Frontières – Le retour
1. L’auteur :
Michel Foucher est un géographe de renom né le 6 août 1946, ancien ambassadeur de France et titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMHS).
2. Préambule et définitions :
Hegel écrivait « Une chose n’est ce qu’elle est que dans sa limite et par sa limite. […] Celui qui répugne au fini ne parvient jamais à aucune réalité. »
Une frontière n’est pas un tracé abstrait mais une institution inscrite dans le droit.
Définition : une frontière est le périmètre de l’exercice d’une souveraineté, marqueur symbolique nécessaire aux nations, en quête d’un dedans pour interagir avec un dehors.
3. La lecture du livre
Introduction
Depuis 2015, l’auteur note des agressions et des pressions migratoires qui s’amplifient et tendent à amoindrir la libre circulation Européenne. Les opinons publiques ne se gênent pas pour rappeler aux États leurs responsabilités. L’équilibre entre liberté, sécurité et solidarité, est sans doute difficile à atteindre. Mais les frontières ont ce rôle psychologique de « colmatage » de l’anxiété publique.
Elles donnent une illusion de traits uniformes car les frontières sont en réalité plurielles.
Certaines sont conflictuelles, d’autres artificielles. Sont-elles les reliques d’un monde post-westphalien ? Elles sont les traces de l’Histoire et le dernier obstacle avant une globalisation totale.
La problématique migratoire est récurrente mais pas unique. Très présente en Europe, en Afrique de l’Ouest, dans le Golfe Arabo-persique et dans d’autres régions (Indonésie, Australie, Amérique du Nord, Brésil et Argentine, Russie).
Les revendications se fondent sur les droits historiques et il ne faut en aucun cas négliger ces obsessions : Ukraine orientale, et le concept de la grande Russie, datent du 18ème siècle, Mer de Chine et les anciens droits, Japon et Corée du Sud, qui recourent à des historiens pour la dénomination de cette mer par exemple.