CHAPITRE 5 : Défis et dynamiques des « petites » agricultures peu productives

Vers l’épisode 4

Les « petites » agricultures regroupent tous les systèmes agricoles peu productifs, soit parce qu’ils n’ont pas connu de révolution agricole, soit, de façon plus marginale, parce qu’ils explorent des voies alternatives à la « grande » agriculture productiviste. Ces agricultures peu productives concernent l’écrasante majorité des exploitations à l’échelle mondiale et, malgré leurs faibles performances économiques, soutiennent les conditions d’existence de centaines de millions de paysans. Elles se développent à la fois dans les nords et dans les suds, peuvent être intensives ou extensives, de subsistance et ou marchandes, insérées dans des filières locales et ou mondiales…

On aurait tort de ne voir dans ces modes de production qu’une survivance archaïque d’un passé bientôt balayé par la révolution productiviste. Les « petites » agricultures sont extrêmement diverses, elles peuvent être innovantes et s’adaptent sans cesse aux ressources et aux contraintes de mondes ruraux en mutation.

Comment expliquer, malgré leur faible productivité, la permanence, et beaucoup de cas le dynamisme des « petites » agricultures ? Dans quelle mesure peuvent-elles répondre au défi alimentaire et au défi du développement agricole ?

I- Des systèmes agricoles peu productifs

Par opposition aux systèmes productifs, on désigne sous la catégorie « petites » agricultures, tous les systèmes agricoles qui ne sont pas fondés sur une logique de recherche de la productivité du travail maximale. Il en existe une très grande diversité.

A- Une productivité du travail relativement faible.

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