Cet ouvrage provient de la thèse de Yann Berthelet intitulée « Gouverner par les signes divins. Recherches sur l’autorité divinatoire publique, sous la République romaine et au début du principat » (sous la direction de Jean-Michel David et John Scheid).
INTRODUCTION :
a) Gouverner avec les dieux : du politique et du religieux à Rome
L’auteur cherche à montrer qu’il faut considérer la religion romaine comme les romains la considérait eux-mêmes. Il s’inscrit ici dans la lignée de John Scheid qui a longuement dénoncé une approche christianocentrée à travers laquelle la religion romaine a longtemps été perçue, à partir des catégories mentales issues de la civilisation chrétienne.
Il reprend Cicéron pour présenter le fait que Rome était la « cité commune des dieux et des hommes » où les dieux étaient perçus comme des concitoyens supérieurs.
Il rappelle que la religion romaine était « fondamentalement sociale et l’homme la pratiquait toujours comme membre d’une communauté – la communauté modèle étant la cité ».
Le sujet de son ouvrage est un aspect plus particulier de la religion romaine : la divination augurale (un des deux aspects de la divination publique avec la divination sacrale – qu’il laisse de côté). Elle est la compétence du collège sacerdotal des augures, en collaboration avec le Sénat et les magistrats. Elle s’étendait :
- aux auguria: signes sollicités auprès de Jupiter par les augures lors des rites d’inauguration
- aux auspicia: signes sollicités auprès du même Jupiter par les magistrats avec les contrôle d’augures ou d’appariteurs de magistrats
- aux dirae: signes défavorables non sollicités
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