Cette fiche détaillée apporte un éclairage particulier sur la situation des territoires d’outre-mer français. 

Elle accompagne autant qu’elle peut accompagner deux autres fiches présentes sur Clio-Prépas:

Voir aussi « Les outre-mer: atouts et défis », Le dessous des cartes, 2025

Les Outre-mer français n’appartiennent pas à la zone centrale, ne serait-ce que dans leur nomenclature : « Outre-mer », « France lointaine », « ultra-périphérie », « poussières d’empire », autrefois « colonies ».

2,8 millions d’habitants répartis sur 120 000 km² de terres émergées (hors Terre Adélie) et 11,5 millions de Km² de ZEE.

Introduction : Une question d’échelle

Analyser les Outre-mer français nécessite de changer d’échelle géographique.

A l’échelle mondiale

Grâce à ses territoires ultramarins, la France est l’un des rares pays du monde à avoir une présence effective sur toute la surface du globe. La France détient la 2e ZEE au monde (11,5 millions de km²)  après les USA.

=> Les Outre-mer représentent :

  • un potentiel économique important
  • un atout géopolitique grâce aux bases militaires
  • un atout environnemental avec 13 territoires situés dans des hotspots de la biodiversité mondiale
  • un atout culturel en tant qu’espace de francophonie et de métissage culturel

A l’échelle continentale

Les Outre-mer entretiennent souvent des rapports conflictuels :

  • avec leurs voisins pour lesquels ils représentent un îlot de richesse.
    → Exemple : Mayotte avec les Comores          → Exemple : la Guyane face au Surinam ou au Brésil
  • mais aussi avec la métropole qui a des difficultés à prendre en compte leurs spécificités

A l’échelle locale

La géographie des Outre-mer est différente en fonction des latitudes et selon qu’il s’agit de zones continentales ou insulaires.

Hormis la Terre Adélie et la Guyane, la plupart des territoires sont des archipels :

  • d’îles importantes (Exemple : comme la Grande terre calédonienne,  la Réunion ou la Martinique)
  • des archipels composés de toutes petites îles et îlots (Exemple : comme les Marquises en Polynésie, les îles Eparses dans l’Océan Indien ou les petites îles de l’archipel guadeloupéen comme Marie-Galante ou les Saintes).

A l’échelle insulaire

Il faut distinguer :

  • les côtes « au vent » ou « du vent » qui reçoivent directement les vents dominants (Exemple : les alizés sous les tropiques) et qui sont souvent marginalisées et pluvieuses
  • les côtes ou les îles « sous le vent » qui sont abritées et plus développées.

=> Conséquence : cela créer des dissymétries de développement entre les côtes, mais aussi entre les côtes et les arrières-pays enclavés (Exemple : Guyane ou toutes îles volcaniques comme à la Réunion)

=> Cela constitue autant de spécificités qui rendent les Outres-mer français uniques et qui posent la question des relations entre ces Outres-mer et leur métropole.

Comment, au nom de l’égalité républicaine, intégrer des territoires qui sont tous extrêmement différents ?

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