Cette fiche détaillée apporte un éclairage particulier sur la situation des territoires d’outre-mer français.
Elle accompagne autant qu’elle peut accompagner deux autres fiches présentes sur Clio-Prépas:
- « L’outre-mer et ses territoires : une France du lointain » dans Yannick Clavé, Géographie de la France, Ellipses – 2e édition, 2020
- La France d’Outre-Mer, terres éparses, sociétés vivantes, Jean-Christophe Gay, Armand Colin, 2021
Voir aussi « Les outre-mer: atouts et défis », Le dessous des cartes, 2025
Les Outre-mer français n’appartiennent pas à la zone centrale, ne serait-ce que dans leur nomenclature : « Outre-mer », « France lointaine », « ultra-périphérie », « poussières d’empire », autrefois « colonies ».
2,8 millions d’habitants répartis sur 120 000 km² de terres émergées (hors Terre Adélie) et 11,5 millions de Km² de ZEE.
Introduction : Une question d’échelle
Analyser les Outre-mer français nécessite de changer d’échelle géographique.
A l’échelle mondiale
Grâce à ses territoires ultramarins, la France est l’un des rares pays du monde à avoir une présence effective sur toute la surface du globe. La France détient la 2e ZEE au monde (11,5 millions de km²) après les USA.
=> Les Outre-mer représentent :
- un potentiel économique important
- un atout géopolitique grâce aux bases militaires
- un atout environnemental avec 13 territoires situés dans des hotspots de la biodiversité mondiale
- un atout culturel en tant qu’espace de francophonie et de métissage culturel
A l’échelle continentale
Les Outre-mer entretiennent souvent des rapports conflictuels :
- avec leurs voisins pour lesquels ils représentent un îlot de richesse.
→ Exemple : Mayotte avec les Comores → Exemple : la Guyane face au Surinam ou au Brésil - mais aussi avec la métropole qui a des difficultés à prendre en compte leurs spécificités
A l’échelle locale
La géographie des Outre-mer est différente en fonction des latitudes et selon qu’il s’agit de zones continentales ou insulaires.
Hormis la Terre Adélie et la Guyane, la plupart des territoires sont des archipels :
- d’îles importantes (Exemple : comme la Grande terre calédonienne, la Réunion ou la Martinique)
- des archipels composés de toutes petites îles et îlots (Exemple : comme les Marquises en Polynésie, les îles Eparses dans l’Océan Indien ou les petites îles de l’archipel guadeloupéen comme Marie-Galante ou les Saintes).
A l’échelle insulaire
Il faut distinguer :
- les côtes « au vent » ou « du vent » qui reçoivent directement les vents dominants (Exemple : les alizés sous les tropiques) et qui sont souvent marginalisées et pluvieuses
- les côtes ou les îles « sous le vent » qui sont abritées et plus développées.
=> Conséquence : cela créer des dissymétries de développement entre les côtes, mais aussi entre les côtes et les arrières-pays enclavés (Exemple : Guyane ou toutes îles volcaniques comme à la Réunion)
=> Cela constitue autant de spécificités qui rendent les Outres-mer français uniques et qui posent la question des relations entre ces Outres-mer et leur métropole.
Comment, au nom de l’égalité républicaine, intégrer des territoires qui sont tous extrêmement différents ?
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