INTRODUCTION
1er avion de tourisme à Faya-Largeau (oasis d’environ 20.000 habitants) en 2012.
N’ayant jamais eu une vocation touristique quelconque, le nord du Tchad est ainsi devenu par défaut et à mesure que les autres destinations sahariennes se sont fermées, un lieu d’accueil pour touristes européens.
→ le nord du Tchad a donc été homologué comme « lieu sûr » par un certain nombre d’acteurs (« sécurité») qui semble pourtant bien arbitraire dans un pays dont l’histoire récente défie toute classification de ce genre.
→ conjonction d’intérêts et de volontés entre un voyagiste français, Point Afrique, qui joue sa survie, et l’État tchadien qui tente de normaliser l’image du pays, depuis longtemps synonyme sur la scène internationale de guerre civile et de chaos politique.
Désintérêt d’un grande partie de la population pour l’arrivée de ces touristes.
Les débats liés au tourisme tournent essentiellement autour de questions internes : où ira l’argent de l’État, quelle région, quelle ville, quelles institutions administratives en profiteront ? — questions qui peuvent être débattues indépendamment de la venue des touristes, et qui ne tiennent évidemment pas compte des expériences désirées ou vécues par ces derniers Le Tchad, pays pétrolier depuis 2003, a d’autres sources de devises que la venue de quelques Occidentaux, tout comme le monde vu de Faya a d’autres centres d’intérêt que la France. Plus d’intérêt pour la Libye, le Soudan, l’Egypte ou l’Arabie Saoudite.
Nulle question donc de se précipiter vers ces touristes pour leur offrir une « authenticité culturelle » douteuse en échange de relations privilégiées → la principale déception des touristes est plutôt liée au désintérêt général à leur égard, un désintérêt pourtant des plus « authentiques » !
1. Le Tchad : mal aimé du tourisme saharien jusqu’à l’inversion de la carte sécuritaire du Sahara
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