Depuis quelques décennies les flux touristiques internationaux et nationaux comme le nombre de lieux touristiques n’ont cessé de croître. Les îles, espaces du tourisme et des loisirs, s’inscrivent dans cette extension de l’écoumène touristique.

L’île peut être définie comme « une terre entourée d’eau de toutes parts et d’une taille intermédiaire entre l’îlot et le continent » (Les mots de la géographie,  R. Brunet). L’île est un objet géographique majeur, chargée d’une forte symbolique liée à l’isolement. L’espace  se comprend comme l’étendue terrestre utilisée et aménagée par les sociétés en vue de leur reproduction (lieux et relations). Le tourisme est l’ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leur voyage, séjours dans des lieux situés hors de leur environnement habituel pour une période consécutive ne dépassant pas une année et à des fins de loisirs. Dans une acceptation plus large, le tourisme est l’ensemble des acteurs, des pratiques et des espaces qui participent à la récréation des individus par le déplacement et l’habiter temporaire, hors des lieux du quotidien. Les espaces du tourisme ne sont donc pas les mêmes pour tous. Les loisirs sont les activités qui s’effectuent dans le temps et l’espace du quotidien. Le tourisme et les loisirs apparaissent comme de puissants vecteurs de changement social, contribuant à créer une interconnexion et une mise en relation des lieux dans le monde. Les espaces du tourisme et des loisirs étudiés par les géographes, notamment l’équipe Mobilité, Itinéraire et Tourisme (MIT), entre 1993 et 2008, sous la direction de Rémy Knafou, ont mis en évidence un système d’acteurs et des dynamiques complexes affectant l’espace à différentes échelles.

Dans quelle mesure le développement du tourisme et des loisirs dans les îles, territoires contraints, affectent-il l’aménagement des espaces et les sociétés insulaires ?

Les espaces insulaires sont soumis à de fortes contraintes et pourtant ce sont des lieux très attractifs.
La mise en tourisme de ces espaces a des répercussions sur l’aménagement de ces territoires insulaires ainsi que sur leur économie, leurs sociétés et leurs environnements.
Ces espaces sont vulnérables car affectés par de nombreux aléas et une forte anthropisation.

1. Des espaces dont les contraintes sont source d’attractivité

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