Une fiche de lecture extraite de la revue Migrations Sociétés qui interroge les conséquences des décisions européennes sur les territoires frontaliers africains.

Introduction

Depuis la crise dite des réfugiés de l’été 2015, l’UE et certains de ses États membres ont mis en place une politique destinée à freiner les arrivées de migrants en Europe.
Pour justifier l’UE évoque des motifs humanitaires : limiter les risques que prennent les migrants en tentant la traversée de la mer Méditerranée ou pendant le franchissement du Sahara.

Pour enrayer ces mouvements migratoires, l’UE crée des partenaires au Sahel. Cette politique prône la mise en place d’un contrôle des frontières extérieures de l’Europe grâce à une coopération avec des États tiers identifiés comme des pays de transit et d’origine des migrants.

Politique d’« externalisation » également avec la Turquie, étant considérée comme un « pays sûr » à même d’accueillir des réfugiés et demandeurs d’asile.

Critiques des ONG qui avaient contesté la qualification de « pays sûr » alors que la Turquie apparaissait de plus en plus autoritaire

En 2014, l’UE avait lancé le Processus de Khartoum destiné à mettre fin aux migrations illégales et au trafic d’êtres humains dans la Corne de l’Afrique. L’UE a noué des accords avec le Soudan. Critiques des ONG.

UE axée sur une logique de chiffres : afficher une baisse des arrivées de migrants dans les ports européens pour contenter des opinions publiques censées être hostiles à ces arrivées.

Enquêtes de terrain menées à la fois au Tchad et au Soudan, y compris à la frontière entre les deux pays (à Tina, ville-frontière devenue un lieu de passage important depuis que le gouvernement soudanais, sous pression européenne, contrôle davantage les routes allant directement du Soudan en Libye), ainsi qu’à la frontière tchado-libyenne, dans l’immense mine d’or de Kouri Bougoudi, devenue un « hub » dans lequel se retrouvent :
• Migrants en majorité soudanais darfouriens, éthiopiens et érythréens
• Rebelles
• Anciens rebelles
• Militaires tchadiens cherchant à compléter leurs revenus.
• Passeurs
• Membres des milices Janjawids
• Chercheurs d’or
• Soldats de l’armée régulière tchadienne

Les Clionautes multi-écran

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