UNE GEOPOLITIQUE DES FRONTIERES

 

Depuis plus d’une décennie, les frontières étatiques sont revenues sur le devant de la scène. Que ce soit dans le cas des flux de réfugiés, des flux économiques, financiers ou d’informations, des barrières frontalières s’érigent à nouveau, prenant quelquefois la forme de murs comme entre les Etats-Unis et le Mexique. De plus en plus, les frontières semblent redevenir des outils politiques utilisés dans la gestion de crise, que ce soit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou encore, lors de la crise sanitaire du Covid-19.

 

Les processus de régionalisation se concrétisent dans certaines zones par une disparition des contrôles aux frontières (espace Schengen). Les frontières, lieux par excellence du conflit interétatique dans le système westphalien, ne sont pas aujourd’hui plus pacifiques qu’hier. Un double processus est à l’œuvre : d’une part la production continue de nouvelles frontières (indépendance du Kosovo 2008 et du Soudan du Sud 2011), d’autre part un phénomène durable de fermeture des frontières.

 

Dans ce contexte, les conflits frontaliers restent d’actualité, et même se multiplient. Toutefois, ils n’ont plus la même signification aujourd’hui. La dynamique de mondialisation implique que les conflits frontaliers sont de moins en moins l’apanage des seuls Etats et impliquent une gamme de plus en plus étendue d’acteurs (migrants, institutions internationales, ONG) et s’inscrivent dans un jeu complexe d’emboitement d’échelles.

 

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