Proposition d’une synthèse géographique et épistémologique sur la notion de patrimoine et de son implication dans le champs géographique, l’exemple français. Un cours proposé par Jean Louis Mathieu, professeur agrégé de géographie au lycée Fénelon pour les classes préparatoires. Ce cours était destiné aux étudiants préparant le concours de l’Ecole normale supérieure ULM.
Ce qui est censé mériter d’être transmis du passé, pour trouver une valeur dans le présent. (Jacques Lévy et Michel Lussault, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés)
Jean Louis Mathieu, professeur agrégé de géographie pour les classes préparatoires du lycée Fénelon à Paris, il a été directeur de collection de manuels scolaires de géographie pour les classes de lycée, nous propose gracieusement son cours destiné à ses étudiants.

Le thème du patrimoine et de la patrimonialisation qui a été enseigné dans un chapitre éphémère intitulé « Lecture historique du patrimoine d’un centre urbain» dans le cadre des programmes de Terminale générale entre 2012 et 2013 n’a pas disparu pour autant. Enseigner le patrimoine reste d’actualité en privilégiant l’échelle locale et ceci dans l’ensemble des programmes d’histoire et de géographie, de l’école primaire au lycée.

Pour rappel le «patrimoine local» est une notion aux multiples facettes ; de sa définition, plus ou moins large, dépend l’étendue du champ de son étude. Au sens strict, le «patrimoine local» désigne les éléments remarquables du bâti qui fondent un paysage et le rattachent au passé, au travers des traces qui subsistent sur le terrain. Il paraît néanmoins intéressant d’y englober la connaissance du « patrimoine humain », c’est à dire l’étude, au travers de sources permettant de les découvrir et de les appréhender d’un point de vue historique et sociologique, de l’identité et de l’évolution d’une communauté humaine au cours du temps.
Cette question sur «le patrimoine en tant qu’objet de recherche en géographie qui fut d’abord l’affaire des historiens avec le rapport Guizot de 1830 sur le classement des monuments historiques, et la loi de 1913 sur les monuments historiques qui reste à ce jour le fondement du dispositif de la protection et de la conservation du patrimoine monumental et mobilier. La loi Malraux de 1962 étend la procédure d’inventaire à «l’ensemble des monuments et richesses artistiques de la France». Bien après les historiens, les urbanistes, les sociologues et les ethnologues, les géographes vont s’impliquer dans la question du patrimoine par le biais de l’aménagement et du développement local, des constructions identitaires, des jeux d’acteurs, des conflits, des jeux de pouvoir, etc».http://cafe-geo.net/patrimoine-et-patrimonialisation-de-lobjet-a-la-relation/.

Le cours de jean Louis Mathieu replace ces deux notions de patrimoine et de patrimonialisations dans le contexte de la recherche de la géographie actuelle, une analyse épistémologique en autre à partir des travaux de deux éminentes spécialistes de cette question, Maria Gravari-Barbas, professeur de géographie à l’IREST (Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme) de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et Edith Fagnoni, professeur de géographie à l’Université de Paris-Sorbonne-Paris 4.

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