Gouverner l’Empire romain de Trajan à 410 après J.C.

Bibliographie

 

Cette bibliographie est une proposition élaborée afin d’aider les candidats dans le choix de ressources à proposer à la mutualisation. Elle n’est pas exhaustive.

 

***ANDO Clifford, Imperial Ideology and Provincial Loyalty in the Roman Empire, Berkeley, University of California Press, 2000.

L’auteur prend le sujet de la longévité de l’empire romain à l’envers : plutôt que de demander « Pourquoi l’Empire romain s’est-il effondré ? », il demande « Pourquoi l’Empire romain a-t-il duré si longtemps ? ». Grâce à son administration, sa bureaucratie et sa culture, l’empire est parvenu à créer la loyauté de la part des provinciaux. La longévité de l’empire ne reposerait donc pas sur la puissance militaire romaine, mais sur un consensus progressif réalisé selon lequel la domination romaine était légitime. Ce consensus était lui-même le produit d’une conversation complexe entre le gouvernement central et ses périphéries lointaines. Ando étudie les mécanismes qui ont soutenu cette conversation, explore sa contribution à la légitimation du pouvoir romain et révèle comme produit l’absorption provinciale des formes et du contenu du discours politique et juridique romain. Une pensée largement reprise par Frédéric Hurlet.

**ANDO Clifford, RÜPKE Jörg (dir), Religion and Law in Classical and Christian Rome, Franz Steiner Verlag, 2006.

Un volume qui rassemble plusieurs études consacrées aux rapports entre religion, loi et Etat dans le monde romain sur le temps long. Plusieurs écrits classiques par des spécialistes, pour avoir une synthèse rapide sur le sujet (176 pages).

***BADEL Christian, INGLEBERT Hervé, Grand atlas de l’Antiquité romaine : construction, apogée et fin d’un empire, IIIe siècle av. J.-C. – VIe siècles après J.C., Paris, 2019.

Un Atlas Autrement très complet (192 pages) qui retrace, cartes solides à l’appui, l’histoire de Rome depuis sa création jusqu’à sa chute. L’ouvrage montre en particulier comment les Romains sont parvenus à gérer leur empire vaste, par des politiques administratives et territoriales et originales, et comment la chute de Rome face aux barbares, longtemps perçue comme une rupture, se révèle en réalité le fruit d’un processus long et complexe.

CR Cliothèque

**BEARD Mary, NORTH John, PRICE Simon, Religions of Rome, Cambridge, Cambridge University Press, 1996.

Un ouvrage devenu classique, sur l’histoire des religions du monde romain du Ve siècle avant J.C. au Ve siècle après J.C. L’ouvrage offre un tableau général de l’évolution des cultes et croyances romains. Il a été traduit en français en 2006 aux éditions Picard.

**BECKER Audrey, Dieu, le souverain et la cour. Stratégies et rituels de légitimation du pouvoir impérial et royal dans l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge, Bordeaux, Ausonius, 2022.

L’ouvrage porte sur la construction du pouvoir politique et sur sa légitimité depuis la fin du IIIe siècle jusqu’au début du VIIe siècle. Elle y voit un âge d’expérimentations politiques et religieuses, en pleine fragmentation du territoire romanisé, face à l’installation de nouveaux peuples sur son sol, ainsi que la christianisation du pouvoir.

*BELAYCHE Nicole, MIMOUNI Simon-Claude (dir), Les communautés religieuses dans le monde gréco-romain. Essai de définition, Brepols, 2003.

Recueil d’actes de colloque. Deux grandes parties : la première regroupe les articles en quête d’une définition ; la deuxième reprend des études de cas. Nombreux articles très précis sur les communautés religieuses et sur le vocabulaire utilisé pour les désigner. Une conclusion importante par John North.

**BÉRENGER Agnès, « Le métier » de gouverneur dans l’Empire romain, de Cicéron à Dioclétien, Paris, De Boccard, 2014.

Un ouvrage qui comble un vide de l’historiographie sur la fonction de gouverneur provincial à l’époque républicaine et impériale. Le livre présente une analyse des gouverneurs provinciaux romains sur une longue période, afin d’analyser à la fois les continuités et les transformations au sein des structures du gouvernement provincial. Elle se limite aux gouverneurs de rang sénatorial (proconsuls et légats d’Auguste), excluant donc les préfectures équestres comme l’Egypte. L’étude est approfondie et détaillée. Les 7 premiers chapitres donnent un aperçu large et détaillé du fonctionnement des gouverneurs au cours de leur mandat. Les 3 derniers chapitres sont consacrés aux relations avec les provinciaux et les autres fonctionnaires locaux.

BERTRAND Audrey, La religion publique des colonies dans l’Italie républicaine et impériale (IIIe siècle avant J.C. – IIe siècle après J.C.), Rome, Ecole Française de Rome, 2015.

Thèse de doctorat soutenue en 2009. L’ouvrage porte sur la religion publique des colonies romaines et latines. Il étudie, sur 5 siècles (tout n’est pas utile au sujet) les sacra publica coloniaux en les replaçant dans leur contexte et en envisageant le fait religieux colonial dans une double perspective : juridique et urbanistique. L’approche est fondée sur la matérialité du culte, sur l’architecture des temples et sur leur insertion dans la trame urbaine. La thèse permet de mettre à l’épreuve le statut même des colonies, et de déterminer les spécificités d’une identité coloniale.

BRIAND-PONSART Claude (dir), L’Afrique antique de l’Atlantique à la Tripolitaine. 146 avant J.-C.-533 après J.-C., Paris, Armand Colin, 2005.

Une synthèse en français sur la première province romaine en Gaule, par un spécialiste. Indispensable.

BRU Hadrien, Le pouvoir impérial dans les provinces syriennes. Représentations et célébrations d’Auguste à Constantin (31 avant J.-. C.-337 après J.-C.), Leyde-Boston, Brill, 2011.

Une étude des rapports entre le Prince et les cités dans la Syrie romaine. A lire en lien avec l’ouvrage de Maurice Sartre, D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant hellénistique (IVe siècle avant J.-C.-IIIe siècle après J.-C.).

CABOURET-LAURIOUX Bernadette, GUILHEMBET Jean-Pierre., ROMAN Yves (dir), Rome et l’Occident. IIe siècle avant J.-C.-IIe siècle après J.-C., Toulouse, Pallas, 80, 2009.

Un manuel de concours.

CALLU J.-P, « La dyarchie constantinide (340-350) : les signes d’évolution », in M. Christol (éd.), Institutions, société et vie politique dans l’empire romain au IVe siècle après J.-C., Rome, CEFR 159, 1992, p. 39-68.
*CARRIÉ Jean-Michel, ROUSSELLE Aline, L’Empire romain en mutation (des Sévères à Constantin, 192-337), Paris, Seuil, 1999.

Une synthèse classique sur le Moyen-Empire romain, à utiliser pour commencer la préparation du sujet.

CHASTAGNOL André, Le Sénat romain à l’époque impériale, Paris, Les Belles Lettres, 1992.

Un ouvrage classique, à connaître, sur la prosopographie des sénateurs.

*CHAUVOT Alain, Les « barbares » des Romains, représentations et confrontations, Metz, CRULH, 2016.

Un recueil d’articles de l’auteur écrits entre 1984 et 2016. Il propose quelques repères autour de deux questions liées : les représentations du barbare par les Romains (il s’agit en effet d’abord d’une construction mentale) et les confrontations (qui ont existé sous plusieurs formes : immigration, guerre et paix, christianisation).

***CHRISTOL Michel, L’Empire romain du IIIe siècle. Histoire politique (de 192, mort de Commode, à 325, concile de Nicée), Paris, Errance, 1997.

Une étude sur une période peu connue de l’histoire romaine, souvent expédiée sous l’appellation « crise du IIIe siècle » : celle qui va des Sévères à la Tétrarchie. L’auteur contredit plusieurs idées reçues dans les manuels, ce qui fait de cet ouvrage un travail majeur pour avoir une idée réelle du IIIe siècle. Il démontre que c’est une période au cours de laquelle l’empire se réorganise pour mieux lutter face aux menaces extérieures. L’analyse des problèmes militaires, en particulier, rend justice à l’efficacité des empereurs. Toute l’organisation de l’Empire doit tenir compte d’un élément nouveau : la nécessité de la guerre et la fin de la Pax romana. Plusieurs vagues de réformes rendent alors les institutions civiles, militaires, administratives, plus aptes à conduire un empire en défense. Une synthèse magistrale sur cette période plus complexe que le siècle précédent.

***CLAVé Yannick (dir), Le monde romain, VIIIe siècle av. J.-C. – VIe siècle apr. J.-C., Paris, Armand Colin, 2017.

Ouvrage de base indispensable pour prendre connaissance de manière claire du cadre chronologique, politique, institutionnel et social. C’est un des rares manuels à couvrir la totalité de l’histoire romaine, de manière très complète et très didactique. On trouvera de très utiles outils de travail comme des chronologies, un lexique, les tableaux de correspondance des monnaies et des unités de mesures, mais aussi des cartes en couleur originales.

***CLAVé Yannick, TEYSSIER Eric (dir), Petit atlas historique de l’Antiquité romaine, Paris, Armand Colin, 2019.

Des origines mythiques de Rome à la fin de de l’empire et des rives de la Méditerranée aux frontières du Nord et de l’Asie, ce sont dix siècles et de gigantesques espaces que présente en 42 fiches cet ouvrage. Il dresse le tableau le plus complet de la très longue histoire de l’Antiquité romaine, depuis les origines mythiques de Rome, au VIIIe s. av. J.-C., jusqu’à la bataille de Poitiers en 732 où triomphent les Francs, bâtisseurs d’un royaume occidental sur les ruines de l’Empire. Evénements politiques et administratifs, religieux et culturels, sociaux et économiques, grandes figures du temps sont ici présentés chronologiquement et permettent au lecteur de découvrir et comprendre cette longue période qui a marqué à jamais l’Europe et le monde. Un très important appareil cartographique en bichromie, des documents iconographiques complètent chacune des fiches et donnent à l’étudiant de nouvelles clés de compréhension. De nombreuses fiches concernent spécifiquement la période du programme.

***CLAVé Yannick (dir), Les religions du monde romain, VIIIe siècle av. J.-C. – VIIIe siècle apr. J.-C., Paris, Armand Colin, 2023.

C’est le premier ouvrage de synthèse sur cette thématique, et sur une aussi longue période. On y trouvera, pour le programme, des mises au point précieuses sur le christianisme en particulier. Il n’existe pas une mais des religions dans la Rome antique. En effet, le monde romain est riche d’une très grande diversité culturelle et religieuse marquée par le polythéisme avec des milliers de divinités et tout autant de cultes, mais aussi traversée par d’innombrables influences (grecques, phéniciennes, égyptiennes…) qui ne cessent d’interagir les unes avec les autres. Malgré l’unification politique romaine, circulations, transferts voire syncrétisme et hybridation se développent. Les Romains, très attachés à leurs traditions, se montrent pourtant ouverts aux emprunts comme le montre notamment le succès des cultes orientaux. Croyances et pratiques religieuses, omniprésentes dans la sphère publique autant que privée, sont la traduction concrète d’une piété très chère aux Romains : dans les sanctuaires et les temples, mais aussi dans les maisons, les rues, les quartiers, à côté des fontaines, au bord des chemins, à la guerre ou encore lors des grandes étapes de la vie. L’année est ainsi rythmée par un très grand nombre de fêtes religieuses, de cérémonies et de rituels.Appuyé sur les acquis les plus récents de l’historiographie et sur une grande diversité de sources, richement documenté et comportant de nombreuses cartes inédites, cet ouvrage nous plonge dans l’univers religieux des Romains, de la Rome mythique, celle qui naît sous le regard bienveillant des dieux en 753 av. J.-C., jusqu’à l’avènement puis au triomphe du christianisme. Le rêve d’un empire chrétien universel et romain demeure très vivace même après la disparition de l’Empire romain d’Occident en 476 av. J.-C. et alors que le monde méditerranéen entre en confrontation avec un Islam conquérant. Si ce rêve est d’abord incarné par l’Empire byzantin, Charlemagne, en se faisant couronner empereur à la Noël 800, semble renouer avec une tradition pluriséculaire.

**COSME Pierre, Les empereurs romains, Paris, PUF, 2016 (2e éd.).

Un ouvrage dense sur les stratégies des leaders politiques qui ont mis en place et fait durer un nouveau régime monarchique à Rome, sous couvert d’une restauratio de la res publica. L’ouvrage met en évidence les fondements et les pratiques du pouvoir impérial à Rome de sa mise en place jusqu’au Ve siècle. Il combine une approche chronologique et thématique, et insiste sur l’originalité du pouvoir de l’empereur. A mettre en lien avec les travaux de Frédéric Hurlet.

***COSME Pierre, L’État romain entre éclatement et continuité. L’empire romain de 192 à 325, Paris, Seli Arslan, 1998.

Une étude du IIIe siècle, longtemps considéré comme une période de décadence. Pierre Cosme, comme Michel Christol dans un autre ouvrage, entend corriger cette interprétation. Il montre, de manière chronologique, qu’il a existé des éléments de continuité avec les siècles précédents et que Rome a su résister aux menaces d’éclatement en s’adaptant au nouveau contexte par une « modernisation » de l’Etat. L’ouvrage est très érudit et critique. Les chapitres sont attentifs aux transformations, aux permanences, aux variations régionales. Avec des cartes et une chronologie détaillée.

DAGRON Gilbert, Empereur et prêtre. Etude sur le « césaropapisme » byzantin, Paris, Gallimard, 1996.

Le « césaropapisme » byzantin est traditionnellement opposé à la « libertas » que l’Eglise romaine a imposé aux princes d’Occident. Pourtant, l’opposition entre l’Eglise et l’Etat sont plus complexes. C’est l’étude de cette relation fondamentale qui est traitée ici autour de 3 thèmes : les principes, les empereurs, les clercs. Un ouvrage dense sur la relation entre Empire et christianisme en Orient.

DEMOUGIN Ségolène (dir), L’ordre équestre.  Histoire d’une aristocratie, Rome, CEFR 257, 1999.

Actes d’un colloque organisé en 1995. Il met à jouinglebertr les travaux anciens de Claude Nicolet sur l’ordre équestre. De nombreux sujets d’étude sociale sont abordés sur une durée de 5 siècles. 18 contributions.

**DESTEPHEN Sylvain, DUMÉZIL Bruno et INGLEBERT Hervé (dir), Le prince chrétien, de Constantin aux royautés barbares (IVe- VIIIe siècle), Paris, Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance, 2018.

Recueil des actes d’un colloque de 2016 qui s’inscrit dans une série de publication sur l’étude des transformations du monde antique liées à la diffusion du christianisme comme nouveau modèle religieux, politique, rhétorique et sociétal durant l’Antiquité tardive et le début du Moyen-Age. Des approches très riches sur les changements que produit le monothéisme chrétien dans la représentation du Prince et dans la direction de l’Empire romain.

DESTEPHEN Sylvain, Le voyage impérial dans l’Antiquité tardive : des Balkans au Proche-Orient, Paris, 2016.

Le titre montre tout le sujet du livre. Une introduction historiographique utile. Les chapitres suivent un ordre chronologique organisé autour des règnes des empereurs. Ils insistent sur la place de Constantinople qui, à partir de sa fondation en 324, devient le centre des voyages impériaux, en étant à la fois un point de départ et un lieu de passage dans tout l’Empire d’Orient.

*DUMÉZIL Bruno (dir), Les Barbares, Paris, PUF, 2016.

Un immense ouvrage (1520 pages) qui regroupe plus de 200 spécialistes qui traitent, de manière interdisciplinaire, de la représentation des barbares dans différentes civilisations, de l’Antiquité à nos jours.

***FAURE Patrice, TRAN Nicolas, VIRLOUVET Catherine, Rome, cité universelle, Paris, Belin (Mondes anciens), 2018.

Un ouvrage de référence. Il s’agit du 3e volume d’une trilogie dirigée par Catherine Virlouvet sur l’histoire de l’empire romain, dans la collection « Mondes Anciens ». La période étudiée commence avec le recensement de 70 avant J.C. et se termine avec l’édit de citoyenneté de Caracalla en 212.L’ouvrage réexamine l’histoire de l’expansion romaine, de la transformation de la République en Principat puis en un régime impérial singulier, qui cherche à intégrer les populations conquises à son propre modèle, mais aussi à son propre service.

CR Cliothèque

FERDIÈRE André, Les Gaules (IIe siècle avant J.C.-Ier siècle), Paris, Armand Colin, 2005.

Une synthèse en français sur les provinces romaines des Gaules, par un spécialiste.

FEYEL Christian (dir), Communautés locales et pouvoir central dans l’Orient hellénistique et romain, Nancy, ADRA, 2012.

Actes d’un colloque de 2010 sur la marge de manœuvre dont bénéficient les cités ou les sanctuaires face à un pouvoir central fort dans l’Orient hellénistique. Une forme d’histoire from below. Toutes les communications ne concernent pas la question au concours.

FRANCE Jérôme, Finances publiques, intérêts privés dans le monde romain. Choix d’écrits, Bordeaux, Ausonius, 2017.

Un recueil d’articles du spécialiste de la fiscalité romaine. Il offre une plongée dans le monde des publicains et des percepteurs d’impôts.

FRANCE Jérôme, Quadragesima Galliarum. L’organisation douanière des provinces alpestres, gauloises et germaniques de l’Empire romain, Rome, CEFR 278, 2001.

Une monographie portant sur l’ensemble d’un territoire douanier (portorium). L’ouvrage comble donc une lacune. Un ouvrage dense et précis, sur un sujet particulier, écrit par un spécialiste des questions fiscales.

***GALLIOU Patrick, Britannia. Histoire et civilisation de la Grande Bretagne romaine, Paris, Errance, 2004.

Une synthèse en français sur la Bretagne romaine (= les îles anglaises), par un spécialiste. Indispensable.

***GARNSEY Peter HUMFRESS Caroline, L’évolution du monde de l’Antiquité tardive, Paris, La Découverte, 2004.

Un ouvrage classique de l’histoire ancienne, écrit par un ami de Moses Finley. Une réflexion sur le « déclin » de l’Empire romain du IIIe au Ve siècle. Publié en anglais en 2001, traduit en français en 2004, il renouvelle la réflexion des historiens.

**GROS Pierre, La Gaule Narbonnaise, de la conquête romaine au IIe siècle après J.C., Picard, 2008.

Une synthèse en français sur la première province romaine en Gaule, par un spécialiste. Indispensable.

**GUERBER Éric, Les cités grecques dans l’Empire romain. Les privilèges et les titres des cités de l’Orient hellénophone d’Octave Auguste à Dioclétien, Rennes, PUR, 2009.

Un ouvrage qui traite du lien entre l’empereur et les cités de la partie hellénophone de l’empire romain sur la longue durée. L’angle d’analyse est celui des privilèges accordés par l’empereur aux cités, à partir des titulatures poliades, considérées comme de vraies désignations bien plus qu’honorifiques. Une étude minutieuse et bien organisée sur le rapport entre le Prince et les cités.

***HEATHER Peter, Rome et les barbares.  Histoire nouvelle de la chute d’un empire, Paris, Alma, 2017.

Traduction en français d’un ouvrage de 2005 par un spécialiste des peuples « barbares » et des « deux côtés de la frontière » (sa bibliographie, en anglais, est plutôt éloquente à ce sujet). L’ouvrage est très complet : il reprend la question des causes de la chute de l’empire romain d’Occident en 476, vulgarise les découvertes scientifiques et archéologiques qui ont renouvelé l’histoire de l’Antiquité tardive, rejette les jugements traditionnels sur la période. La première partie (Pax romana) est divisée en 3 chapitres, proposant un vaste panorama des mondes romain et barbare. La rencontre entre les deux est très intéressante. La deuxième partie (Crise) est une narration des affrontements entre 376 et 452 entre les Romains et différents groupes barbares. La troisième partie (Chutes d’empire) associe la chute de l’empire des Huns à la chute de l’empire de Rome. Le dernier chapitre, comme une conclusion, propose plusieurs thèses originales contre-historiographiques qui peuvent être utiles à mobiliser à la fois dans la préparation de la question au concours et dans une copie.

HUMM Michel, STEIN Christian (dir), Religions et pouvoir dans le monde romain (218 avant J.-C. – 250 après J.-C.), Paris, Armand Colin, 2021.

Un manuel de concours.

HURLET Frédéric, Rome et l’Occident (IIe siècle avant J.-C – IIe siècle après J.-C.). Gouverner l’Empire, Rennes, PUR, 2009.

Un manuel de concours.

X https://clio-prepas.clionautes.org/rome-et-loccident-gouverner-lempire-iie-siecle-av-j-c-iie-siecle-ap-j-c.html
**INGLEBERT Hervé (dir), Idéologies et valeurs civiques dans le monde romain. Hommage à Claude Lepelley, Paris, Picard, 2002.

Un recueil d’articles d’hommages portant sur la romanisation. L’introduction est très riche : Hervé Inglebert y résume le cœur du livre : « la grandeur historique de Rome n’est pas tant d’avoir conquis un empire que d’avoir réussi à le transformer en un monde unifié par une civilisation partagée ». C’est cet angle particulier qui est étudié ici. Un ouvrage très riche pour comprendre la romanisation en Italie et dans les provinces, à différentes échelles.

X https://clio-prepas.clionautes.org/ideologies-et-valeurs-civiques-dans-le-monde-romain.html
***INGLEBERT Hervé, Atlas de Rome et des Barbares : la fin de l’Empire romain en Occident, IIIe-VIe siècle. La fin de l’Empire romain en Occident, Paris, Autrement, 2018 (2e édition).

Un Atlas Autrement qui s’intéresse particulièrement au point de vue des « barbares » face à l’Empire romain. Les cartes solides permettent de montrer comment, en Orient, le pouvoir romain doit défendre son territoire face à l’Empire sassanide et aux migrations germaniques ; comment, en Occident, la puissance déclinante de Rome ne peut plus espérer détruire les groupes germaniques une fois installés dans l’Empire ; comment l’essor du germanisme permet un rapprochement entre Germains et Romains, et la création de royaumes romano-barbares scelle définitivement le sort de l’Empire d’Occident, tandis que l’Empire d’Orient perpétue l’idée impériale autour de Constantinople.

CR Cliothèque

***INGLEBERT Hervé, Histoire de la civilisation romaine, Paris, PUF, 2005.

Un ouvrage important à lire, qui n’a pas suivi une approche chronologique, contrairement à beaucoup d’autres ouvrages des PUF et de la collection « Nouvelle Clio ». Il aborde la « civilisation » par plusieurs de ses traits : les faits religieux, l’art, le droit, le phénomène urbain. Les articles d’Hervé Inglebert sont particulièrement enrichissants en première et en troisième parties : sur la notion de « civilisation », sur la « romanisation » et les « participations à la romanité ».

X https://clio-prepas.clionautes.org/histoire-de-la-civilisation-romaine.html
***JACQUES François, SCHEID Jacques, Rome et l’intégration de l’empire : 44 av. J.-C.-260 après J.-C., Paris, PUF, 1990.

Un ouvrage classique sur le sujet. A utiliser en priorité pour commencer la préparation du sujet.

LAQUERRIÈRE-LACROIX A, « Ius et Iustitia aux IVe-Ve siècles », in S. Kerneis (dir.), Une histoire juridique de l’Occident. Le droit et la coutume (IIIe-IXe siècles), Paris, PUF, 2018, p. 15-71.
LE BOHEC Yann, L’armée romaine sous le Haut-Empire, Paris, Picard, 1989.

Un manuel pour étudiant très complet sur l’organisation de l’armée romaine.

LE BOHEC Yann, L’armée romaine sous le Bas-Empire, Paris, Picard, 2006.

Un manuel pour étudiant très complet sur l’organisation de l’armée romaine.

***LE ROUX Patrick, La péninsule Ibérique aux époques romaines (fin du IIIe siècle avant J.C.-début du VIe siècle), Paris, Armand Colin, 2010.

Une synthèse en français par le spécialiste de l’Espagne romaine. Patrick Le Roux synthétise ici toutes ses recherches. Un ouvrage très complet qui couvre toute la période romaine. Indispensable.

**LE ROUX Patrick, Le Haut-Empire romain en Occident d’Auguste aux Sévères, Paris, Seuil, 1998.

Une synthèse classique sur le Haut-Empire romain, à utiliser pour commencer la préparation du sujet.

X https://clio-prepas.clionautes.org/le-haut-empire-romain-en-occident-dauguste-aux-severes-31-avant-j-c-235-apres-j-c.html
***LEFEVBRE Sabine, L’administration de l’empire romain, Paris, Armand Colin, 2011.

Une étude complète des structures administratives, politiques, religieuses et sociales de l’empire romain. Très utile.

***LEPELLEY Claude (dir.), Rome et l’intégration de l’empire :  44 av. J.-C.-260 ap. J.-C. 2. Approches régionales du Haut-Empire romain, Paris, PUF, 1998.

Un ouvrage classique sur le sujet. A utiliser en priorité pour commencer la préparation du sujet.

MARAVAL Pierre, Le christianisme : de Constantin à la conquête arabe, Paris, PUF, 1997.

Histoire de l’implantation du christianisme dans l’empire romain, de la mise en place de ses institutions, de la fixation de ses doctrines. Un ouvrage de référence qui rappelle tout ce que le christianisme, même occidental, doit à l’Orient.

***MARAVAL Pierre, MIMOUNI Simon-Claude, Le christianisme des origines à Constantin, Paris, PUF, 2006.

Histoire de l’implantation du christianisme dans l’empire romain, de la mise en place de ses institutions, de la fixation de ses doctrines. Un ouvrage de référence qui rappelle tout ce que le christianisme, même occidental, doit à l’Orient.

MARTIN J.-R, Pouvoir et religions, de l’avènement de Septime Sévère au Concile de Nicée, Paris, SEDES, 1998.

Un manuel de concours pour une ancienne question.

***MARTINEZ-GROS Gabriel, Brève histoire des empires : comment ils surgissent, comment ils s’effondrent, Seuil, 2014.

L’ouvrage ne concerne pas à proprement parler le sujet d’agrégation ; pourtant, il est indispensable de le connaître. Gabriel Martinez-Gros y dessine une histoire universelle et une philosophie de l’histoire qui, à la manière d’Edward Gibbon (1812) et surtout d’Ibn Khaldun (XIVe siècle), raconte l’ascension et le déclin des empires depuis Rome jusqu’aux empires de Chine en passant par l’Islam, les Mongols et l’Inde des Moghols. Une lecture audacieuse, qui place en son cœur les questions de la violence et de la paix et oppose le centre pacifique de l’empire et ses marges violentes, est inspirée de la pensée géniale d’Ibn Khaldun : la Muqqadima.

MODÉRAN Y., « L’établissement des barbares sur le territoire romain à l’époque impériale », in Cl.  Moatti (dir.), La mobilité des personnes en Méditerranée de l’Antiquité à l’époque moderne. Procédures de contrôle et documents d’identification, Rome, EFR, CEFR  341, 2004, p. 337-397.
MODÉRAN Yves, L’empire romain tardif (235-395 apr. J.-C.), Paris, Ellipses, 2006 (2e éd.).

L’ouvrage a le défaut de commencer sur la « crise du IIIe siècle » et sur les difficultés de l’empire romain. Or, l’historiographie a corrigé cette idée de « crise ». Pour Yves Modéran, c’est surtout une manière de mettre en lumière l’œuvre de l’empereur Dioclétien, à la fois restauratrice et novatrice. L’auteur insiste ensuite sur les différents aspects du nouvel empire chrétien construit par Constantin, jusqu’au fractionnement de 395. Un ouvrage pour étudiants qui doit cependant être manipulé avec certaines pincettes en fonction des sujets abordés.

***NAVARRO-CABALLERO Milagros, RODDAZ Jean-Michel (dir), La transmission de l’idéologie impériale dans l’Occident romain, Bordeaux, Ausonius, 2006.

Actes du 128e Congrès des sociétés historiques et scientifiques tenu en 2003. Il s’agit d’examiner les vecteurs de diffusion de l’idéologie impériale dans les provinces de l’Occident romain. 17 communications précédées d’une courte introduction. Certaines de ces communications sont importantes pour la question au concours : Jean-Michel Roddaz aborde la diffusion du thème de la Victoire dans l’Occident romain ; Frédéric Hurlet les modalités de la diffusion et de la réception de l’image et de l’idéologie impériale en Occident ; Sabine Lefebvre les rapports particulier qu’entretiennent les empereurs d’Occident et leurs provinces et cités d’origine ; Milagros Navarro-Caballero le modèle éthique véhiculé par la famille impériale et sa transposition dans les programmes statuaires. Les autres communications peuvent aussi aborder de nombreux exemples ainsi que des études de cas.

X https://clio-prepas.clionautes.org/la-transmission-de-lideologie-imperiale-dans-loccident-romain.html
REBOUL J.-P, « Les capitales impériales en Occident dans l’Antiquité tardive :  éléments de définition et étude de cas », in O. Brunet, C.-E. Sauvin (dir.), Les marqueurs archéologiques du pouvoir, Paris, Éd.de la Sorbonne, 2012, p. 259-285.
ROBERTO Umberto, Rome face aux Barbares. Une histoire des sacs de la ville, Paris, Seuil, 2017.

Une fresque narrative qui raconte la fin chaotique de l’Empire romain d’Occident au travers de l’histoire des sacs de Rome en 410, 455, 472. Le sujet est un peu restreint mais le texte est dense et précis, appuyé sur plusieurs cartes et illustrations.

**RÜPKE Jörg, From Jupiter to Christ. On the History of Religion in the Roman Imperial Period, Oxford, Oxford University Press, 2014.

Un ouvrage ambitieux qui met en relief la profonde mutation qu’ont connues à la fois l’idée même de religion (romaine, judaïque, isiaque, mithriatique…) et la place qu’elle occupait dans la société. L’auteur analyse des cas d’adaptation des cultes au nouvel environnement globalisé de l’Empire romain dans la première partie. Il explore ensuite les différents moyens de diffusion des religions et réfléchit ensuite à la manière dont l’Empire a transformé la religion. Le livre procède toujours par études de cas. La deuxième partir s’intéresse à l’impact des lois et des calendriers dans la diffusion de la religion sous l’Empire, c’est-à-dire comment la religion impériale a remplacé les religions traditionnelles dans les provinces, par la lex. Très complet. La troisième partie explore le rapport entre la religion impériale et les autres formes religieuses telles que les Mystères et le christianisme.

SARTRE Maurice, D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant hellénistique (IVe siècle avant J.-C.-IIIe siècle après J.-C.), Paris, Fayard, 2003 (2e éd.).

Un ouvrage classique sur la Syrie hellénistique, écrit par un spécialiste de la question. A lire en lien avec l’ouvrage de Hadrien Bru, Le pouvoir impérial dans les provinces syriennes. Représentations et célébrations d’Auguste à Constantin (31 avant J.-. C.-337 après J.-C.).

**SARTRE Maurice, Le Haut-Empire romain. Les provinces de Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères, Paris, Seuil, 1997.

Une synthèse classique sur le Haut-Empire romain, à utiliser pour commencer la préparation du sujet.

***SOTINEL Claire, Rome. La fin d’un empire, de Caracalla à Théodoric, Paris, Belin (Mondes anciens), 2019.

Un ouvrage de référence. Il s’agit du 3e volume d’une trilogie dirigée par Catherine Virlouvet sur l’histoire de l’empire romain, dans la collection « Mondes Anciens ». La période étudiée commence avec l’édit de citoyenneté de Caracalla (212) jusqu’à l’avènement du roi ostrogoth Théodoric (493). Elle est le cadre de profondes transformations : la fin d’une société d’ordres, l’implantation de populations exogènes, la déconstruction politique de l’Empire, la diffusion du christianisme devenu religion impériale, la vitalité maintenue d’une culture latine. Claire Sotinel est une spécialiste de l’Antiquité tardive et de l’impact des changements religieux sur les sociétés méditerranéennes occidentales. 11 chapitres répartis en 3 parties présentent les dernières recherches sur la période tardive du monde romain. L’ouvrage s’inscrit dans les débats récents sur l’Antiquité tardive qui n’est plus celle d’un « déclin », d’une « crise », d’une « transition ». Il montre que l’histoire des derniers siècles de l’Empire n’est pas celle d’une inexorable chute mais d’une inventivité féconde.

VEYNE Paul, « La prise de Rome en 410 et les Grandes Invasions », dans Paul Veyne (dir), L’empire gréco-romain, Paris, Seuil, 2005, p. 713-747.