Avant propos

L’école est le premier lieu d’usage public de l’histoire, avec 3 finalités : morale, civique et intellectuelle. Ce n’est pas une transposition de la recherche, c’est une fabrique de sens, une forme d’écriture mémorielle.

L’histoire scolaire n’a jamais cherché à être exhaustive. Et il ne faut pas la juger à l’aune des manuels scolaires : un manuel n’est qu’un maillon de la fabrique scolaire de l’histoire.

Les français attribuent à l’histoire des finalités et des vertus qui sont en fait des projections sur l’école.

« Roman national » : une expression qui renaît dans les années 90, quand il y a eu un nouveau rapport au passé. C’était « le présentisme » selon Hartog : patrimonalisation, commémorialisation, doutes sur l’avenir, valorisation de l’éphèmère…

L’enseignement de l’histoire a plein de finalités : d’après les programmes, il doit « construire une culture commune et un patrimoine », mais il peut aussi recconnaître les oubliés, guérir les blessures du passé, pacifier les élèves… Elle doit réaffirmer un socle commun ou légitimer les particularismes, en fait ?

La France est l’un des seuls pays où l’histoire s’enseigne du primaire au lycée, sans s’arrêter.

Il y a des manuels d’histoire européens ou bi-nationaux (Israelo-palestiniens, germano-polonais, franco-allemand…)

I) Programmes et prescriptions : le cadre réglementaire de la fabrique scolaire de l’histoire

Les Clionautes multi-écran

Vous souhaitez lire la suite ?

Actifs dans le débat public sur l'enseignement de nos disciplines et de nos pratiques pédagogiques, nous cherchons à proposer des services multiples, à commencer par une maintenance professionnelle de nos sites. Votre cotisation est là pour nous permettre de fonctionner et nous vous en remercions.