l’empêcha pas de faire glisser l’exécutif de la V vers un gouvernement monarchique.

De même, il était contre la décolonisation, comme c’était normal pour un homme de son âge et de sa culture. Il « lâche » pourtant l’Empire car il s’est convaincu qu’après 1945, il ne peut que faire du tort à la France. Pour compenser la perte du mythe impérial, et la perte de la primauté industrielle la bombe atomique, le Concorde, lui semblent nécessaire car ils soulignent l’excellence intellectuelle, industrielle et technique de la France. Enfin, il n’était pas pour le vote des femmes en 1944, il avait encore une vision traditionnelle de la femme, mais il avait compris que la marche du monde allait vers l’égalité des sexes.

Sa vision passéiste est donc en conflit avec son acceptation du réel, il confronte des valeurs neuves et héritées, raisons et sentiments, ce qui en fait une figure exceptionnelle.