Petit lexique d’épistémologie géographie
A
Acteur : action volontariste sur dans l’espace. Lussault distingue l’acteur de l’actant (nous tous).
Agenda 21 : rédigé lors du sommet de la Terre à Rio en 1992, objectif : éradiquer la pauvreté et la faim, ainsi que gérer les ressources naturelles.
Géographie agraire : étude des paysages et des structures socio-économiques liées à l’agriculture.
Géographie agricole : étude de l’activité agricole dans son cadre spatial.
Aménagement: action volontaire d’un groupe social pour organiser, voire transformer l’espace dans le but de générer des effets positifs sur la société.
Ensemble d’actions comme : création d’équipements, promotion du développement d’un territoire, protection du patrimoine naturel ou culturel.
Démarches pour mettre en œuvre ces actions : diagnostic, planification spatiale (identifier la localisation des actions à mener), programmation des actions.
L’aménagement se décline à différentes échelles : du local à l’international, et s’applique à différents types d’espaces. Le terme aménagement prend une nouvelle signification quand la loi Cornudet de 1919 prescrit aux communes d’établir un plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension.
Anthropocène : néologisme associant les mots grecs « homme » et « récent », forgé par le néerlandais Paul Crutzen. L’influence des activités anthropiques sur le système terrestre est désormais prépondérante. Nous sommes sortis de l’holocène.
Antimonde, concept forgé par Roger Brunet en 1982 « Partie du monde mal connue et qui tient à le rester, qui se présente à la fois comme le négatif du monde et son double indispensable ». Ensemble des espaces de l’ombre, des trous noirs. L’antimonde a ses propres structures et ça et là, des synapses pour communiquer avec le monde. Il a donc aussi son espace et apparaît parfois en pleine lumière, des espaces entiers échappent à la loi commune.
Géographie appliquée : Trois domaines sont privilégiés
La protection de l’environnement
L’aménagement urbain du territoire
La localisation des activités économiques
Problème de la subjectivité inhérente à toute méthode ou résultat. 1960, Michel Philipponeau dans Géographie et action défend une géographie orientée et appliquée. 1964, Pierre George, Géographie active, la géographie appliquée est une soumission au capital. Entre application, implication et militantisme, la limite est mince.
Analyse spatiale : Née dans les années 60 dans le monde anglo-saxon. Précurseurs allemands :
Von Thünen : modèle de localisation agricole en 1826
Weber en 1909 pour localisation industrielle
Christaller et Lösch.
Introduite en France par P. Claval et Pinchemel. On replace le particulier dans une problématique générale, et l’on s’interroge sur les raisons de la localisation. Limites : rigidité et inadéquation au monde réel.
Archipel mégapolitain mondial : Olivier Dollfus. Ensemble de très grandes villes et espaces urbains qui structurent et dirigent le monde.
B
Banlieue : Extension continue de la ville en dehors de ses murs. Critère de la continuité du bâti avec la ville, espace de moins de 200 mètres entre les constructions.
Bocage : paysage de champs clos ; les parcelles sont délimitées par des haies et des talus, et l’habitat est dispersé en hameaux. Ils ont été supprimés lors des opérations de remembrement. Répandu en Bretagne et dans le massif central.
C
Capitale : ville caractérisée par la présence du siège de l’administration et du gouvernement d’un Etat. Elles n’ont jamais été aussi nombreuses à l’heure actuelle, du fait de la multiplication du nombre d’États depuis 1945. Même si leur rôle dans les grands réseaux urbains est souvent remis en cause, elles restent des lieux de prise de décision, y compris sur un plan économique. Les capitales recouvrent des formes très diverses parce que ni leur taille, ni leur morphologie, ni le bilan de leurs fonctions n’entrent dans leur définition. Il y a quatre caractères à la capitale d’un État : statut unique sur le territoire, son existence est indispensable à ce territoire, elle a une forme urbaine et entretient un lien symbolique à l’Etat. Il y a des capitales à différentes échelles. La symbolique de ce terme est très forte : la preuve, des villes s’arrogent des titres de capitales autres que politiques à des fins promotionnelles.
Les capitales ne dominent pas forcément les réseaux urbains car être le siège du pouvoir n’est pas leur seul agent de la métropolisation. Dans un système de ville de plus en plus marqué par la mondialisation, à savoir des logiques d’ordre économique qui s’affranchissent de l’influence des Etats, le statut de capitale semble jouer un rôle de moins en moins important sur l’espace. Quel que soit le modèle de capitale, elle revêt toujours une dimension symbolique qui la distingue des autres villes du pays.
Carte : représentation de la terre ou d’une portion de l’espace terrestre. Outil important pour le géographe car elle participe à la mise à distance propre à la géographie.
Carte de localisation, topographique : la plus neutre possible.
Carte thématique : construite avec des données quantitatives. Formes variées qui localisent des infos non-visibles immédiatement.
Carte de synthèse : monde scolaire
Cartes modèles : partent des lois de l’espace définies par R. Brunet dans le cadre de la chorématique et permettent de cpdre les grands principes d’organisation d’un espace en particulier.
->Ont en commun certains éléments, R. Brunet Les 10 habits d’une carte.
Chorématique : R. Brunet, a une vision structuraliste de la géo avec AS et nouvelle géographie. C’est une grille de lecture modélisatrice et géométrique avec les chorèmes. Apparus en 1972, formes élémentaires de l’espace qui permettent de représenter tous les objets et phénomènes spatiaux, mise en évidence de logiques spatiales.
Claval Paul : il existe cinq géographies :
Celle des rapports de l’homme à l’environnement.
Analyse des situations : répartition de phénomènes terrestres et humains par l’analyse de données absolues.
Etude des combinaisons : approche systémique qui donne une unité à la nouvelle géographie.
Étude de l’espace de la vie des groupes humains.
Approche culturelle de l’expérience de la terre.
Géographie comportementale : recherche des comportements spatiaux. En lien avec idée d’ « espace-vécu ».
Géographie culturelle : chaque société a une culture et une vision du monde différente. A partir de faits culturels, le géographe doit analyser les rapports qu’ils entretiennent avec l’espace. Attention accordée aux faits de représentation, aux lieux et à la manière de les nommer.
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