Introduction :
• Les espaces ruraux existent-ils encore ?
La campagne est souvent réduite au terme d’espace rural et se définit le plus souvent négativement. En effet, la campagne serait le contraire de la ville, de même que l’espace rural serait le contraire de l’espace urbain. Dans les pays développés, la campagne apparait comme un territoire mineur face à la ville qui concentre toutes les attentions des chercheurs, des aménageurs ou même des populations : l’urbanisation croissante des sociétés et son corollaire, l’exode rural, ont fragilisés et même parfois vidés les campagnes de leurs populations. Nous sommes arrivés dans une époque évolutive qui contraste avec la géographie classique de VDL Blache, où la campagne constituait le cœur des recherches en géographie et le lieu de vie de la majorité de la population.
Depuis quelques années nous connaissons un nouveau phénomène dans les pays développés notamment avec les néoruraux quittant le « gris » de la ville pour s’installer au « vert ». Les néoruraux sont souvent attirés par l’attractivité des produits du terroir et à la diffusion des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui fait écho au développement du tourisme rural qui valorise les paysages et le patrimoine rural.
A l’échelle mondiale le nombre de personnes est plus conséquent dans les villes que dans les campagnes, cependant, les campagnes comptent quand même près de 3,4 milliards d’habitant en 2017. La géographie des espaces ruraux a donc encore tout son sens à l’heure actuelles, même si villes et campagnes n’ont jamais été aussi proches et reliées.
Il y a des différences entre les campagnes, les espaces ruraux et la ruralité. En effet, si les notions de campagne et d’espace rural sont souvent prises comme synonymes, il faut les distinguer dans le sens où la notion de campagne comporte étymologiquement une dimension plus agricole (champs, terres cultivées) que celle d’espace rural. La définition des espaces ruraux repose sur trois critères :
– Faible densité des populations, de constructions, d’emplois, d’équipements
– Prédominance des formations végétales (forêts, prairies, cultures, friches)
– Importance des activités agricoles en termes de surfaces même si elles ne sont pas exclusives et même de moins en moins dominantes face au développement croissant des fonctions non agricoles.
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