12 leçons sur l’histoire (5 premiers chapitres)
L’histoire est une pratique sociale avant d’être une pratique scientifique = remettre une période historique dans son contexte social.
L’histoire est une passion française. Les revues, collections historiques sont plus nombreuses qu’a l’étranger. Alain Decaux a raconté l’histoire à la télévision depuis 1969, tirages très nombreux…
La construction de l’identité nationale peut emprunter bien d’autres voies que l’étude de l’histoire. ‘’Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité’’ En France, plus que dans d’autre pays, LA FONCTION IDENTITAIRE QUE L’ON ASSIGNE A L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE EST UN ENJEU POLITIQUE MAJEUR.
Il n’ya guère d’autres pays au monde ou elle constitue un enseignement obligatoire dans toutes les sections et toutes les années de la scolarité obligatoire, de 6 à 18 ans.
L’histoire au XIXème siècle :
Au XIXe, l’histoire est d’abord longtemps enseignée uniquement dans le secondaire (1818), bien avant le primaire et les facultés.
Il faut attendre la défaite de 1870 et l’arrivée des républicains pour que se constitue un enseignement scientifique de l’histoire en faculté.
Dans le secondaire, l’histoire est d’abord enseignée par les professeurs de lettres qui en faisaient un auxiliaire de l’étude des classiques grecs et latins.
La SPÉCIALISATION , professionnalisation des professeur se fait progressivement 1830…
L’histoire ne livre plus chronologiquement les faits, mais vise a comprendre les ensembles.
Le programme de 1880 donne 2 a 3 heures hebdomadaires a l’histoire ancienne.
Il y a un PARADOXE : L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DE L’HISTOIRE EST INEXISTANT PENDANT LES 3 PREMIERS QUARTS DU XIXème, ET POURTANT CETTE PÉRIODE VOIT DE GRANDS HISTORIENS SUSCITER L’INTÉRÊT DU PUBLIC, ALIMENTER DES DÉBATS ET CONQUÉRIR UNE NOTORIÉTÉ PARCE QU’IL EXISTE DES CHAIRES D’HISTOIRE AU COLLÈGE DE France, A L’ENS ET A LA SORBONNE (seulement, pas dans les facultés de lettres de provinces).
LEURS TITULAIRES NE S’ADRESSENT PAS A DES ÉTUDIANTS, MAIS A UN PUBLIC CULTIVÉ (les leçons d’histoire y prennent parfois une portée politique) = GUIZOT, MICHELET, QUINET, THIERS, TOCQUEVILLE… ILS TIENNENT DANS LE DÉBAT INTELLECTUEL DE LEUR TEMPS UNE PLACE CENTRALE.
L’histoire qu’ils écrivent n’est pas encore l’histoire savante des historiens professionnels.
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