Confondus, tourisme social et culturel ne couvrent que 30 % du marché : le touriste s’est émancipé.
Il y a une contradiction : 70 à 80 % des vacanciers se disent, dans leurs têtes ou dans les faits, « libres voyageurs », mais on parle de « masses de touristes ». Il y a en fait surenchère à la discrimination, course à la différence. C’est cela, la vraie idiotie.
A la découverte du mauvais voyageur
Faire du tourisme est une idée séduisante, mais, pour beaucoup, être touriste est une idée insupportable. Le touriste ne voyage pas, il circule. Le touriste, comme le nomade, n’est pas très bien accueilli. Et les rôles ne sont pas interchangeables : un paysan du Yucatan ne part pas faire du tourisme. Il s’exile, devient immigré.
Il ne faut pas croire que le tourisme coupe le monde en deux : le tourisme est aussi un échange.
Le mépris du touriste est aussi d’origine interne : on le retrouve chez le touriste lui-même.
Le tourisme a un côté pile :
- il stimule l’’économie,
- il fait venir les industries, les redéploie
- il désenclave les régions, crée des institutions et des infrastructures, des moyens de communication
- il améliore le logement, l’hygiène, les pratiques alimentaires
Le tourisme a aussi un côté face :
- il colonise les régions, les détruit
- Il détruit les traditions et les espaces.
- Il provoque du chômage, des pénuries
- il augmente la prostitution, le banditisme, l’alcoolisme
- il crée des inflations
Première partie : portraits du touriste en chien triste
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