Le Monde grec et l’Orient de 404 à 200 avant notre ère

Bibliographie

 

Aliquot Julien, Bonnet Corinne (dir), La Phénicie hellénistique : actes du colloque international de Toulouse (18-20 février 2013), Lyon, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, 2014.

Recueil des actes d’un colloque tenu en février 2013 sur la Phénicie hellénistique, longtemps parent pauvre de la recherche. Les participants envisagent cette region du monde antique comme un sujet historique à part entière, méditerranéen, sans l’isoler de ses racines proches-orientales.

   
Baslez, Marie-Françoise (dir), L’Orient hellénistique, 323-55 avant J.-C., Paris, Atlande, 2004.

Manuel de concours pour la question présentée il y a 20 ans.

   
Battistini Olivier (dir), Le monde grec et l’Orient de 404 à 200 avant notre ère, Ellipses, 2021.

Manuel de concours pour la question actuelle.

   
Bilde Per (dir), Aspects of Hellenistic Kingship, Aarhus, Aahrus University Press, 1996.

L’ouvrage appartient à la collection « Aspects of Hellenistic Kinship ». Il s’intéresse à la royauté, considérée comme la plus importante des institutions de l’époque hellénistique, le monde hellénistique lui-même ayant été créé par les efforts militaires, politiques et culturels des Diadoques (les héritiers d’Alexandre). Parmi tous les types de régimes connus des Grecs, c’est la monarchie qui s’est rapidement imposée tout autour de la Méditerranée et en Orient. Il s’agit donc d’une innovation, étudiée comme telle. Le livre analyse toutes les formes de monarchies du monde hellénistique et leurs inspirations macédoniennes et spartiates, pour fournir une description précise du fonctionnement des royaumes hellénistiques à partir de leur figure principale.

 
Billows Richard, 1995. Kings and Colonists : Aspects of Macedonian Imperialism, Leyde, Brill, 1995.

L’ouvrage traite de l’impérialisme macédonien du IVe au IIe siècle avant J.C., avec un accent particulier sur l’Asie occidentale. La première partie du livre examine les origines de l’impérialisme macédonien dans l’activité de construction de l’État de Philippe II, et discute à la fois comment les dirigeants macédoniens ont utilisé la propagande pour se justifier auprès de leurs partisans macédoniens et grecs, et comment ils ont interagi avec les villes grecques autonomes. La deuxième partie examine différents niveaux du personnel de contrôle impérial. Un dernier chapitre examine les effets de cet impérialisme sur la patrie macédonienne, en réfutant certains arguments modernes selon lesquels l’empire a eu un effet désastreux sur la Macédoine.

 
Billows Richard. Antigonus the One-Eyed and the Creation of the Hellenistic State, Berkeley-Londres, University of California Press, 1990.

Il s’agit d’une étude du rôle d’Antigone le Borgne, contemporain de Philippe II de Macédoine, et qui lui a survécu de 35 ans, dans la construction du système administratif de l’Asie de l’Est qui formera la base du royaume séleucide. La première partie étudie la vie et les activités d’Antigone le Borgne, la seconde retrace la création d’un nouveau système étatique établi sur les ruines de l’empire perse. Antigone est un personnage majeur : c’est le premier Diadoque à avoir pris le titre de roi ; il a été le dirigeant qui a établi le principe du respect de l’autonomie locale des poleis grecques. Il a eu un impact majeur sur la forme et la nature de la royauté hellénistique, et cette biographie critique apporte beaucoup d’éléments neufs sur l’administration de l’empire séleucide.

 
Bingen Jean, Hellenistic Egypt : Monarchy, Society, Economy, Culture, Édimbourg, Edinburgh University Press, 2007.

Une collection d’essais déjà publiés (entre 1970 et 1999) par le papyrologiste et historien de l’Egypte hellénistique Jean Bingen, traduits en anglais. La lecture des différents articles rassemblés permet de redonner une image claire de l’Egypte et de sa société biculturelle sous les Ptolémées. Il compte 4 parties qui correspondent à 4 thèmes : la monarchie comme structure politique ; la vie des populations grecques en Egypte ; l’économie ptolémaïque ; les relations entre les Grecs et les Egyptiens.

 
Boardman John, The Greeks in Asia, New York, Thames & Hudson, 2015.

Un spécialiste des diasporas grecques. Il ne s’intéresse qu’à l’Orient. Le livre est court et porte sur une longue période : les chapitres sont courts mais ils apportent quelques informations utiles sur l’expansion grecque en Asie. Dans la 2e partie, moins chronologique, il s’intéresse aux territoires périphériques de l’empire séleucide, jusqu’en Bactriane et en Inde. C’est cette partie qui est la plus intéressante.

 
Bopearachchi Osmund, Bromberg Carol, Grenet Frantz, Alexander’s legacy in the East : studies in honor of Paul Bernard, Bloomfield Hills, Asia Institute, 2001.

Un volume d’hommages à Paul Bernard, le spécialiste de la rencontre entre la Grèce et le Proche-Orient. Les contributions sont réunies par deux de ses élèves. Des articles très précis.

 
Bosworth A. B., The Legacy of Alexander : Politics, Warfare, and Propaganda under the Successors, Oxford, OUP, 2002.

Le livre s’intéresse à la période qui suit la mort d’Alexandre. Il s’intéresse à la formation des royaumes hellénistiques. Six études distinctes permettent de restituer le contexte historique, politique et militaire dans lequel les nouveaux Etats se sont construits. Ils accordent une place importante aux événements mésopotamiens et iraniens, face aux événements méditerranéens. Cela est neuf. Un ouvrage riche et intéressant de 307 pages qui fait le point sur de nombreuses questions.

 
Bouzid-Adler Fabrice, Les relations entre Grecs et Perses en Asie Mineure occidentale à l’époque achéménide (VIe-IVe siècle avant J.-C.), Strasbourg, 2016.

Une thèse de doctorat. De la conquête de Cyrus II en 547 avant J.-C. à celle d’Alexandre le Grand en 334 avant J.-C., l’Asie Mineure occidentale a fait partie de l’empire achéménide. Les Grecs d’Asie ont donc vécu pendant plus de deux siècles en contact avec des populations perses, qu’il s’agisse des satrapes ou des membres de la diaspora impériale venus s’installer dans les régions conquises. Cette proximité géographique a donné lieu à de très nombreux échanges institutionnels, culturels et personnels. Cette thèse s’intéresse à la diversité des relations ayant existé entre les membres des deux communautés. Elle s’efforce de montrer de quelle manière deux peuples souvent présentés comme des ennemis héréditaires ont vécu dans un même espace géographique.

 
Briant Pierre, « Institutions perses et institutions macédoniennes : continuités, changements et bricolages », dans Sancisi-Weerdenburgh Heleen (dir), Achaemenid History, Leyde, Brill, 1994, p. 283–310.    
Briant Pierre, Joannès Francis (dir), La transition entre l’empire achéménide et les royaumes hellénistiques, Paris, De Boccard, 2006.

Un ouvrage collectif de 11 articles. Pierre Briant insiste dans l’introduction sur la volonté d’une approche régionale de l’empire en transition. Le volume est constitué ainsi. La chronologie de la transition est très détaillée et simple à lire dans ses aspects politiques, administratifs, fiscaux, culturels, religieux. Un ouvrage considéré comme une référence qui offre des synthèses régionales très pratiques.

 
Briant Pierre, Alexandre le Grand : de la Grèce à l’Inde, Gallimard, Paris, 2005.

Une biographie claire d’Alexandre le Grand par un spécialiste. Le règne et l’épopée d’Alexandre sont bien décrits. Le principal intérêt du livre est une démonstration faisant d’Alexandre le Grand « l’héritier des Achéménides ».

 
Briant Pierre, Histoire de l’Empire perse de Cyrus à Alexandre, Paris, Fayard, 1996.

Un ouvrage monumental (900 pages) par un grand spécialiste, qui montre le renouveau des études sur l’empire achéménide. Il commence avec la conquête de Babylone et se termine avec la défaite de Darius III. Il article des chapitres événementiels et des développements thématiques : récits des guerres et des conquêtes, idéologie monarchique, organisation de l’Empire… Il fait de longs exposés détaillés sur les règnes de chaque roi. Sans faire de l’histoire-bataille, il montre le fonctionnement d’un empire en marche. Pierre Briant démontre aussi les réponses à l’agression macédonienne, du point de vue des Achéménides. Deux composantes essentielles de l’empire perse en ressortent : l’unité et la diversité.

 
Bricault Laurent, Versluys Miguel John (dir), Power, Politics and the Cults of Isis, Leyde, Brill, 2014.

L’ouvrage retrace les relations entre les détenteurs du pouvoir et les cultes d’Isis dans le temps et dans une perspective comparative. Dix études de cas sélectionnées montrent que les « dieux égyptiens » n’étaient pas des étrangers exotiques à la Méditerranée hellénistique et romaine, constituaient une option religieuse bien institutionnalisée et fréquemment utilisée. Les dix études illustrent à quel point les cultes d’Isis ont donné une signification symbolique aux rois, aux empereurs, aux cités et aux élites.

 
Bricault Laurent, Versluys Miguel John, (dir), Isis on the Nile. Egyptian Gods in Hellenistic and Roman Egypt, Actes du IVe colloque international sur les études isiaques, Liège, 27-29 novembre 2008, Leyde, Brill, 2010.

Recueil d’actes d’un colloque tenu en novembre 2008, qui s’attache à comprendre le phénomène de diffusion d’éléments issus de la culture égyptienne à travers le monde méditerranéen. Longue introduction et deux parties : une introduction au rôle de la religion et de la tradition égyptienne en Egypte hellénistique et romaine ; l’étude très développée des cultes d’Isis en Egypte à la même période.

 
Bricault Laurent, Atlas de la diffusion des cultes isiaques (IVe siècle avant. J.-C.- IVe siècle après J.-C.), Paris, De Boccard, 2001.

Le spécialiste du sujet. Un atlas très utile pour repérer les cultes d’Isis en Méditerranée. il est organisé par régions et précise à chaque fois une chronologie de la diffusion des cultes isiaques dans la zone concernée.

 
Bricault Laurent, Les Cultes isiaques dans le monde gréco-romain, Paris, Les Belles Lettres, 2013.

Un recueil de documents témoignant de ces cultes dans le monde gréco-romain. Plus de 500 documents sont traduits et commentés. Une riche introduction historiographique et de nombreuses illustrations.

 
Brosius Maria, A History of Ancient Persia : The Achaemenid Empire, Hoboken, Wiley-Blackwell, 2021.

Un manuel très récent (issu de la collection « Blackwell History of the Ancient World ») avec une approche novatrice, basée sur une relecture de tous les types de sources disponibles, en particulier des sources non-grecques. Il fournit un récit historique accessible, de l’établissement des Achéménides à leur effondrement. L’auteur s’appuie sur une historiographie anglo-saxonne à jour et souligne la nécessité d’évaluer de manière critique les sources grecques (stéréotypes).

 
Bugh Glenn (dir), The Cambridge Companion to the Hellenistic World, Cambridge, CUP, 2006.

Ce volume comporte 15 chapitres sur différents aspects du monde hellénistique : religion, philosophie, famille, économie, culture matérielle, campagnes militaires… Il apporte des compléments à une histoire générale du monde hellénistique d’Alexandre à Cléopâtre VII. Plusieurs chapitres particulier (« Alexander the Great and the Creation of the Hellenistic Age » par A. B. Bosworth ; « The Hellenistic Kingdoms » par Wintrhop Lindsay Adams ; « The Polis and Federalism » par Gfaham Shipley et Mogens Hansen ; « Greek Religion : Continuity and Change in the Hellenistic Period » par Jon Mikalson ; « Greeks and Non-Greeks » par Erich Gruen ; « Recent Trends and New Directions » par Graham Shipley) apportent des éclairages sur la question d’agrégation en répondant aux questions principales : dans quelle mesure les conquêtes d’Alexandre ont-elles été responsables de la création de cette nouvelle ère « hellénistique » ? Quelle est l’essence de ce monde et en quoi diffère-t-il de son prédécesseur ? Quelles continuités et discontinuités peut-on identifier ?

 
Cabanes Pierre, Le Monde hellénistique. De la mort d’Alexandre à la paix d’Apamée (323-188 avant J.-C.), Paris, Seuil, 1995.

Un ouvrage classique de la collection « Nouvelle Histoire de l’Antiquité » qui, certes âgée, a le mérite de souligner que la période 323-188 avant J.C. est une époque mouvementée et loin d’être homogène. Deux chapitres événementiels, puis analyse de la période qui suit la mort d’Alexandre. Une démonstration éclairante qui peut servir de première entrée dans le sujet.

 
Carlier Pierre, Le IVe siècle grec jusqu’à la mort d’Alexandre, Paris, Seuil, 2014 (1ère édition 1996).

Un ouvrage classique de la collection « Nouvelle Histoire de l’Antiquité » qui, certes âgée, apporte des éclairages sur la période de montée en puissance de la Macédoine dans le monde grec antique.

X https://clio-prepas.clionautes.org/le-monde-grec-le-ive-siecle-grec-jusqua-la-mort-dalexandre.html
Capdetrey Laurent, Le pouvoir séleucide. Territoire, administration, finances d’un royaume hellénistique (312- 129 avant J.-C.), Rennes, PUR, 2007.

Ouvrage tiré de la thèse de doctorat de l’auteur. Propose une approche nouvelle du royaume séleucide, focalisée sur les deux premiers siècles de son histoire. Il revient sur l’historiographie et les renouveaux des études sur l’empire perse et sur le royaume séleucide. L’angle de recherche concerne la relation particulière du pouvoir séleucide au territoire qu’il veut soumettre. La question est de savoir de quelle manière les rois séleucides, régnant sur un territoire immense qui allait de l’Asie Mineure aux frontières de l’Afghanistan actuel, ont résolu les tensions entre le centre du pouvoir et sa périphérie. Comment ont-ils contré les tendances centrifuges ? Comment ont-ils géré la confrontation entre les cultures indigènes et la culture gréco-macédonienne qui était la leur ?

 
Cawkwell George, The Greek Wars. The Failure of Persia. Oxford, OUP, 2005.

L’ouvrage réévalue l’image négative des rois perses transmises par les sources grecques. Il s’inscrit dans une tendance historiographique qui permet de différencier les relations gréco-perses sur et au-delà des champs de bataille. Dix chapitres clairs donnent un récit cohérent des événements. Le chapitre 2 porte sur une réévaluation de la sujétion des Grecs en Asie ; le chapitre 3 examine l’établissement de la domination perse en Thrace et en Macédoine au Ve siècle avant J.C. ; le chapitre 4 traite de la révolte ionienne en rejetant la vision d’Hérodote ; le chapitre 5 traite de l’expansion perse vers l’Ouest, jusqu’à la Grèce continentale, pour l’incorporer dans leur empire (contre la vision d’Hérodote) ; le chapitre 6 porte sur la guerre dans la mer Egée orientale, laissée aux Grecs non parce qu’ils sont plus puissants, mais parce que les Achéménides ont d’autres problèmes plus urgents à régler en Bactriane et en Egypte ; le chapitre 7 traite de la paix ; le chapitre 8 traite de la récupération de l’Asie par les Grecs ; les chapitres 9 et 10 reconsidère les dernières étapes de l’empire achéménide face à la dynastie macédonienne. Chaque chapitre réinterroge donc les rapports entre les Grecs et les Perses, tout en minimisant la théorie de la grandeur et de la puissance des trières, des hoplites et des stratèges athéniens. L’échec des Achéménides serait d’abord lié à la propre faiblesse de la Perse.

 
Chaniotis Angelos, War in the Hellenistic World. A Social and Cultural History, Oxford, Blackwell, 2005.

L’auteur analyse les différentes manières dont la guerre a façonné la société, les mentalités et la culture hellénistique. Douze chapitres thématiques, dans lequel il montre que l’âge hellénistique n’est pas seulement la période d’une culture globale (koinè), mais aussi la période d’une guerre omniprésente dans cette même culture. Tous les Etats sont touchés par la guerre. Il en relève les causes, parmi lesquelles l’œuvre inachevée d’Alexandre, qui laisse les Diadoques constituer des royaumes rivaux. Utilise principalement des sources épigraphiques, très nombreuses et dont la redécouverte a lancé le renouveau des Hellenistic Studies. Un bel ouvrage sur les pratiques de la guerre auprès des populations.

 
Clancier Philippe, Coloru Omar, Gorre Gilles, Les mondes hellénistiques : du Nil à l’Indus, Paris, Hachette Supérieur, 2017.

Un ouvrage plus récent, écrit à plusieurs mains. Les auteurs s’attachent à observer des territoires qui n’appartiennent pas du tout à l’aire culturelle grecque et qui abritent des populations de cultures très diverses. En observant les rapports entre des sociétés préexistantes à la conquête macédonienne avec les conquérants, les chapitres apportent une nouvelle compréhension du fonctionnement des pouvoirs et des institutions de l’Orient hellénisé. Après un tableau chronologique (chapitre 1), l’ouvrage traite de l’administration locale des territoires (chapitre 2), de leur économie (chapitre 3), de la religion et des sanctuaires (chapitre 4), des transferts culturels entre les populations (chapitre 5).

 
Cohen Getzel, The Hellenistic Settlements in Syria, the Red Sea Basin, and North Africa, Berkeley-Londres, The University of California Press, 2006.

Enorme volume qui cherche à fournir toutes les données possibles sur les fondations hellénistiques du monde antique. Un ouvrage de référence, très documenté sur les créations de villes par les Grecs et l’histoire complète de chaque polis et de sa chôra.

 
Cohen Getzel, The Hellenistic settlements in the East from Armenia and Mesopotamia to Bactria and India, Berkeley-Londres, University of California Press, 2013.

Enorme volume qui cherche à fournir toutes les données possibles sur les fondations hellénistiques du monde antique. Un ouvrage de référence, très documenté sur les créations de villes par les Grecs et l’histoire complète de chaque polis et de sa chôra.

 
Couvenhes Jean-Christophe, Fernoux Henri-Louis, Les cités grecques et la guerre en Asie mineure à l’époque hellénistique, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 2004.

Actes d’un colloque tenu en octobre 2003. Toutes les étapes de la guerre sont recréées, article après article : la formation militaire des jeunes citoyens, la culture militaire des individus, le recours à des forces extérieures avec les traités d’alliance, l’appoint des mercenaires, les garnisons des villes, puis une étude de cas sur le système de fortifications de Pergame et le dossier de la Guerre d’Aristonicos. La question principale reste celle des moyens financiers, matériels et humains dont les cités disposaient pour assurer la sécurité sur leur territoire (police), défendre leur territoire contre des invasions, mener des opérations militaires en-dehors de la chôra.

 
Dana Madalina (dir), Le monde grec et l’Orient de 404 à 200 avant notre ère, Neuilly, Atlande, 2021.

Un manuel de concours pour la question actuelle.

 
Delrieux Fabrice, François Kayser, Isabelle Pimouguet-Pedarros, Philippe Rodriguez, L’Orient méditerranéen à l’époque hellénistique, Rois et cités du IVe siècle au Ier siècle avant J.-C., Ellipses, Paris, 2003.

Un ouvrage de concours pour la question présentée il y a 20 ans. Un peu vieilli, mais qui présente une conception d’un monde grec considérablement élargi. L’ouvrage s’intéresse aux contacts entre les peuples, qui permettent de créer une nouvelle civilisation (hellénistique), où l’esprit civique se heurte aussi aux nouvelles monarchies. C’est aussi la place ambiguë des rois qui est interrogée.

 
Delrieux Fabrice, Isabelle Pimouguet-Pedarros, L’Anatolie, la Syrie, l’Égypte, de la mort d’Alexandre au règlement par Rome des affaires d’Orient (55 avant notre ère), Hachette supérieur, collection « Histoire ancienne », Paris, 2003.

Un manuel de concours pour la question présentée il y a 20 ans. Un peu vieilli.

 
Engels David, « Benefactors, Kings, Rulers. Studies on the Seleukid Empire between East and West »Leuven, Peeters,‎ 2017.

Un recueil de 14 articles de l’auteur, écrits pour la plupart entre 2010 et 2017. L’objectif est considérer l’Empire séleucide comme un Empire spécifiquement proche-oriental, héritier des Achéménides et prédécesseur des Empires Parthes. Selon lui, la dynastie séleucide aurait rapidement fusionné avec le groupe ethnique le plus important de l’empire : les iraniens.

 
Errington Malcolm, A History of Macedonia. Hellenistic Culture and Society, Berkeley, University of California Press, 1990.

Un ouvrage qui apporte un éclairage modern sur les structures politiques et sociales du royaume de Macédoine. Il observe avec précision le fonctionnement de l’Etat entre le VIe et le IIe siècle avant J.C. Son mérite est de ne pas s’intéresser qu’à la figure royale, mais plutôt aux interactions entre le roi, l’aristocratie, le peuple, les cités et l’armée. Le roi n’est pas une figure isolée au sommet de l’Etat macédonien.

 
Fernoux Henri-Louis, Legras Bernard, Yon Jean-Baptiste, Cités et royaumes de l’Orient méditerranéen. 323-55 avant J.-C., Paris, Armand Colin, 2003.

Un ouvrage de concours pour la question présentée il y a 20 ans. Synthèse commode sur la politeia après la mort d’Alexandre. Les questions politiques y sont mises en relation avec les phénomènes culturels, religieux et ethniques de l’Orient hellénistique.

 
Feyel Christophe (dir), Communautés locales et pouvoir central dans l’Orient hellénistique et romain, Patris, De Boccard, 2012.

Recueil des actes d’un colloque tenu en juin 2010 sur « la marge de manœuvre dont pouvaient disposer des communautés locales face à un pouvoir central fort dans l’Orient hellénistique et romain ». Une forme d’history from below. Le 1er volet étudie les relations entre cités et souverains hellénistiques ; le 2e point est consacré à l’Egypte et à la Babylonie, régions où le modèle de la polis n’existait pas et a été imposé ; la 3e partie s’intéresse au comportement des cités face aux Romains.

 
Grainger John, Seleukos Nikator : constructing a Hellenistic kingdom, Hoboken, Routledge, 2014 (1ère edition 1990).

Un spécialiste de l’histoire séleucide écrit une biographie critique de l’un des commandants d’Alexandre, Seleukos Nikator, qui passe du statut de réfugié sans terre au plus prospère des Diadoques. La vie de cet homme est suivie au fil des conquêtes qui construisent peu à peu un vaste empire séleucide, de la Grèce à l’Inde.

 
Grainger John, Hellenistic Phoenicia, Oxford, Clarendon Press, 1991.

Un spécialiste de la Phénicie antique. Mise au point générale dont l’histoire politique et militaire structure l’ensemble. L’ouvrage suit l’histoire phénicienne à travers les différentes phases de l’histoire hellénistique, à partir de sources littéraires et épigraphiques, jusqu’à la conquête romaine. Les débuts présentent bien ce qu’était le monde phénicien au temps des derniers Achéménides et les affrontements contre les satrapes locaux et le Grand Roi. Les liens étroits avec le monde grec sont bien illustrés à travers plusieurs exemples entre les rives de la Méditerranée. La question de l’hellénisation de la région est aussi abordée sous les Séleucides.

 
Grainger John, Great Power Diplomacy in the Hellenistic World, Londres-New York, Routledge, 2017.

L’auteur commence par dire que le concept de “diplomatie” n’existe pas dans le monde hellénistique. Il y a cependant des relations politiques entre les Grands Pouvoirs (« Great Powers ») du monde hellénistique. Des négociations, des traités, des mariages, des intrigues, des complots, des espionnages, ont existé. C’est cet ensemble de pratiques qui forme la “diplomatie”. Selon l’auteur, alors que la « diplomatie » est conduite selon les pratiques traditionnelles grecques, un nouveau système se développe au début de la période hellénistique, sous l’impulsion des nouveaux rois.13 chapitres le démontrent, en 4 parties : les techniques et les pratiques ; l’action de la diplomatie en Orient ; l’action de la diplomatie en Occident ; les interventions de l’Orient en Occident et inversement.

 
Grainger John, The Cities of Seleucid Syria, Oxford, Clarendon Press, 1990.

Une étude précise des cités hellénistiques, une approche fondamentale pour la connaissance du monde séleucide. Deux thèmes majeurs : le rôle de Séleucos Ier Nikator dans la création de la géographie urbaine en Syrie ; l’équilibre des pouvoirs entre le roi, les cités et les populations pré-hellénistiques. Un ouvrage important pour illustrer les transformations de la Syrie séleucide sous l’impulsion de la culture et des traditions grecques. Il faudrait cependant y ajouter une prise en compte des effets de retour de la culture syrienne antique sur ce nouvel urbanisme.

 
Grandjean Catherine, Hoffman Geneviève, Capdetrey Laurent, Carre-Maratray Jean-Yves, Le monde hellénistique, Paris, Armand Colin, 2017 (1ère édition 2008).

Une synthèse agréable à lire. Il débute avec la conquête de l’empire perse par Alexandre, et s’achève avec la conquête romaine de l’Orient méditerranéen. Longtemps considérée comme une « période de déclin », l’époque hellénistique retrouve ici toute sa grandeur en s’appuyant sur les travaux de l’historiographie récente, ainsi que sur les dernières découvertes archéologiques et la question des transferts culturels entre les peuples concernés.

 
Green Peter, D’Alexandre à Actium, du partage de l’empire au triomphe de Rome, Robert Laffont, Paris, 1997.

Une synthèse approfondie (1260 pages) de l’époque hellénistique, qui s’inscrit dans le renouveau des études historiques sur cette période traditionnellement considérée comme une période de « déclin ».

 
Guicharousse Romain, Ludovic Thély (dir), Les Grecs et les autres. VIe-IVe siècle, Neuilly, Atlande, 2017.

Un manuel de concours pour une ancienne question.

 
Hazzard R. A., Imagination of a Monarchy : Studies in Ptolemaic Propaganda, Toronto, University of Toronto Press, 2000.

L’ouvrage interroge la propaganda royale ptolémaïque sur le long terme, en insistant en particulier sur le règne de Ptolémée II, central selon lui pour ce sujet. La question du culte des rois est aussi au centre des réflexions. Il s’intéresse enfin beaucoup aux reines, qui émergent comme des partenaires à part entière de leur mari, le roi-pharaon.

 
Heckel Waldemar, In the Path of Conquest : Resistance to Alexander the Great, Oxford, OUP, 2020.

L’ouvrage propose une plongée dans les conquêtes d’Alexandre le Grand en étudiant les événements déroulés entre 336 et 323 avant J.C. du seul point de vue des vaincus. Il démontre la variété des résistances des populations, selon les relations entretenues préalablement entre elles et les envahisseurs macédoniens. Les situations politiques internes aux cités d’Asie Mineure y sont approfondies. Certaines régions se sont facilement offertes à Alexandre, et d’autres ont résisté. Toutes les situations sont analysées ici, et réévalue la figure de Darius III. L’ouvrage apporte une nouvelle vision de la « victoire » d’Alexandre.

 
Heckel Waldemar, Who’s who in the age of Alexander the Great : a prosopography of Alexander’s empire, Oxford, Blackwell, 2006.

Une étude menée sur le long terme (30 ans de travail) par un savant qui compile la prosopographie de tous les personnages qui se sont trouvés en contact avec Alexandre. Les biographies sont particulièrement complètes. Chaque notice biographique renvoie aux sources connues et se termine par une bibliographie le concernant. Un ouvrage utile pour des fiches-personnages.

 
Holt Frank Lee, Into the Land of Bones : Alexander the Great in Afghanistan, Berkeley-Londres, University of California Press, 2005.

Un spécialiste américain d’Alexandre le Grand, qui compose son livre à un moment où l’armée des Etats-Unis est en guerre en Afghanistan. Le livre est une mise en perspective de l’expédition macédonienne et de l’entreprise américaine. Un livre particulier qui raconte plusieurs épopées de manière synchronique.

 
Hatzopoulos Miltiade, « Macedonians and Other Greek », dans Joseph Roisman et Ian Worthington (dir), A Companion to Ancient Macedonia, Malden, Wiley-Blackwell, 2011, p. 51-79.  
Hyland John, Persian Interventions : The Achaemenid Empire, Athens, and Sparta, 450–386 BCE, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2017.

L’ouvrage s’intéresse en particulier aux relations entre l’empire achéménide et les deux cités grecques les plus puissantes de la Paix de Callias (449 avant J.C.) à la Paix d’Antalcidas (386 avant J.C.). C’est donc une chronologie grecque qui sert de limites à une étude des interventions perses dans la vie civique grecque, au gré des changements politiques et militaire. Critiquant les études qui supposaient que la Perse aurait joué Athènes contre Sparte dans un numéro d’équilibre, il plaide pour une nouvelle interprétation de l’impérialisme perse. Si les Perses ont toléré que les Athéniens contrôlent l’Ionie, ce n’est pas parce qu’ils ont perdu ce territoire : c’est qu’ils sont moins intéressés par l’Ionie en elle-même que par l’accumulation d’influence à Athènes, puis à Sparte, et finalement dans toutes les cités grecques. Cela a permis aux ambassadeurs perses de faire connaître la prétention du Grand Roi au pouvoir universel, tout en limitant la nécessité d’un engagement militaire direct. Une étude utile sur les interventions diplomatiques perses dans les affaires grecques.

 
Jacobs Bruno, Rollinger Robert, A Companion to the Achaemenid Persian Empire, Hoboken, Wiley, 2021.

Un manuel très récent (issu de la collection « Blackwell History of the Ancient World ») qui propose une revue complète de l’histoire politique, culturelle, sociale, économique et religieuse de l’empire achéménide. Les traditions qui ont façonné l’empire achéménide y deviennent aussi visibles que l’impact puissant qu’il a eu sur le développement historique ultérieur de l’Orient perse. L’ouvrage, en 2 volumes, rassemble des contributions d’experts internationaux qui couvrent tout l’empire et toute sa chronologie. L’ouvrage est l’un des plus complets qui existent, il apporte des compléments importants sur l’histoire de l’empire achéménide.

 
Kosmin Paul, The Land of the Elephant Kings : Space, Territory, and Ideology in Seleucid Empire, Harvard, HUP, 2014.

Les deux questions qui animent ce livre sont : comment les rois séleucides ont-ils pu faire tenir ensemble, et aussi longtemps, des régions si diverses de l’Egée à l’Asie centrale et les intégrer à un véritable territoire impérial ? Quel fut la part d’innovation et d’invention des rois séleucides dans cette formidable entreprise ? A l’aide d’une relecture des sources et d’une conceptualisation indispensable, il propose une approche très ancrée dans le spatial turn. L’auteur aborde la question sous l’angle des processus de spatialisation du pouvoir à toutes les échelles. L’introduction présente le contexte historiographique et le renouvellement des sources ; la 1ère partie pose la question des frontières de l’empire ; la 2e partie propose une réflexion sur la notion de patrie ; la 3e partie analyse les rapports que les rois séleucides ont établi avec tous les territoires ; la 4e partie propose une analyse des changements proposés par les séleucides dans l’administration de l’empire. Les démonstrations sont convaincantes et l’ouvrage particulièrement solide et éclairant.

 
Kousoulis P., Magliveras K. (dir), Moving across borders : foreign relations, religion, and cultural interactions in the ancient Mediterranean, Louvain, Peeters, 2007.

Plusieurs spécialistes sont réunis dans cet ouvrage pour traiter de différents aspects des relations entre les différents peuples autour de la Méditerranée. Les articles traitent des relations diplomatiques, économiques et culturelles, principalement entre la Grèce et l’Egypte, au début de la période traitée par la question.

 
Kuhrt Amélie, The Persian Empire, Londres-New York, Routledge, 2007.

La spécialiste de l’Orient ancien a produit un ouvrage massif en 2 volumes, qui réunit un corpus de sources de la période achéménide. Le premier volume porte sur l’histoire chronologique de l’empire, principalement à partir de sources gréco-latines jusqu’à la conquête d’Alexandre. Le second volume est thématique, autour de l’organisation de la cour, des mécaniques du pouvoir, de la fiscalité, des réseaux de communication… Chaque thème est ensuite subdivisé en plusieurs thèmes. L’auteure intervient dans la sélection et l’organisation et des sources, et dans leur commentaire au travers de notes très riches. C’est un ouvrage de référence.

 
Lane Fox Robin (dir), The Long March. Xenophon and the Ten Thousand, New Haven-Londres, Yale University Press, 2004.

Douze spécialistes de l’Expédition des Dix Mille relisent l’Anabase de Xénophon pour explorer différents aspects de l’expédition militaire menée par Sparte en soutien à Cyrus le Jeune en 499 avant J.C.

 
Lauquin Mickaël, « Le monde grec et l’Orient » dans une perspective d’histoire globale : réflexions autour de la question d’un système-monde antique » X https://clio-prepas.clionautes.org/le-monde-grec-et-lorient-dans-une-perspective-dhistoire-globale-reflexions-autour-de-la-question-dun-systeme-monde-antique.html
Lenfant Dominique (dir), Les Perses vus par les Grecs. Lire les sources classiques sur l’empire achéménide, Paris, Armand Colin, 2011.

Le livre propose 38 notices biographiques consacrées à des historiens antiques qui ont mentionné, décrit ou étudié les Perses. L’introduction revient sur l’historiographie et le regard archétypal des Grecs sur leurs voisins « barbares » et l’absence de considération par les historiens du regard perse et des sources achéménides dans la définition de l’Orient. Il s’agit donc d’une présentation critique des auteurs grecs et latins, utiles pour connaître le point de vue des auteurs antiques, mais aussi pour les dépasser.

 
Lenfant Dominique, « Le rôle de la proxénie dans les relations diplomatiques entre Grecs et Perses », Ktèma, 41, 2016, p. 275-287.  
Lévêque Pierre, « La guerre à l’époque hellénistique », dans Jean-Pierre Vernant, Problèmes de la guerre en Grèce ancienne, Seuil, 1971.  
Ma John, « Court, King, and Power in Antigonid Macedonia » dans Lane Fox (dir), Brill’s Companion to Ancient Macedon. Studies in the Archaeology and History of Macedon, 650 BC-300 AD, Leyde, Brill, 2011, p. 521–543.  
Ma John, Antiochos III et les cités d’Asie Mineure occidentale, Les Belles Lettres, 2004.

Cet ouvrage examine les relations entre les rois hellénistiques et les cités-Etat de la région, à la fin du IIIe siècle avant J.C. Il s’agit d’une version révisée de la thèse de l’auteur.

 
Mari Manuela, « The Ruler Cult in Macedonia », Studi Ellenistici, 20, 2008, p. 219-268.  
Mariggiò Vito Andrea, Greci e Persiani : storia delle relazioni diplomatiche (550-386 a.C.), Monteroni di Lecce, Esperidi, 2013.

Un regard sur les contacts diplomatiques entre Grecs et Perses sur un temps long, autour des paix et des guerres. La diplomatie est présentée comme un aspect intemporel fondamental des relations politiques entre deux adversaires. Le livre présente ces contacts, officiels et secrets, comme des occasions de créer un langage universel entre les Grecs d’une part, les Perses d’autre part.

 
Martinez-Sève Laurianne, Atlas du monde hellénistique (336-31 avant J.-C.) : pouvoir et territoires après Alexandre le Grand, Paris, Autrement, 2014.

L’un des meilleurs ouvrages pour introduire la question, se représenter ses limites chronologiques et spatiales. Nombreuses cartes à jour et faciles à lire, accompagnées de très bons textes d’explications.

 
Mercuri Laurence, Pittia Sylvie, Richer Nicolas (dir), Le monde grec et l’Orient de 404 à 200 avant notre ère (Actes du congrès de la SOPHAU), Toulouse, Presses universitaires du Midi, Pallas Hors-Série 3, 2021.

Un manuel de concours pour la question actuelle.

 
Morgan Janett, Greek perspectives on the Achaemenid Empire : Persia through the looking glass, Édimbourg, Edinburgh University Press, 2016.

Un excellent ouvrage qui démontre que les relations entre les Grecs et les Perses n’ont pas toujours été marquées par la guerre. De nombreux échanges (en particulier culturels et marchands) existent depuis l’époque archaïque. Plusieurs chapitres décrivent ces rencontres et les transferts qui en découlent, en Anatolie, à Athènes, à Sparte, en Perse. C’est également l’occasion de revenir sur plusieurs acquis traditionnels de l’historiographie quant à l’histoire interne à la vie politique athénienne, observée sous l’influence d’un « modèle » impérial achéménide que plusieurs chefs politiques athéniens auraient imité.

X https://clio-prepas.clionautes.org/relations-grecs-perses-achemenides-orient.html
Panagiotis Iossif, Chankowski Andrzej, Lorber Catharine, More Than Men, Less Than Gods : Studies on Royal Cult and Imperial Worship : Proceedings of the International Colloquium Organized by the Belgian School at Athens (November 1-2, 2007), Louvain, Peeters, 2011.

Recueil d’actes d’un colloque tenue en novembre 2007 autour du culte des souverains. L’originalité de l’ouvrage réside dans sa dimension diachronique et comparatiste. Les auteurs réfléchissent aux rapports entre le pouvoir monarchique et la sphère divine, et non aux seuls cultes établis.

 
Préaux Claire, Le Monde hellénistique : la Grèce et l’Orient (323-146 avant J.-C.), Paris, PUF, 2003 (1ère édition 1978).

Une synthèse ancienne mais qui a été parmi les premières à s’intéresser à un renouvellement historiographique nécessaire sur la question des rapports entre les Grecs et les non-Grecs. La 4e partie, en particulier, développe la pensée, les sciences, la religion, les arts, le droit. Claire Préaux avance l’idée (originale) que les Grecs ont aussi parfois emprunté à leurs voisins et ont assimilé leurs emprunts.

 
Queyrel François, L’Autel de Pergame. Images et pouvoir en Grèce d’Asie, A. et J. Picard, Paris, 2005.

Un livre court et illustré sur le monument. Il s’agit d’une synthèse des travaux historiographiques et archéologiques sur l’autel de Pergame, une mise au point précieuse et une reconstitution du monument, ainsi qu’une étude des décors figurés. Le chapitre 3 consacré à la fonction du monument offre un réexamen des sources anciennes pour comprendre la fonction du monument. Les hypothèses méritent d’être connues.

 
Richer Nicolas, Atlas de la Grèce classique : Ve-IVe s., l’âge d’or d’une civilisation fondatrice, Autrement, 2021 (1ère édition 2017).

Atlas très clair par un spécialiste de l’ENS de Lyon. Plusieurs grands thèmes abordés, ainsi que l’histoire événementielle et des descriptions de différents peuples du monde grec, avec de nombreuses cartes.

 
Rung Eduard, « War, Peace and Diplomacy in Graeco-Persian Relations from the Sixth to the Fourth Century B.C. », dans de Souza Philip, France John (dir), War and Peace in Ancient and Medieval History, Cambridge, CUP, 2008, p. 28-50.  
Rutherford Ian (dir), Greco-Egyptian interactions : literature, translation, and culture, 500 BCE-300 CE, Oxford, OUP, 2016.

Treize études ayant pour sujet les interactions entre la littérature grecque et les traditions littéraires et culturelles de l’Egypte ancienne, en particulier pour Platon et pour les auteurs de l’époque hellénistique. Le livre s’intéresse au phénomène d’interpretatio graeca, c’est-à-dire le système de correspondance entre un nom de divinité étrangère et un nom grec. Chaque article présente ainsi un exemple de transfert culturel dans les deux sens entre la Grèce et l’Egypte (dans les récits, la mythologie, l’iconographie, les prophéties, les épopées…).

 
Saavedra Tina, Hölbl Gunther, A History of the Ptolemaic Empire, Londres-New York, Routledge, 2001.

Une histoire de l’Egypte ptolémaïque, chronologique, politique et religieuse, qui montre le développement de ce grand empire militaire en Méditerranée orientale. Afin d’expliquer la puissance de l’Egypte à l’époque hellénistique, l’auteur insiste en particulier sur l’adoption des caractéristiques égyptiennes classiques, et le développement de la religion particulière (déification).

 
Sartre Maurice, L’Anatolie hellénistique, de l’Égée au Caucase (334-31 avant J.-C.), Paris, 2003.

Un ouvrage qui met à jour un ouvrage plus ancien sur le même sujet (1995). Deux tomes qui utilisent les nombreux travaux publiés depuis cette date. Un livre d’histoire régionale envisagée sur la longue durée.

 
Sartre Maurice, D’Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, IVe siècle avant Jésus-Christ – IIIe siècle après Jésus-Christ, Fayard, 2001.

Le spécialiste de l’Orient en langue française. Les 1194 pages traitent de 6 siècles d’histoire. Tous les chapitres ne sont donc pas utiles. Sur la période concernée par la question, quelques chapitres fournissent des synthèses utiles et de nombreux détails sur la place des Grecs en Orient après la conquête d’Alexandre.

 
Sherwin-White Susan, Kuhrt Amélie, From Samarkhand to Sardis : a new approach to the Seleucid empire, Londres, Duckworth, 1993.

Deux spécialistes mettent l’accent sur les antécédents orientaux du royaume séleucide fondé par le macédonien Séleucos Nikator, et sur l’omniprésence des cultures que les Grecs qualifiaient de « barbares ». L’ouvrage condamne donc l’hellénocentrisme des études antérieures. La vision proposée corrige les images fausses sur l’empire séleucide, une vision révisionniste. L’empire devient une unité cohérente dans laquelle les cultures et les systèmes grecs et non-grecs cohabitent et sont juxtaposés. Un ouvrage à lire pour avoir une idée honnête de l’empire séleucide.

 
Starr Chester, « Greeks and Persians in the fourth century BC. A study of cultural contacts before Alexander, part 1 », Iranica Antiqua, 11, 1976, p. 39-99.

Starr Chester, « Greeks and Persians in the fourth century BC. A study of cultural contacts before Alexander, part 2 », Iranica Antiqua, 12, 1977, p. 49-115.

 
Trundle Matthew, Greek Mercenaries. From the Late Archaic Period to Alexander, Londres-New York, Routledge, 2004.

Un ouvrage écrit par un spécialiste de l’empire achéménide qui met à jour un sujet longtemps abandonné des historiens depuis plus de 70 ans. Ce nouveau traitement en 170 pages est le bienvenu. Il s’agit d’une histoire des mercenaires et des méthodes de guerre de ces soldats grecs, considérés comme « un phénomène social qui transcende les sociétés tout autour de la Méditerranée ». Les mercenaires sont présentés comme des soldats de fortune. L’auteur analyse les sociétés dont ils sont originaires, leurs motivations, leurs relations, comment ils sont recrutés, payés et entretenus dans les armées.

 
Tuplin Christopher, « Greek Mercenaries in Mesopotamia : The Visit of the Ten Thousand », dans Da Riva Rocio, Lang Martin, Fink Sebastian (dir), Literary Change in Mesopotamia and Beyond and Routes and Travellers between East and West, Münster, Zaphon, 2019, p. 259-284.  
Tuplin Christopher, « Xenophon, Isocrates and the Achaemenid Empire : History, Pedagogy and the Persian Solution to Greek Problems », Trends in Classics, 10, 1, 2018, p. 13-55.  
Van Nuffelen Peter, « Le culte des souverains hellénistiques : le gui de la religion grecque », Anc Soc, 29, 1998/1999, p. 175-189.

Van Nuffelen Peter, « Le culte royal de l’empire des Séleucides : une réinterprétation », Historia, 53 2004, p. 278-301.

Van Nuffelen Peter, « Un culte royal municipal de Séleucie du Tigre à l’époque Séleucide », Epigraphica anatolica, 33, 2001, p. 85-87.

 
Vanoyeke Violaine, Les Ptolémées, derniers pharaons d’Égypte : d’Alexandre à Cléopâtre, Paris, Tallandier, 1998.

Les Ptolémées d’Alexandrie sont les derniers pharaons d’Egypte. A la mort d’Alexandre le Grand, Ptolémée 1er Sôter reçoit l’Egypte. Cette dynastie exceptionnelle et originale assimile traditions grecques et mœurs égyptiennes. Les Ptolémées se révèlent tantôt d’excellents pharaons (Ptolémée II fait bâtir la bibliothèque et le phare d’Alexandrie), tantôt de piètres rois et de cruels assassins, prêts à tout pour régner. En s’appuyant sur les fouilles archéologiques menées autour d’Alexandrie, le livre retrace l’histoire de cette famille étonnante et interroge son hellénisme quand elle copie les habitudes des anciens pharaons.

 
Waterfield Robin, Xenophon’s retreat : Greece, Persia, and the end of the Golden Age, Cambridge, HUP, 2006.

L’Expédition des Dix Mille se termine de façon dramatique par la défaite de Cunaxa. L’auteur sculpte un récit lisible de la marche grecque vers leurs pays d’origine après la bataille de Cunaxa et pendant la retraite, appuyé sur Xénophon, Plutarque, Diodore de Sicile. Le contexte de l’expédition est bien précisé, avec des digressions sur la guerre dans l’Antiquité. L’Anabase est relue comme une histoire de désillusion progressive et comme contrepoids à la propagande panhelléniste et agressive des auteurs et des orateurs du IVe siècle avant J.C. C’est une relecture précise du texte de Xénophon qui décrit assez bien les relations entre les mercenaires et les militaires perses de l’armée de Cyrus le Jeune.

 
Waters Matt, Ancient Persia : A Concise History of the Achaemenid Empire, 550-330 BCE, Cambridge, CUP, 2014.

L’ouvrage s’inscrit dans la dynamique du renouvellement des Etudes achéménides. Il s’agit d’une première introduction : un manuel d’histoire traditionnel, un récit politique chronologique, mais à l’écriture stimulante, plus simple que l’Histoire de l’empire perse de Cyrus à Alexandre de Pierre Briant, très encyclopédique. Toutes les sources (grecques et non-grecques) sont invoquées pour une histoire renouvelée. Un bon ouvrage d’accompagnement pour l’histoire achéménide, en 12 chapitres d’environ 20 pages chacun. En annexe, une chronologie, une liste chronologique des rois, des cartes.

 
Webdossier spécial agrégation « Le monde grec et l’Orient », juin 2021. Une série d’articles déjà publiés dans l’Histoire mais rassemblés dans un numéro spécial. X https://clio-prepas.clionautes.org/webdossier-special-agregation-le-monde-grec-et-lorient-juillet-2021.html

ET

https://clio-prepas.clionautes.org/webdossier-special-agregation-2-le-monde-grec-et-lorient-juin-2021-alexandre-le-grand-conquetes-figure-et-representation.html

Widemann François, Les successeurs d’Alexandre en Asie Centrale et leur héritage culturel, Paris, Riveneuve, 2009.

Une recherche très documentée sur des sources rares dans des régions qui intéressent peu les historiens. L’auteur n’est cependant pas un historien, mais un physicien rattaché au CNRS et au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France. L’ouvrage est volumineux (527 pages). Il s’intéresse en priorité à l’histoire des Etats grecs, mais a l’avantage de ne jamais délaisser les royaumes indo-scythes, saka, indo-parthes. 18 chapitres tracent une histoire longue de ces territoires ; le 19e fait le bilan de l’héritage culturel des Grecs en Asie centrale et en Inde (une sorte de résumé du livre).

 
Worthington Ian, Philippe II, roi de Macédoine : stratège, diplomate, créateur d’empire, Paris, Economica, 2011.

Une biographie de Philippe II qui montre comment il a mené à bien toutes ses entreprises, grâce à la diplomatie, à la corruption, à la force.