Manuel très utile pour les concours (Capes, agrégation), La géographie : concepts, savoirs et enseignements permet de faire le point sur ce qu’est la géographie et les grands thèmes présents dans les programmes scolaire. Il permet de comprendre et d’enseigner : l’habiter, les rapports entre sociétés et environnement, les aspects de la mondialisation. Il permet également d’avoir une vue d’ensemble de la géographie en faisant le point sur les développements récents de la discipline et les grands enjeux du monde contemporain.

Il aborde également les méthodes et pratiques de la géographie en s’appuyant sur son enseignement au collège et au lycée.

Ici sont fichés les chapitres 10 et 11.

Approches de la mondialisation

Vers l’épisode 3
  • Matérielle : produits constitués de composants de la planète entière

  • Culturelle : diffusion de pratiques alimentaires, films, musiques

  • Politique : décisions sociales, économiques, diplomotiques

Au regard de la dynamique de mondialisation, l’urbaniste P. VIRILIO a proclamé en 1977 la « fin de la géographie » : vitesse des transformations et des communications dépasserait les différenciations spatiales. Mais cadre global profondément inscrit dans l’espace : la mondialisation s’incarne dans les lieux : usines délocalisées, villes globales, etc. Crise des subprimes ambivalence entre mondialisation géographique et a-géographique : flux financiers, crédits non localisables hors de tout espace concret VS maisons concrètes construites dans banlieues américaines.

I. GEOHISTOIRE DE LA MONDIALISATION

La mondialisation est un processus, celui de la construction d’un espace mondial, et n’est pas un phénomène nouveau datant des 1980s. Histoire à explorer sur la longue durée qu’explorent historiens, géographes et sociologues. Le Monde s’est construit grâce à deux types de formations territoriales :

  • Economies-mondes = ensembles fragmentés politiquement dont l’unité est économique

  • Empires-mondes = ensembles unifiés politiquement.

1. La préhistoire de la mondialisation

Origines du phénomène remontent à la diffusion de l’humanité. Grands empires antiques contribuent à la création d’intéractions entre les parties du monde. Christian GRATALOUP parle de « système Ancien Monde » structuré par un axe central de civilisations. Echanges commerciaux, exploration et diffusion des grandes religions contribuent à tisser des liens entre les sociétés territoires.

2. La construction du système-md à partir des gdes découvertes : colonisation et mdl°

2 grandes vagues de colonisation : XVIe siècle et XIXe siècle. Construction à la fois :

  • Politique (empires unissant des territoires éloignés)

  • Eco (diffusion du capitalisme et interdépendance des économies)

  • Culturelle (cultures et religions européennes sont diffusées dans le monde entier par acteurs mondialisés comme missionnaires jésuites).

Importants mouvements migratoires (esclaves, diasporas, flux vers colonies de peuplement) qui brassent des populations à l’échelle mondiale. Système-monde s’organise selon modèle centre-périphérie archipel des villes qui stucture le monde.

3. La mondialisation n’est pas un phénomène linéaire

Révolution industrielle apparaît au Royaume-Uni puis Europe grâce à accumulation de richesses réalisées au détriment des colonies et permet à la mondialisation de s’approfondir.

  • Innovations techniques annoncent révolution des transports : voie ferrée, navigation à vapeur, aviation contraction de l’espace-temps

  • Multiplication des relations entre villes et entre différentes parties du monde entraîne spécialisation et sélection des territoires.

MAIS montée des nationalismes et protectionnismes porte un coup d’arrête à la mondialisation avec GM tension entre échelles nationales et échelle mondiale. Conséquences géopolitiques reconfigurent le système-monde : déclin géopol de l’Europe au profit des USA ; diffusion du communisme en Europe de l’Est.

Nouvelle accélération à la mondialisation se produit dès les 1980s, renforcée par fin URSS + intégrations régio (UE).

  • Etats occidentaux expérimentent politiques néo-libérales propices à la globalisation

  • Chine s’annonce comme « atelier du monde »

Avec montée en puissance de la Chine, basculement futur du système-monde de l’Atlantique au Pacifique ?

4. La géohistoire de la mondialisation nous interroge sur nos cadres spatio-temporels

Géohistoire de la mondialisation relancée à partir de la fin des 1970.

  • Elle étudie la profondeur temporelle des interactions entre les parties du monde.

  • Elle attire l’attention sur le processus de construction de l’échelle mondiale sur le long terme.

  • Elle interroge les représentations européo-centrées.

  • La mondialisation conduit à dépasser l’opposition entre histoire et sociologie au profit d’une analyse des systèmes-monde : la mondialisation, question à la fois politique, économique, géohistorique, constitue une « question épistémologique ».

II. LA MDL° : RECONFIGURATION DE L’ESPACE DU CAPITALISME

  • Modalités de l’expansion du capitalisme : révolutions technologiques et idéologiques

  • Mondialisation, hégémonie et géographie de la domination

  • Mise en réseau éco à échelle de la planète. Echange + mise en place md hiérarchisé

  1. L’espace mondial des échanges entre 1870 et 1914

  • 1870 : début de la IIIème République en France à la suite de la guerre contre la Prusse

  • 1914 : début de la Première Guerre Mondiale

Pour Lévy, il s’agit du début de la mondialisation. Mise en place d’un espace mondial avec une intensification des échanges entre différentes parties du monde. MAIS une intensification des échanges qui est déséquilibrée et spécialisée sur certains produits :

  • Matières premières vers la métropole

  • Produits manufacturés vers les colonies

  1. Ralentissement de la mondialisation pendant les guerres mondiales entre 1914 et 1945

Des guerres vraiment mondiales ? une vision très critiquée par les historiens. Lévy parle de repli de la mondialisation MAIS c’est la période où les USA arrivent à dépasser les autres puissances occidentales (Royaume-Uni et France) pour devenir le 1er pôle de la Triade. Arrêt des échanges entre les grandes puissances pendant les conflits. MAIS intensification des échanges dans les parties du monde qui ne sont pas touchées par la guerre. Une période d’intensification des migrations.

  1. La mondialisation contemporaine depuis les années 1950 

C’est la mondialisation telle qu’on l’entend dans les programmes du secondaire. Mise en réseau du monde qui concerne surtout les pôles de la triade mise en place du système-monde. Des périphéries plus ou moins intégrées.La mondialisation met en réseau les villes importance de la métropolisation. Les villes constituent des lieux de commandement qui se mettent en réseau les uns avec les autres. 2 modèles pour la mondialisation :

  • modèle centre / périphérie

  • modèle réticulaire qui s’appuie sur les mégapoles et les littoraux

« Globalisation » = aboutissement de la mondialisation création d’une société globale avec les mêmes pratiques culturelles, politiques ou économiques. Uniformisation des pratiques sociales. Ex. : Coca-Cola présent dans le monde entier. Importance de la révolution des TIC (internet) monde virtuel et village planétaire.

  • Emergence d’une éco globalisée et d’une globalisation des échanges

III. UN REVELATEUR DE LA MONDIALISATION : LES GEO EN MOUVEMENT

Augmentation des mobilités mondiales est un des traits majeurs de la mondialisation, corollaire des progrès des moyens de communication, de l’expansion démo et des besoins éco :

  • 800 millions de touristes par an

  • 200 millions de personnes vivant hors de leur pays de naissance

  • Plus de 20 millions de réfugiés

Depuis une 20aine d’années, champ d’études migratoires s’est renouvelé en géographie mais aussi dans autres disciplines : socio, histoire, ethnologie, sciences po, droit, linguistique. L’étude des migrations croise deux aspects conjoints  pratiques des migrants + politiques de contrôle.

Notions de « mobilité », migratoire ou quotidienne, interroge les limites des concepts de territoire et d’identité comme le montre Jean GOTTMANN : menace pour la souveraineté des pouvoirs des Etats-Nations et accentuation des symboles et outils de contrôle territorial.

1. Les recherches fondatrices portent sur les migrants plutôt que sur l’immigration

Renouveau des études migratoires procède d’une relecture des travaux de l’Ecole de Chicago.

  • Le Paysan polonais de William THOMAS en 1920 pose les bases du récit de vie, étude de cas, biographie de migration.

  • Le ghetto de WIRTH en 1928 + The Hobo de ANDERSON sont des textes de référence sur la ségrégation fondée sur origine nationale + errance et marginalité.

S’inscrivent dans recherches d’ENGELS et MARX : la mobilité peut être vue comme une injonction du capital. De nombreux autres auteurs, surtout sociologues, se sont intéressés dans années 60-70 à la condition de l’étranger. Ex de Norbert ELIAS ou encore Abdelmalek SAYAD et sa théorie de la « double absence » (migrant rejeté ici et là-bas).

2. Une stratification historique des pratiques migratoires

  1. Les migrations pionnières

Histoire coloniale a décrit l’impact des migrations massives de peuplement européen dans les empires coloniaux – ex de l’Algérie et « retournement de l’espace » au profit des villes littorales.

Réseaux de travailleurs saisonniers et transfrontaliers sont déjà solidement établis au XIXe. Ces migrants du travail se construisent un espace de vie complexe, à des échelles de temps variables, un double ancrage, etc.

Premiers programmes d’appel massif à main d’œuvre étrangère pour combler les pénuries de main d’œuvre = début du XXe aux USA avec Mexicains, migrations transatlantiques vers Détroit ou Chicago. En France, premiers recrutements organisés concernent mineurs polonais de Silésie à partir de 1919.

Entre 2G se caractérise par formation dans pays industrialisés d’une classe ouvrière migrante stigmatisée par double stéréotype : xénophobe et social. Episodes de violences sont récurrents (ex des violences collectives contre les Ritals dans le midi français).

  1. Les Trente Glorieuses : travailleurs « invités », travailleurs immigrés

1ere rupture après 2GM :

  • Question des réfugiés se pose après 1945 : juifs, persécutions politiques contre italiens antifascistes, prisonniers de camps de travail, rescapés du génocide, réfugiés des zones transfrontalières après décalage de la frontière Russie-Pologne, etc personnes désormais protégées par convention de Genève en 1951 – Etats signataires doivent les accueillir et leur accorder statut protecteur de demandeur d’asile. Vient compléter Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

  • Reconstruction et croissance d’après-guerre accentuent besoins des économies nationales en main d’œuvre immigrée en Europe et Am du N. Programmes de sectoriels de recrutement à l’étranger connaissent leur apogée. Décolonisation renforce ces migrations de travail. Schéma uniquement construit sur utilité éco du travailleur, pose pbs d’intégration 30G permettent peuplement multiculturel des pays industrialisés.

  1. La complexification des parcours et des statuts : « la globalisation humaine »

Crise de 1975 et chômage massif fléchissent politiques nationales « immigration zéro ». Trois phénomènes :

  • Catégorie des « sans papiers », nouveaux travailleurs arrivants qui continuent d’être employés

  • Regroupement familial

  • Hausse du nombre de demandeurs d’asile en provenance de pays où conflits se multiplient.

Aujourd’hui, complexification accrue :

  • Pays de départ deviennent destinations privilégiées : Italie, Grèce, Brésil, Mexique etc = recomposition de la géo des migrations dessine dynamiques macro-régionales autour des pôles de croissance.

  • Question des réfugiés concerne pays du Sud voisins des zones d’instabilité (Pakistan, Jordanie, Congo, etc.).

  • Multiplicité des migrations de travail à grande distance

  • Importantes reconfigurations géopolitiques de la fin du XXe : chute du rideau de fer, etc.

IV. LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT

  1. La géographie face aux inégalités de développement

Géo se saisit tardivement de la question des inégalités de développement :

  • Rédaction de monographies sur espaces restreints et nécessité de description ne favorisent pas réflexion sur mécanismes éco complexes.

  • Passage géo coloniale à géo tropicale occultation de la question de l’inégalité et de l’injustice.

  1. De la géographie coloniale à la géographie tropicale

En 1893, Marcel DUBOIS, suite à création de la chaire de géo coloniale, pose comme objectif de déterminer la viabilité des projets coloniaux dans le cadre d’une colonisation humaniste qui pourrait concilier respect du paysage et exploitation commerciale. Nombreux géographes mettent leur savoir et savoir-faire au service de l’administration française dans projets coloniaux.

Tout au long des années 30 géographes observent la pauvreté mais n’ont pas les outils pour la caractériser. Entrée par paysages et descriptions des modes de vie entretient fascination pour exotisme.

Pierre GOUROU, dans Les paysans du delta tonkinois en 1936 accompagne ses observations d’envolées lyriques sur effets de paysage. Mais masque conditions d’un peuple indigène dominé et exploité. Repli vers géo tropicale des géographes qui refusent la géo coloniale est perçue comme une esquive : changement de dénomination par recours à référent géophysique empêche de penser une question universelle comme celle du développement.

  • Géographie tropicale accusée de prolonger la géo coloniale dans son approche duale des sociétés en cantonnant pop autochtones aux espaces ruraux et en associant villes aux occidentaux.

  1. Entrer dans la géographie du développement par l’étude du sous-développement

Idée de développement s’affirme au sein des géographes français dans les 1950s. Yves LACOSTE et jeune génération de géographes se saisissent du sujet en 1959 par la question du sous-développement, qu’ils considèrent à même d’entrer en rupture avec géo coloniale et tropicale. Pour Yves LACOSTE, sous-développement = distorsion entre croissance démographique et moyens d’existence effectifs. Observe à travers critères :

  • démographiques (fécondité élevée, mortalité forte, pop jeune)

  • éco (agriculture vivrière peu productive, extraversion de l’éco, faiblesse du niveau de vie)

  • sociologiques (structures sociales traditionnelles dominants, assujettissement des femmes, travail des enfants, classe moyenne peu représentée).

Pour Philippe PINCHEMEL ou Guy DI MEO, géo du développement devient étude de la dualité au sein d’un même espace qui a subi une extraversion forcée amenant des structures traditionnelles à un point de rupture. Nouvel Etat indépendant hérite d’un territoire déstructuré au sein duquel il doit reconstruire maillage. Un pays sous-développé est un espace sous aménagé et mal structuré. Réseau urbain inachevé, croissance explosive des villes VS appauvrissement des campagnes.

d. Du développement à la justice spatiale

Remise en question des paradigmes anciens : on met un terme à la double domination masculine et coloniale qui structurait la géographie française. Développement de thématiques permettant de saisir la nature des inégalités autour de la nutrition, l’alimentation, le logement, la santé, l’éducation.

Débat qui permet une avancée conceptuelle sur la question de l’inégalité. Dorénavant il s’agit de réfléchir à la question de la justice spatiale et de mesurer le degré d’intégration des individus aux différents systèmes qui leur permettent d’améliorer leur bien-être. Cette nouvelle géographie des inégalités permet de saisir les conséquences des politiques libérales entamées dans les 1980s. Réfléchit à la question de l’accès aux biens premiers indispensables au bien-être des individus. Questionne politiques publiques en matière de transport, système de santé, système éducatif, marché du logement.

Etudier les territoires

LE FRACTIONNEMENT DU MONDE

La recherche des découpages « naturels »

Approches des « régions du md » ont d’abord reposé sur rech logiques nat à ces découpages

  • Comprendre les reliefs du md : la géomorphologie co clé de lecture du md

Géomorpho au cœur géo 1e mi-XXe. Imptc accordée à nature des formes, dans lignée géo US du géologue DAVIS.

Ecole primaire : apprentissage voca descriptif : plaine, plateau… Géog distinguent montagnes jeunes, massifs anciens (roches plissées) et bassins sédimentaires. Forme de la cuesta impt débats.

2e mi-XXe : sensibilité + forte au rôle des processus  essor « géomorphologie climatique ».

Auj : étude formes relief dans cadre tectonique des plaques

  • L’échiquier bioclimatique

Etude répartition des climats nbses classifications (ex : Köppen)

Corrélation climat – végétation – système d’érosion. Etude formations végétales largement à l’origine dvt raisonnement G (cf. G des plantes d’HUMBOLDT, DE CANDOLLE). Rôle H fondamental

  • Notion de milieu géo

Les fractionnements culturels du md

  • Cartographier les « genres de vie »

E. DE MARTONNE : carto des genres de vie du bassin du Nil distinction pop° pasteurs, pêcheurs…

Pierre GOUROU : notion de « technique d’encadrement » capacités techniques modifient rapport au milieu.

Georges HARDY (prof géo coloniale) : géo psychologique

  • Cartographier les aires culturelles

Considérations strictement civilisationnelles évitées. Critères :

  • Répartition des langues MS complexité ++ : regains identitaires à l’heure de la mdl°. Près de 6.000 langues dans md, celles qui ne st plus enseignées st vouées à disparaître

  • Découpage des religions classification en « aires de civi° » de Samuel HUNTINGTON. Les « 7 ou 8 civi° majeures » du politologie de Harvard. Pb : pds des « sans confessions »

  • Enquêtes sociologiques sur « valeurs » théorie de la modernisation de Ronald INGLEHART : ac dvt éco, valeurs trad déclinent partout

  • L’approche géopolitique : discours et faits géographiques

Yves LACOSTE : analyse systématique des « représentations géopol ». On ne se bat pas pour des réalités ms pour des représentations. MS modalités de combat guidées par géo phy.

FRONTIERES ET TERRITOIRES : L’APPROCHE GEOGRAPHIQUE

Frontières pol = objet géo le + anciennement et le + facilement abordé par territorialisation. Dep 1991, éclatement +sieurs Etats ds md et recomposition étatiques consécutives + 25.000 km nvelles front interntl.

Le concept de « frontière » + révolution conceptuelle

Cf. cours sur frontière. Michel FOUCHER, Fronts et frontières, un tour du md géopolitique (1988)

Frontière = constr° humaine, pol, discontinuité spatiale majeure ayant des effets dynamisant (effet d’interface) ou annihilant (effet barrière), divers selon frontières ms aussi selon époques pr une même frontière temporalités longues. Frontières esp aux caractéristiques particulières.

Multiples tentatives catégorisations. Ex : JP RENARD et P. PICOUET (1993) : 6 modèles d’effets-frontière : intégration marges, effets de dissymétrie, dysfonctionnement, abri et transit, effet créateur et accumulateur, « métamorphisme de contact ».

La fin du mythe d’un « monde sans frontières »

David NEWMAN (spécialiste des frontières) : md t fragmenté et pavage pol Etats t présent. Notion interface.

Début XXIe s. : frontières ont formes + mouvantes qu’avant // chgmt fonctionnalités. Double mvt d’ouverture et processus régionalisation supra-ntx // dynamiques croissantes mobilités interntl.

« Pixellisation » des frontières ens discontinu, juxtaposition de pts de contrôle et de jonction.

L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Action pub qui s’efforce d’orienter, d’influer sur répartition pop°, leurs act, leurs équipements dans un esp donné, en tenant compte choix pol globaux. A partir 1930-1950’ : amt terri s’impose dans pays riche co domaine autonome, s’appuyant sur experts (co géog) et mise en place planification :

  • J-F. GRAVIER, Paris et le désert frç (1947) : diagnostic de base pol frç

  • Michel PHLIPPONNEAU : géo appliquée (1960) apports des géog aux pol pub

QUELQUES REMARQUES SUR L’ENSEIGNEMENT DE LA « GEO REGIONALE »

Ensei géo régio au cœur transmission savoirs géo. D’abord centré sur Fr puis inclus md et ses gdes puissances. Ensei qui s’est tjs voulu porteur d’ana du md contempo.

Enseigner la France

Valeur civique + volonté apporter cult géo nécessaire. Jq 1980’, ensei fondé sur descrip° régionale précise du terrin sur des conceptions t classiques (BP, Alpes, France de l’Est…). Photos = paysages représentatifs et commentés ? évocation pb du moment ex : manuels 1930’ mentionnent question démographique (manque de naissances).

Contraste ac ensei actuel France place à l’Europe dep 1980’. Ce n’est plus la mê France qui est enseignée. Régions admi se sont imposées co découpage de base : prog 2002 = étude d’une seule région d’Europe, de préférence celle du lycée, imposée par prog 2010. Reste des pb vu de manière thématique.

  • Descr° régio ont fait place à études de cas et géo phy pratiquement évacuée auj.

Enseigner le monde

1960’ : ensei reposait sur découpage par Etat + intro aux « gds pb actuels »

Apparition notion d’espace mdl question découpages à utiliser

  • Le découpage en continent

Ensei géo utilise découpages md svt imposés par prog scolaires. Continents = découpage classique qui semble aller de soi. 6: élève apprend à repérer et nommer gdes masses terrestres par oppo° à surface océanique. Absence de débat sur ce découpage du md.

Exception : Europe prog 2002 de 1e commençait par leçon introductive intitulée « Qu’est-ce que l’Europe ? ». Continent phy = Eurasie. Qu’est-ce qu’un pays euro ? Distinction Eur / Asie repose sur repré° géopol, soc, voire reli, accumulées dep Antiquité.

Autres continents + évidents à reconnaître sur planisphère mais question pertinence un seul continent amq ou 2 ?

  • Données pol, soc et cult ont servi à définir régions du md et au final continents

  • Le partage N / S, une ligne d’organisation du monde ?

Ligne N/S remplace dès 1980’ ligne entourant PED dans manuels scolaires. En fait, il s’agit de l’intériorisation du fossé N/S présenté par U. THANT (secrétaire gl ONU) en 1963, co la nvelle menace.

Ac processus mdl°, « le Sud » « les Suds ». Cartes manuels scolaires simplifie bcp réalités complexes en reprenant cette lignen alors que chevauchements sont la règle.

  • L’antimonde

Terme de Roger BRUNET face caché du md. A l’origine, antimd = ens des lieux, circuits et parcours qui étaient dissimulés et mis à l’écart du reste du md. Ens lieux dt cartographie n’était pas publiquement diffusé. Enseuite, étendu à l’esp, à la fois territorialisé et en réseau, du crime organisé.

Antimd = espace « des zones d’ombre du md actuel » zones franches, paradis fiscaux… Lieux de dérogration aux règles majoritaires du md.

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