« L’existence même de la Nouvelle-France, les autorités coloniales le savaient, reposait en grande partie sur l’alliance avec les nations amérindiennes du Saint-Laurent (« les domiciliés ») et, plus encore, avec celles des Pays d’en Haut, c’est-à-dire des territoires situés en amont de Montréal, jusqu’au Mississippi. »C’est ainsi que l’historien Gilles Havard souligne l’importance des relations entre Français et Premières nations en Nouvelle-France. Dès l’expédition de Jacques Cartier en 1534, les explorateurs commencent à entretenir des contacts avec les Amérindiens. En effet, lorsque celui-ci explore le golfe du Saint-Laurent, il improvise une séance de troc avec les Micmacs. La Monarchie française exprime rapidement la volonté de mettre en place une colonie de peuplement en Amérique du Nord, et plus particulièrement au Canada. Pour se faire, une organisation politique se dessine. Celle-ci est orientée de façon à favoriser les relations entre Français et Amérindiens. En effet, la colonie est dotée d’un gouverneur représentant la personne et l’autorité du roi, ayant le titre de « lieutenant général ». Il est chargé du commandement des troupes et des négociations avec les Indiens ou avec les représentants des puissances coloniales européennes voisines. Il est intéressant de se demander quel genre de relation ont les Français avec les Premières Nations au Canada. Ainsi, nous allons nous intéresser, dans un premier temps, aux relations commerciales, culturelles et religieuses, puis aux relations diplomatiques entretenues avec les Amérindiens.
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