La fiche de lecture reprend une ancienne fiche sur l’ouvrage de Florence Smits (disponible ici) et la complète. Elle apporte une vision globale de l’insertion des milieux français dans la mondialisation.

I/Un environnement largement anthropisé

A/ Des milieux de plus en plus anthropisés et artificialisés

En 2015 : 9,3% du territoire métropolitain artificialisé : surfaces bâties, liées aux transports, chantiers, terrains vagues, carrières et espaces verts.
Artificialisation en progrès de 1,3% depuis 1992 puis ralentissement.
Si on ajoute terres agricoles soit 51% : 60,3% du territoire est artificialisé.
Les 39,7% restantes : zones boisées, naturelles, humides ou en eau (dont 31% anthropisées car forêts).
Surfaces « naturelles » plus importantes dans les DROM avec 55% du territoire martiniquais et 70% du territoires réunionnais contre 40% en Métropole.
Enquête Teruti-Lucas.
Entre 2006 et 2014 50% des surfaces artificialisées sont faites pour logement individuel.
Entre 2006 et 2014, l’artificialisation des terres s’est faite pour les 2/3 aux dépens des terres agricoles et pour 1/3 aux dépends des espaces « naturels ».
2020 : 54 PNR et 11 PN.

B/ Les littoraux français : des espaces fragiles et convoités

Métropole : 5500 km de côte
Outre-mer : 14 500 Km.
Rocheuse : 44 % en métropole et 41% en Outre-mer
Accumulation : 39%
Artificielle : 17%
Mangrove : 18% du linéaire côtier.
Entre 1962 et 2010 : population littorale a cru de 40% et 100 % Outre-mer.
Densité moyenne de 285habs/Km2 cache disparités : 5habs/km2 en Guyane contre 600 en PACA.
Loi Littorale (1986) restreignant pouvoirs du maire en matière d’aménagement.
Conservatoire du littoral : 204 000ha en bord de mer et 1500 conventions d’usage dont 1000 avec agriculteurs.

C/ Les Forêts Françaises au défi de leur valorisation

16,9 millions d’ha soit 31% du territoire.
Aquitaine : 26% et Grand Est : 19% de la récolte nationale du bois.
¾ privé ouvertes ou non au public.
1,5 millions d’ha : forêt domaniale soit 9%
2,7 millions d’Ha soit 16% : statut public et déléguée à l’ONF.
Grand morcellement des propriétaires privés.
Usages multiples : boisement pour lutter contre surpâturage et stabiliser les sols, limiter les risques torrentiels, avalanche. Planter sur terres abandonnées par agriculture. Fonction aussi de production.
Mais peu exploitée, filière bois déficit de 6,7 milliards.
Abattage difficilement accepté par opinion publique. Symbolique d’où logiques de patrimonialisation.
Cf AOC en 2018 pour le Bois de la Chartreuse (cf Voreppe).
Cf Guyane (exploitation avec 1000ha / an mais aussi lutte dans cadre Parce National Amazonien contre orpaillage.
Bois Energie : 39% de la conso primaire en recul.
Création du 11eme Parc National de Forêts
2019 : 241 000 ha avec une zone cœur : 56 000 ha12
523 mètres : point culminant du plateau de Langres et de la Haute-Marne.
27 juillet 2009 : Premier ministre François Fillon annonce à Leuglay, en Côte-d’Or, la création du premier parc national en forêt feuillue de plaine, dans le cadre du grenelle de l’environnement
1er octobre 2009 : préfet coordonnateur est désigné pour la mise en place de la procédure de création d’un parc national entre Champagne et Bourgogne.
117 communes peuvent alors être concernées (soit environ et 25 000 habitants)4, sur environ 220 000 hectares.
Le groupement d’intérêt public (GIP) : 200 membres (en 3 collèges : État et établissements publics, collectivités territoriales et société civile).
300 personnes sont au cœur du processus.
Groupes de travail créés pour définir les forces et faiblesses du territoire, pour au moins 9 thèmes : agriculture, chasse, culture et éducation, patrimoine, filière bois, archéologie, eau….
Ces groupes peuvent ainsi co-définir les grands axes du parc qui a vocation à protéger de « vastes forêts feuillues, des sources et des rivières. Ce serait un élément déterminant pour sauvegarder un patrimoine naturel et culturel exceptionnel ».
2014 : caractère exceptionnel du patrimoine éco-paysager du territoire reconnu et certifié par le ministère de l’Écologie garantissant au GIP son financement pour mener le projet à bien.
31 janvier 2019 : Rapport de synthèse de l’enquête publique : avis favorable à la création du parc national, cependant assorti de cinq préconisations :
1° Exploitation du bois
La commission précise qu’il faudra :
« adapter le rythme d’évolution vers plus de naturalité en cohérence avec le maintien d’un niveau et d’une qualité de production forestière répondant aux besoins des entreprises locales ».
Autrement dit, permettre la poursuite de l’exploitation de la forêt, sans perte d’activité pour les entreprises locales, tout en augmentant la préservation des éléments naturels de cette forêt.
2° Amélioration de la qualité des cours d’eau et des eaux souterraines
3° Limitation de la chasse sur le parc
La commission parle de limiter la chasse dans le cœur du parc à la régulation des espèces, d’instaurer des zones de tranquillité de la faune ainsi que deux jours sans chasse. Plus haut dans son rapport, la commission s’étonnait même d’une réglementation « peu commune » pour un parc national, car plus « permissive ». Elle autorise par exemple la chasse à courre « perçue par de nombreux défenseurs de la nature comme une pratique héritée de la royauté, engendrant des souffrances inutiles pour les animaux ».
7 novembre 2019 : décret de création du parc parait au Journal officiel de la République française1, il est le 11e parc national français et le second plus vaste après le parc national de Guyane.

D/ Les Montagnes Françaises : humanisées, actives, disputées

Les Clionautes multi-écran

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