Découper les espaces
La carte des continents : objet banal. Nommé et rehaussé par le choix des couleurs = entité indiscutable. Mais d’où vient ce découpage ? Qui l’a « inventé » ? découpage = moyen de connaître mais aussi de s’approprier. Ces découpages passent par des acteurs. Ils sont le produits de représentations spatiales et contribuent à les entretenir où à en créer d’autres (Lewis, Wigen, 1997)
Les découpages existent
Découpage des continents est naturalisé (rendre naturel, faire disparaître l’idée de construction, rendre évident) = deviennent choses qui existent.
→ La carte participe de cette réification, la renforce et inscrivant les découpage sur un support matériel avec
des limites, couleurs, trames, noms = moyen d’ancrer des représentations
= Grille de lecture du monde.
Peut-on créer un découpage englobant des différences aussi importantes : ex de l’Afrique (article de Sylvie
Brunet en 2011 dans Sciences humaines) se demandant sur l’Afrique est-elle bien partie ? Entité unique ?
Sylvie Brunet dément rapidement l’idée d’unité du continent africain.
Une mise en ordre du monde
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Claude Raffestin suggère : analyse des frontières est réintégrée à une géo sociale des discontinuités. La limite devient un terme générique « agencement mettant en contact 2 espaces juxtaposés et permettant leur interface (Levy, Lussault) = les limites sont néanmoins rarement la négation de l’interaction des sociétés.
Mais l’état-nation est aussi un faiseur de frontière qu’il s’applique à rendre hermétique. Différents vocabulaires se déploient en géo pour les limites (confins, gradients, marche, marge, seuils) en fonction de leurs effets.
La question des formes des limites spatiales : la représentation carto est difficile quand l’espace n’est plus
considéré comme une aire. Mais on peut considérer une communauté religieuse comme une aire géographique,
mais peut-on vraiment concevoir des faits culturels comme des aires circonscrites avec des bords ? Dans un
champ migratoire, chaque migrant opère une interface entre l’espace d’accueil et son lieu d’origine.. Si l’on considère le migrant comme un acteur spatial dont la mobilité se déploie à plusieurs échelles = modèle de frontière. Penser ses agencements spatiaux par des termes comme rhizome et d’horizon. (Lévy, Retaillé 1992)