Fiche de lecture d’un article qui cherche à démontrer que l’école et le service militaire n’ont pas été les seuls moyens d’apprentissage de la citoyenneté au XIXe siècle. Si ce sont les deux procédés « directs », il existe une variété d’autres procédés « indirects » qui ont permis d’enseigner la responsabilisation politique au monde rural et aux habitants des campagnes.

Les processus de politisation des « gens de la terre » suscitent de riches débats dans le cénacle des historiens ruralistes. Deux visions se dégagent, qui se complètent bien plus qu’elles ne s’opposent. Elles repèrent une politisation « par le haut », dans le cadre de la « descente de la politique vers les masses » chère à Maurice Agulhon et une politisation «par le bas » émanant de réalités plus concrètes des communautés villageoises, mise au jour par Peter McPhee pour les Pyrénées. Que l’on privilégie l’une ou l’autre de ces analyses, il est admis que la responsabilisation politique des ruraux passe par bien d’autres vecteurs que la simple pratique électorale et les périodes de campagnes électorales.
Comment et par quels mécanismes, des institutions telles que l’École ou l’armée, des organismes comme les syndicats et les comices agricoles ou des lieux de rencontre et d’échange tels que les foires, les marchés ou les cafés, autant de lieux a priori déconnectés de la vie politique stricto sensu ont-ils participé à l’acculturation politique du monde paysan ?

L’école et l’armée, vecteurs d’une éducation citoyenne et politique

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