Voici le second épisode d’une série qui sera consacrée à l’historiographie, une lecture précieuse dans le cadre d’un questionnement sur l’oral, ainsi que pour le positionnement scientifique.

Dans l’épisode précédent

I. Les doutes de l’histoire sociale.

1) Flux et reflux de l’histoire sociale.
A. Les années 1950-1960, une histoire dominante.

• Après 1945, l’histoire économique et sociale est au coeur des pratiques d’une discipline rénovée sous le signe des Annales.
=> C’est une histoire sociale quantitative et statistique qui se développe.
=> La démographie historique offre des outils d’investigation forgés par Emmanuel Le Roy Ladurie et Pierre Goubert.
=> La démographie historique révèle les comportements des petits peuples souvent oubliés et offre une nouvelle méthodologie fondée sur la micro-observation et la mesure des évènements de la vie quotidienne.
Ex : Annales de démographique historique (1965).
• Les travaux sur les structures sociales suscitent de vives controverses avec les historiens marxistes et ceux qui privilégient le poids des relations familiales et des fonctions dans les sociétés d’ordre.
• Le modèle labroussien rend compte d’une conjoncture intellectuelle dominée par le marxisme et la posture prophétique attribuée à la classe ouvrière.
=> Création de grandes synthèses qui caractérisent le paysage éditorial des années 1970.
Ex. : L’Histoire économique et sociale de la France de 1450 à nos jours (1970-1982) par Ernest Labrousse et Fernand Braudel.
Ex : Histoire économique et sociale du monde (1983) par Yves Lequin.

B. Les années 1970 : le temps des remises en cause.

Les Clionautes multi-écran

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