Cette fiche est bienvenue sur la question du travail des femmes en Occident. Elle démontre que les femmes ont toujours travaillé. En se focalisant sur le genre, cette histoire met les femmes sur un pied d’égalité avec les hommes aux XIXe et au XXe siècles, dans de nombreux domaines.
Cette fiche de lecture peut être accompagnée de podcasts de Michelle Perrot dans la série « Histoire des femmes » sur France Culture:
- Épisode 7/10 : Le travail des femmes : paysannes, travail domestique et ouvrières
- Épisode 8/10 : Le travail des femmes : employées, institutrices, infirmières et actrices
Elle peut aussi être accompagnée d’autres fiches présentes sur Clioprépas:
- Partie « Repères », chapitres 1, 2 et 3, dans Marion Fontaine, François Jarrige et Nicolas Patin (dir), Le travail en Europe occidentale (1830-1939), Atlande, 2019
- Les mondes du travail en France de 1800 à nos jours, sous la direction de Franck Thénard-Duvivier. Conférences et débats Lycée Claude Fauriel, Saint-Étienne, 20 janvier 2011
Introduction
L’auteur fait quelques rappels en indiquant que les femmes ont toujours travaillé. Durant la première guerre mondiale, les femmes sont arrivées sur le marché du travail dans des métiers qui leur étaient interdits jusqu’à présent (chauffeur de tramway, factrices, professeures des lycées de garçons).
Peu avant la guerre, importance du travail des femmes. Il y avait 2,3 millions de femmes ouvrières; en 1918, elles sont 2,8 millions.
Chapitre 1 : L’étau juridique
1. 1804–1810 : les lois de l’exclusion
1. Des droits civils inégaux
Le Code civil reconnaît plusieurs types de femmes
– les filles majeures (femmes célibataires),
– les femmes mariées (dans le code civil, elles sont privées de droits comme les enfants mineurs, les criminels et les débiles mentaux)
– les veuves avec enfants
– les veuves sans enfants
Article 213 du code civil
« la femme doit obéissance à son mari ». Il faut l’autorisation du mari pour se faire soigner, faire des papiers officiels… C’est l’homme qui a l’autorité sur les enfants du couple.
Les filles majeures et les veuves sans enfants gèrent leurs revenus et leur fortune liés à leur travail : ce sont les femmes qui ont le plus d’autonomie, d’où un fort taux de célibat. Pour les autres, elles ont besoin de l’autorisation du mari mais seulement pour gérer leurs biens propres.
Le divorce est interdit de 1816 à 1884.
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